Le Crosstrek est le modèle le plus important pour Subaru. Les chiffres de ventes qui surpassent tous les autres modèles de la marque témoignent de sa popularité au Québec et au Canada.
Comment profiter de cette lancée? Sans surprise, la multiplication des versions est la voie choisie par Subaru. À l’occasion du lancement canadien, jetons un coup d’œil à cette nouvelle version Wilderness qui améliore les capacités hors route et la polyvalence du modèle.
Un style caractériel
L’un des attributs stylistiques des versions Wilderness est l’ajout d’éléments de plastique tout autour de la carrosserie, évidemment pour protéger davantage la tôle. En ce sens, les pare-chocs sont donc complètement différents de ceux des versions classiques, avec davantage de plastique noir. C’est la même chose sur les côtés où le plastique recouvre presque 40 % des portières. L’ajout de détails de couleur cuivre anodisé typique à la gamme Wilderness était aussi inévitable.
Ces changements ne sont pas uniquement stylistiques, ils sont aussi fonctionnels. Par exemple, la suspension est relevée de 15 mm et les coins de pare-chocs sont coupés. Ces deux éléments mis ensemble améliorent les angles d’approche, de départ et de franchissement, respectivement de 20 degrés, 33 degrés et 21,2 degrés. De plus, le support de toit exclusif peut accueillir une charge dynamique de 176 livres et une charge statique de 700 livres, de quoi y ajouter une tente de toit. Les roues de 17 pouces sont exclusives au modèle, enveloppées de pneus Yokohama Geolandar A/T G015 de taille 225/60R17.
Même si l’ensemble est plutôt caractériel, je salue l’effort de différenciation. À savoir si c’est réussi sur le plan du style, je ne suis pas convaincu, mais force est de constater que le côté exclusif, combiné à ses éléments fonctionnels, bonifie la polyvalence du modèle.
Contrairement aux Outback et Forester, le Crosstrek Wilderness trône au sommet de la gamme du VUS sous-compact. Son prix est de 40 744 $, y compris les frais de transport et de préparation, soit 4000 $ de plus que la déclinaison Onyx de laquelle elle se rapproche le plus en matière d’équipement. Hormis les ajouts destinés à la conduite hors route, la version Wilderness n’a qu’une chaine audio à 10 haut-parleurs, des sièges recouverts de matériau spécifique et un éclairage à DEL dans le hayon de plus que l’Onyx.
Un intérieur similaire
À bord, les changements sont plus subtils. Outre quelques ajouts de logos ici et là, les tapis exclusifs, et une voute entièrement noire, l’apparence est identique à celle des Crosstrek classiques.
On se retrouve donc devant un tableau de bord qui conserve la même fonctionnalité que celui des autres modèles, avec une ergonomie sans reproches et une interface facile à utiliser. Certes, l’innovation est limitée, voire inexistante, avec l’instrumentation presque entièrement analogique et l’écran central de 11,6 pouces dont l’interface commence sérieusement à dater, mais la fonctionnalité demeure exemplaire.
Les sièges conservent également un bon confort général. Leur tissu, qui a la propriété d’être facilement lavable, revoit une impression de qualité. La position de conduite s’est avérée idéale pour la conduite hors de sentiers battus, avec une excellente visibilité. De plus, la forme relativement carrée combinée au format compact du véhicule permet facilement de déterminer sa taille, un avantage dans toutes les situations de conduite.
Pour ce qui est de l’arrière, j’ai trouvé l’espace habitable tout à fait convenable, tout comme l’espace de chargement de 564 litres, accessible avec un hayon à commande manuelle. Pourtant, un hayon à commande électrique aurait été souhaitable, compte tenu du prix payé pour le véhicule.
Toujours 182 chevaux
Même si le Crosstrek Wilderness est la version la plus aventurière du lot, elle n’a recours qu’au 4-cylindres atmosphérique de 2,5 litres. Avec 182 chevaux et 180 livres-pieds de couple, il s’agit de la mécanique la plus puissante disponible pour le Crosstrek, partagée avec les deux autres déclinaisons plus équipées du petit VUS sous-compact. Seule la boîte automatique à variation continue est disponible avec cette version, agrémentée ici d’un refroidisseur auxiliaire et d’un ratio final plus court (4,111 : 1). Ceci permet au Wilderness d’offrir des capacités de franchissement augmentées, avec plus de contrôle à basse vitesse, mais aussi d’afficher 1588 kilos (3500 livres) de capacité de remorquage. Oui, oui! 3500 livres derrière un Crosstrek, ce qui m’apparait plutôt ambitieux. Hélas, nous n’avons pas eu l’occasion de tester cette prétention à l’occasion du lancement.
Le rouage intégral à prise constante est aussi de la partie, évidemment. Deux modes de conduite hors route sont proposés, le mode neige/terre battue et le mode neige profonde/boue. Ils ajustent la réaction de la boîte automatique à variation continue, du rouage intégral, de la direction et de l’accélérateur, en plus d’influencer l’activation du contrôle en descente.
Sur la route
Cet événement nous a permis de conduire à la fois la version Limited et la version Wilderness du Crosstrek. Même si je pensais que les pneus Yokohama Geolandar A/T G015 et les suspensions relevées allaient altérer le comportement routier du Wilderness, il n’en est rien. Les bruits de route ne sont pas intrusifs et le véhicule se comporte pratiquement comme n’importe quel Crosstrek. C’est une bonne nouvelle parce que, trop souvent, ces ajouts détériorent les aptitudes routières.
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Le moteur de 182 chevaux n’a certainement pas le rôle d’arracher l’asphalte, ce dont il serait incapable de toute manière. Les reprises sont correctes, tout comme l’accélération au départ, compte tenu de la vocation du Crosstrek Wilderness. La transmission à variation continue s’est comportée adéquatement dans la grande majorité des circonstances, simulant des rapports lorsque la force d’accélération demandée est grande.
Sur la terre
Malheureusement, les restrictions à l’égard de la prise de visuel dans les parcs nationaux de l’Arizona m’empêchent de joindre une quelconque photo pour démontrer la sévérité des sentiers empruntés. Nous avons parcouru 11 km d’un sentier très accidenté, composés de roches, de trous et de terre. En d’autres termes, nous nous sommes fait brasser.
Ceci est en grande partie dû à la suspension plutôt ferme, un aspect qui m’a surpris sur les bosses. Néanmoins, je n’ai jamais perdu l’impression d’être en contrôle du véhicule. La direction rapide, la rigidité du châssis et la garde au sol de 9,3 pouces ont facilité le passage des obstacles escarpés. De plus, le X-MODE « neige/terre battue » contrôlait efficacement le rouage intégral pour acheminer la puissance aux roues qui avaient de l’adhérence, ce qui permettait d’avancer constamment. J’ai été plutôt surpris de la capacité de franchissement globale.
Malencontreusement, j’ai trouvé l’accélérateur un peu trop sensible pour rendre la conduite hors route fluide. La mécanique ne manque pas de punch, mais est délicate à contrôler à basse vitesse. L’intervention du système de contrôle en descente s’est avérée aussi plutôt intrusive à mon goût, appliquant les freins intempestivement alors que j’étais en plein contrôle. Heureusement, il est possible de désactiver ce système pour redonner le plein contrôle au conducteur.
Compte tenu du caractère atypique de l’essai routier, il a été impossible d’établir la consommation de carburant. Il faudra tester le véhicule au Québec pour voir si le ratio plus court de la transmission et les pneus plus agressifs augmentent sa soif.
Un véhicule civilisé
J’ai apprécié le fait que le Subaru Crosstrek Wilderness n’impose pas les choix qui ont été faits en matière de différence mécanique et technique. Il demeure civilisé à conduire en toutes circonstances, tout en ajoutant des capacités pour les gens qui aimeraient en bénéficier. Sachez cependant que si vous ne faites pas de hors-route sévère, ou si vous n’avez pas besoin de la capacité de remorquage supplémentaire, un Crosstrek ordinaire vous fera économiser à l’achat.
Compte tenu du fait que les modifications techniques sont mineures, et que la fiabilité devrait être aussi bonne que celle des autres Crosstrek, nous recommandons la version Wilderness.
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