Le GMC Sierra a la vie dure depuis 2019. Alors qu’il est arrivé avec une nouvelle génération qui apportait des améliorations considérables, son habitacle n’était pas à la hauteur. Avec les améliorations qu’il reçoit pour 2022, le GMC Sierra montre désormais de quel bois il se chauffe.
Un peu de maquillage
Même s’il est possible de distinguer l’édition 2022 des précédentes, force est de constater que les traits demeurent très similaires. Seuls les phares sont retravaillés, tout comme la grille pour donner une apparence plus raffinée au camion. À mon sens, c’est nettement plus luxueux comme approche, ce qui se confirme par la qualité d’assemblage qui est de meilleure qualité en termes d’ajustement de panneaux. Le reste de la carrosserie demeure, pour ainsi dire, identique.
L’année 2022 est l’occasion pour GMC d’ajouter deux versions – comme s’il n’y en avait pas déjà assez – à la gamme du Sierra, pour tirer profit de deux noms très populaires. La première, nommée AT4X, se veut une édition plus luxueuse et plus capable de l’AT4 déjà très connue. Son prix est de 89 700 $.
L’autre version ajoutée trône carrément au sommet de la gamme. Il s’agit de la Denali Ultimate qui surpasse la Denali en rassemblant toutes les options possibles et imaginables de la gamme en plus de proposer une apparence unique, assurée par des roues de 22 pouces exclusives et des accents de couleur « chrome fumé » un peu partout. Avec le moteur 6-cylindres Duramax son prix est de 95 600 $, alors qu’avec le moteur 6,2 litres elle se vend 97 300 $.
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En plus de ces nouvelles versions, GMC conserve les Pro, SLE, Elevation, SLT, AT4 et Denali qui étaient présentes auparavant. Comme c’est toujours le cas, le choix de cabine et de caisse influence la disponibilité des versions, mais les AT4X et Denali Ultimate sont proposées uniquement avec la cabine double et une caisse de 5,5 pieds.
Un habitacle digne du prix
Le plus grand changement demeure le réaménagement complet de l’habitacle. Enfin le GMC Sierra est à la page pour toutes les versions à l’exception de la Pro, qui retient l’ancien habitacle pour des raisons d’économie.
Pour ce nouvel habitacle, le changement le plus drastique provient du tableau de bord, beaucoup plus moderne. D’abord, le style orienté vers le conducteur et nettement plus fluide surprend. Les commandes de climatisation sont faciles à lire et intégrées dans une applique de bon gout, qui surplombe une rangée de boutons bien intégrés.
Le traditionnel levier de vitesse à la colonne est délaissé – dans les déclinaisons plus équipées – pour être remplacé par un levier de vitesse électronique à la console qui, bien que facile à utiliser, bouffe de l’espace qui aurait pu être récupéré pour améliorer la polyvalence de la console, à la manière d’un Ram 1500. Néanmoins, l’intégration du chargeur par induction et les divisions dans les espaces de rangement rendent la console plus pratique qu’auparavant.
Alors que le 2021 faisait pitié en termes d’écrans, le 2022 en met plein la vue. L’instrumentation entièrement numérique de 12,3 pouces est offerte, tout comme l’écran central de 13,4 pouces équipé de la suite Google, de série dans toutes les versions sauf la Pro. La qualité graphique et la rapidité d’exécution de ces deux éléments est très bonne, tout comme l’ergonomie de la facilité de lecture. Sur les versions les plus équipées, l’affichage tête-haute d’une grande dimension est aussi proposé. De plus, la qualité de finition globale est très bonne, particulièrement dans ces version AT4X et Denali Ultimate, placées au sommet de la gamme.
Malgré tout, j’ai été déçu de l’ergonomie de certaines commandes. Je pense entre autres au positionnement du contrôleur de freins de remorque, placé derrière le levier de vitesse, ou encore aux commandes de mode de conduite et de système à quatre roues motrices, placé du côté gauche du volant, très bas.
On ne change pas une recette gagnante
L’offre mécanique pour 2022 n’a pas changé, si ce n’est de la suppression du V6 4,3 litres. Du 4-cylindres turbocompressé de 2,7 litres au V8 6,2 litres, en passant par le V8 5,3 litres ou le 6-cylindres turbodiesel de 3,0 litres, l’acheteur a l’embarras du choix.
Pour les deux nouvelles versions, les motorisations sont toutefois restreintes. Pour la version AT4X, le V8 6,2 litres est l’unique engin proposé. Dans le cas du Denali Ultimate, le V8 6,2 litres est offert de série, mais les acheteurs peuvent aussi choisir le 6-cylindres turbodiesel de 3,0 litres.
Comme l’AT4X doit se démarquer du populaire AT4 en termes de capacités hors route, un différentiel avant et arrière verrouillable électroniquement à la pression d’un bouton, des amortisseurs Multimatic DSSV et divers modes de conduite sont ajoutés. Le Denali Ultimate, pour sa part, propose une suspension Magnetic Ride pour améliorer le confort de roulement, tout comme le Denali régulier.
Toujours le même
Les trois jours de lancement ont commencé par l’essai de la déclinaison AT4X. Sur la route, ce qui frappe d’abord est la quantité de bruit qu’émettent les pneus GoodYear Wrangler Duratrac, destinés au hors-route. En revanche, ils ne pénalisent pas la tenue de route même si la suspension rehaussée de deux pouces augmente les mouvements de caisse.
C’est toutefois en situation hors route que le camion brille de tous ses feux. Les pneus ont du mordant, et les systèmes d’assistance font un bon travail pour bonifier le rendement. Le simple fait de verrouiller le différentiel arrière permet de pousser un peu plus loin la limite d’adhérence. Et si jamais ça se passe vraiment mal, le mode 4LO permet de verrouiller les différentiels avant et arrière. Malheureusement, le circuit hors route que nous avons emprunté n'était pas exigeant au point de solliciter cette fonctionnalité.
Le Denali Ultimate, pour sa part, se conduit exactement comme un Denali régulier. La suspension absorbe relativement bien les aspérités de la route même si elle demeure très ferme. À travers les trous et les crevasses, on perçoit toujours le déhanchement du train arrière, ce qui permet de conclure que malgré les efforts, le camion n’offre pas la même douceur de roulement ni la même stabilité que le Ram 1500 en situation comparable. Néanmoins, la direction est précise et le système de freinage est quasiment digne d’une voiture sport.
Le silence de roulement, le confort des sièges à massage, la performance du système audio et la puissance du moteur V8 6,2 litres sont des éléments positifs. Le moteur est doux et la transmission l’accompagne à merveille, nettement mieux que dans le Ford F-150 Tremor que j’ai testé il y a quelques semaines à peine. La visibilité est bonne, ce qui permet de profiter du paysage alors que le système de conduite semi-autonome SuperCruise – optionnel dans le Denali Ultimate – tient le fort. Le système donne rapidement confiance et va même jusqu’à effectuer des changements de voie de manière automatique et autonome si un véhicule plus lent vous précède. Franchement impressionnant, et nettement en avance par rapport au BlueCruise de Ford.
Pour ce qui est de la consommation de carburant, nous avons enregistré 12,9 litres/100 km avec l’AT4X et son moteur 6,2 litres, alors que le Denali Ultimate a bu 11,8 litres/100 km de carburant.
Dans la même veine
Avec ce rafraichissement de mi-parcours, GMC corrige les éléments qui faisaient défaut sur le camion qui nous était présenté depuis 2019. Le Sierra n’affiche donc plus de recul significatif par rapport à la compétition, qui peut maintenant considérer que la récréation est terminée. Comme aucun élément mécanique n’a été touché, nous continuons de recommander le GMC Sierra.
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