J’étais suspicieux quand Ford a lancé le Maverick, mais après l’avoir conduit à plusieurs reprises, je me rends compte que c’est carrément une idée de génie comme produit. Alors que toutes les camionnettes sont de plus en plus grosses et carrément indécentes en puissance, je garde confiance en l’humanité en voyant un véhicule raisonnable comme le Maverick. Cela ne veut pas dire qu’il n’a pas droit au même traitement que les autres camionnettes Ford avec une multiplication des versions. Nouveau pour 2023, le Tremor se destine aux activités hors des sentiers battus.
Quelles sont les différences extérieures du Tremor?
À l’instar des autres Tremor dans la gamme Ford, le premier élément qu’on remarque sont les accents dorés-orangés à différents endroits sur la carrosserie. On en retrouve à la bande transversale de la calandre, aux crochets d’ancrage avant, dans les roues et sur les autocollants à la caisse. Comme le Maverick est conçu pour les activités hors route avec l’ensemble Tremor à 3 900 $, une plaque de protection avant et un pare-chocs redessiné pour un meilleur angle d’attaque sont ajoutés. Pour faciliter le passage des obstacles, les suspensions sont relevées pour lui accorder une garde au sol de 9,4 pouces. De plus, la camionnette opte pour des pneus de taille 235/65R17 destinés à travailler sur des surfaces difficiles.
D’une manière générale, je trouve que ces ajouts stylistiques lui donnent du panache. Le Maverick perd ses airs juvéniles, il fait plus camion! Comme tous les Maverick, l’éclairage avant se fait avec des DEL sur réflecteurs. Le Tremor n’est livrable que sur les modèles XLT et Lariat ; on obtient de facto les bandes lumineuses décoratives dans les phares. Le Maverick ne vient que dans un seul format avec une configuration à 4 portières et avec une caisse de 4,5 pieds. La finition générale du véhicule est bonne, malgré une erreur impardonnable. Il manquait une applique autocollante dans le bas de l’une des portières. On repassera pour l’inspection de qualité!
Plastique, fonction et surpiqûres
J’aime bien la présentation intérieure du Maverick. Il y a bien un peu de style par ses formes angulaires, mais il se définit surtout par son aspect pratique, fonctionnel et certainement pas compliqué. On voit des textures et différents matériaux bleutés pour vivifier cette mer de plastiques rigides. J’aime bien le coup d’œil d’autant plus qu’on ajoute des rivets décoratifs pour une allure plus camion.
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L’instrumentation vient avec un petit écran central de 6,5 pouces comme ordinateur de bord et avec deux cadrans analogiques tout ce qu’il y a de simple à lire. Il ne cache pas ses origines (Escape) avec exactement le même volant. Je préfèrerais un volant plus camion, moins voiture, même si la prise en main est bonne, et si les commandes se manipulent aisément.
Au sommet, c’est plus triste avec un petit écran de 8 pouces. En plus d’être rikiki, il ne propose pas la dernière version du système multimédia SYNC, il est donc un peu plus lent. Visant la fonction, les commandes de la climatisation sont d’accès facile. À la base, les stylistes ont bien travaillé l’espace pour la recharge par induction d’un téléphone intelligent, du rangement, des porte-gobelets, de la molette de transmission et des boutons de gestion du rouage.
La version à l’essai venait avec une sellerie de « cuir » bleu. Ayant la version Tremor, on obtient des accents orangés et des surpiqûres qui confèrent une allure presque premium au Maverick. Les sièges offrent un confort correct, mais très peu de maintien. Si l’on se déplace à l’arrière, on comprend vite que les dégagements sont restreints d’autant plus que l’ouverture de la porte est limitée. On peut ranger des objets sous la banquette, mais ce n’est pas aussi bien pensé que dans un F-150. Les ingénieurs du Maverick auraient dû s’en inspirer.
Le « gros » moteur!
Pour jouir de l’ensemble Tremor, il faut prendre la motorisation à 4 cylindres turbocompressée de 2 litres. La puissance est tout à fait acceptable à 250 chevaux, et le couple, à 277 livres-pieds. On perd le système hybride, mais on obtient une boîte de vitesses automatique à 8 rapports et un rouage intégral. Dans le cas du Tremor, le rouage est légèrement revisité avec l’ajout du Trail Control qui permet de jouer avec différents modes de conduite au nombre de 5. Avec ces modes, on vise à optimiser le comportement du véhicule, notamment en situation hors route. Le Maverick, avec son rouage intégral réactif, n’est pas un vrai 4X4. Fort heureusement, quand les conditions se corsent, on peut verrouiller électroniquement le différentiel arrière.
Afin de mieux répondre aux possibles efforts que le Tremor pourrait faire, Ford inclut dans l’ensemble Tremor les caractéristiques de l’ensemble remorquage. En plus d’être capable de remorquer jusqu’à 4 000 livres, il vient avec un radiateur de moteur et un système de refroidissement de la boîte de vitesses plus performants. On s’entend que le Tremor n’a pas les mêmes aptitudes qu’un Raptor, mais il se montre capable d’aller jouer dans les bois sans difficulté.
Malgré ses airs de camionnette d’aventure, la conduite du Maverick est très proche de celle d’un Escape. Moi qui n’aime pas la conduite des camionnettes, c’est une bonne nouvelle. On se sent connecté avec le véhicule en raison de sa direction qui offre une bonne précision. Les suspensions à 4 roues indépendantes, même si elles sont plus élevées, ne compromettent pas du tout le confort et ne causent pas de sautillement. La raison ? Elles sont indépendantes aux 4 coins avec le rouage intégral. Le fait est que son empattement long lui donne un comportement sur la route qui est étonnamment sain. Je sais que ce n’est pas la version hybride, mais je dois admettre que je m’attendais à une consommation plus basse que les 9,7 litres/100 kilomètres au terme de mon essai.
Conclusion
Le Ford Maverick 2024 est actuellement la camionnette la plus abordable sur le marché avec un prix de base sous des 35 000 $. Pour en arriver à la version à l’essai, il faudra cocher plusieurs options et débourser 50 180 $, ce qui demeure raisonnable. J’ai apprécié ma semaine au volant du Maverick Tremor pour le simple fait qu’il n’a pas de grande prétention autre que d’être fonctionnel, et ça marche bien. Preuve que la simplicité peut être payante, sa bonne fiabilité fait que nous le recommandons.
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