Le BMW X1 a beau être le « bébé » de la gamme des utilitaires de BMW, il s’est rapidement imposé comme étant un leader de son segment. Le « petit » est véritablement un grand garçon dans la cour des grands. Dans les faits, à notre avis, avec l’ancienne génération du X1 de 2016 à 2022, il était le meilleur achat de son segment et par une bonne marge. On arrive en 2023 avec une 3e génération entièrement revisitée et qui se doit de relever la barre que BMW a elle-même établie. Mon essai déterminera s’il conserve ses qualités et s’il en acquiert de nouvelles pour le maintenir au sommet.
Prudence stylistique
Il est difficile de suivre l’approche stylistique de BMW en ce moment puisqu’il y a trois écoles de pensée : primo, la formule excentrique, comme les Série 7 et X7 avec leurs calandres démesurées et leurs phares déstructurés ; secundo, la Série 4 avec sa grille en cercueil ; et tertio, il y a l’approche ultra conservatrice le nouveau X1. Personnellement, je ne trouve pas le X1 laid, mais je ne le trouve pas particulièrement beau non plus, peut-être juste un peu trop sage. Il n’en demeure pas moins qu’il est immédiatement identifiable comme un produit BMW. On reconduit les blocs optiques avec phares de jour à DEL doubles, une importante signature visuelle du constructeur.
Le modèle à l’essai avait reçu une peinture orange Utah à 895 $, ce qui permettait un beau contraste avec les appliques noir lustré en bas de caisse. De plus, pour dynamiser le tout, les L en plastique gris imitant l’aluminium structurent le bas du pare-chocs. Avec l’ensemble xLine (1 350 $), on retire le chrome de la carrosserie au profit d’un fini satiné à la calandre, bien sûr, à la ceinture de fenestration et aux coffrets de rétroviseurs. Le profil est typique de BMW avec un capot long, assez plat et un habitacle déporté vers l’arrière. Du côté du coffre, on suit la tendance des autres produits de la marque avec une bande de DEL en chicane à l’horizontale. La qualité de l’assemblage est très bonne, mais la peinture montrait une bonne pelure d’orange par endroit, et ce n’est pas lié à la couleur!
Impressionnant pour le prix
L’une des choses que les consommateurs aiment, c’est l’impression d’en avoir pour leur argent. Le X1 est le modèle le moins cher de la gamme, mais il ne suscite certainement pas une impression de bon marché, bien au contraire. La présentation s’inscrit dans la continuité des nouveautés de BMW, c’est-à-dire dans la simplicité. On compte sur une grande plaque de plastique noir, le « Curved Display » qui regroupe l’instrumentation et le système multimédia où tout est numérique. Le design graphique se montre très facile à consulter et montre une excellente résolution. Le X1 est le premier produit de la gamme BMW à ne plus avoir la molette pour la gestion du système multimédia. On peut accéder directement par l’écran tactile. On compte sur beaucoup, beaucoup de tableaux. Même si l’ergonomie n’est pas mauvaise, BMW pourrait simplifier le tout. La version à l’essai recevait également l’affichage tête haute qui intègre la réalité augmentée de l’ensemble d’options Premium Enhanced à 6 250 $. Cet ensemble vaut le coup car il inclut également le toit ouvrant panoramique, la recharge sans fil, les sièges avant et le volant chauffants, le cockpit numérique et la chaîne audio Harman Kardon, notamment.
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J’adore la position de la planche de bord. Elle est très basse et libère une très bonne visibilité. De plus, on obtient des sièges qui offrent de nombreux réglages et qui se révèlent très confortables. Le maintien est excellent et offre une tenue exemplaire. La console centrale reçoit un aménagement particulier. On a une grande surface de rangement mais un microscopique rangement dans l’accoudoir central. On ne peut même y ranger un portefeuille. À l’arrière, même si le X1 est assez petit, chacun y trouve son confort. Seul le dégagement pour les jambes est plus limité, pour le reste on ne se sent pas du tout à l’étroit. Du côté du coffre, c’est aussi bien aménagé avec une ouverture large et un seuil bas. De base, on obtient un volume de 728 litres, et l’on passe à 1 620 litres quand on rabat le dossier des sièges. C’est très spacieux considérant la taille du X1.
L’ADN est sauf
Pour 2023, on intègre une nouvelle motorisation, soit un 4-cylindres de 2,0 litres turbocompressé de 241 chevaux dont le couple fait 295 livres-pieds. Le gain est significatif par rapport à l’ancien 2-litres, 13 chevaux et 37 livres-pieds. Le rendement du moteur est typique de BMW, sans faille. Cependant, BMW a eu la mauvaise idée d’intégrer une boîte de vitesses automatique à 7 rapports à double embrayage. À l’accélération, il y a un véritable délai entre la pression sur le pédalier et la réaction mécanique. Ça devient vite un irritant en conduite urbaine. En revanche, une fois le premier rapport derrière nous, tout se passe comme prévu avec des passages fluides et, même, dynamiques. La gestion et la souplesse de la boîte de vitesses évoluent en fonction de la sélection des modes de conduite. À titre d’exemple, avec le mode Efficient, on vise l’économie de carburant, tout est plus doux ; toutefois, avec le mode Sport, elle devient plus incisive.
BMW reconduit la plateforme UKL2 de la génération précédente, ce qui signifie que le rouage xDrive, bien qu’il soit intégral, favorise la traction. Cette façon de faire est d’ailleurs partagée avec le MINI Countryman. Comme j’ai fait l’essai durant la période hivernale, j’ai eu le plaisir de bien mettre au défi le rouage xDrive. J’ai eu un plaisir fou à conduire le X1. Son rouage réagit très rapidement et permet, même dans 15 centimètres de neige, de maintenir un comportement bien planté sur la route. C’est vraiment l’une des forces du produit. La direction est aussi un élément qui contribue au plaisir de conduire. Elle se montre précise et, surtout, communicative avec la variation de la résistance en virage. Le X1 a beau être un VUS, il offre le comportement attendu d’un produit bavarois. Même en jouant et en roulant sur des pneus d’hiver, j’ai obtenu une consommation moyenne de carburant de 7,9 litres/100 kilomètres. Évidemment, il fonctionne à l’essence à indice d’octane 91.
Conclusion
Cette 3e génération du X1 n’est pas seulement mature, elle est carrément adulte. Oui, c’est la « Béhème » la moins chère, mais le consommateur n’aura pas l’impression de faire des concessions tant à bord qu’en termes de performances. Le prix de base est intéressant à 48 911 $. La version à l’essai, avec ses options, coûtait 57 406 $, ce qui est encore raisonnable considérant tout l’équipement présent.
Outre la gestion de la boîte de vitesses à l’accélération, le seul autre gros défaut du X1 est le refus du constructeur d’importer sa version iX1 entièrement électrique. Je pense que ce serait un ajout judicieux à la gamme en démocratisant l’électrification chez BMW. Le X1 est un produit qui a toutes les chances de rester au sommet de notre palmarès des VUS sous-compacts de luxe. Toutefois, avant de le recommander, il faut attendre que sa première année de commercialisation soit passée pour en déterminer la fiabilité.
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