Pour sa quatrième génération, le Hyundai Tucson 2022 débarque avec un design qui frappe, un habitacle truffé de technologies de pointe et des motorisations beaucoup plus écoénergétiques. Il est carrément à des années-lumière de son prédécesseur.
Avec des stylistes de renommée comme Sangyup Lee et Luc Dunckwerwolfe dans son sillon, on comprend le groupe industriel Hyundai de constamment tenter de pousser l’enveloppe du design.
Ce Tucson vient donc transformer nos attentes en matière de VUS compact. Il s’agit d’un design angulaire et ultra futuriste qui affiche une touche plaisante de « cyberpunk » dans les coups de crayon. La partie avant dérange l’œil par l’absence presque totale de blocs optiques. Une illumination à DEL, intégrée à même la grille du véhicule, assure une bonne partie de l’éclairage. Étant quelqu’un qui a un faible pour la science-fiction et le moderne, j’avoue aimer cette approche stylistique.
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Le Hyundai Tucson 2022 compte désormais cinq déclinaisons, soit les variantes Essential, Preferred, N Line, Luxury hybride et Ultimate hybride (à l’essai). Le prix d’entrée pour un Tucson à traction est de 27 699 $. Il faut ajouter 2 000 $ pour le rouage intégral. La motorisation hybride de notre modèle d’essai n’est offerte qu’à partir de la déclinaison Luxury à 38 788 $, soit presque 3 000 $ de plus qu’un Toyota RAV4 hybride. Les déclinaisons Essential et Preferred demeurent toutefois plus abordables que leur équivalent chez Toyota.
Tout comme l’extérieur, l’habitacle du nouveau Tucson révolutionne par son design à la fois contemporain et épuré, sans compter une instrumentation désormais entièrement numérique.
Hyundai a radicalement transformé la planche de bord. Tout est maintenant presque entièrement tactile, pour le meilleur et pour le pire. Bien que les commandes fonctionnent bien, rien ne peut remplacer l’ergonomie d’un bon vieux bouton physique, surtout pour les commandes de la climatisation et de l’audio.
Pour ce qui est de la boîte de vitesses, le Tucson tente de réinventer la roue avec son amalgame d’énormes boutons dans la console centrale, mais leur positionnement est sans logique, rendant leur utilisation parfois compliquée et, à la limite, dangereuse. À deux reprises, je me suis mis en position marche arrière en voulant mettre la boîte sur la position Park. J’ai également accroché le bouton N en conduisant.
Un nouveau système multimédia avec écran de 8 ou de 10,3 pouces (à l’essai) est désormais encastré à même la planche de bord. Outre la surcharge d’information, c’est de bon goût et, fidèle aux systèmes du constructeur, facile à utiliser, rapide et convivial.
L’affichage numérique est bien présenté et positionné dans un écran du type tablette électronique. Il permet de personnaliser l’information selon les modes de conduite choisis, et les animations sont rapides et agréables. Les sièges sont d’un confort exemplaire pour la catégorie. La qualité de finition et des matériaux est également hors pair – au-delà des attentes même – et l’espace aux places arrière est généreux, même pour les grandes personnes.
Au chapitre de l’espace de chargement total (avec le dossier des sièges replié), le Tucson se situe au sommet de la catégorie avec ses 2 119 litres. Seul le Honda CR-V se montre plus polyvalent (2 146 litres).
Avec son nouveau Tucson, Hyundai mise plus que jamais sur des mécaniques électrifiées. En retrouve d’ailleurs deux parmi les trois motorisations proposées.
Les moteurs 2,0 litres et 2,4 litres disparaissent donc pour faire place au 4-cylindres 2,5-litres qui devient le moteur de base. Sa puissance et son couple grimpent quelque peu en comparaison avec le 2,4, passant de 181 à 187 chevaux, et de 175 à 178 livres-pieds, respectivement. Ce bloc est jumelé à une boîte de vitesses automatique à 8 rapports.
L’exemplaire à l’essai est doté d’une motorisation hybride composée d’un 4-cylindres turbocompressé de 1,6 litre et d’un minimoteur électrique d’une puissance de 44,2 kilowatts (59 chevaux). La puissance totale combinée est de 227 chevaux, et le couple, de 258 livres-pieds. Le tout est jumelé à une boîte de vitesses automatique à 6 rapports.
Finalement, une déclinaison hybride rechargeable sera offerte plus tard cette année, proposant une puissance combinée de 261 chevaux. L’autonomie électrique de cette variante est estimée à 51 kilomètres.
Les capacités de remorquage, selon Hyundai, sont chiffrées à 1 587 kilos (3 500 livres) pour le moteur de 2,5 litres, et à 907 kilos (2 000 livres) pour l’hybride. Rien n’a encore été confirmé à ce chapitre pour l’hybride rechargeable.
Les Tucson hybride et hybride rechargeable incorporent une technologie que le constructeur nomme e-Handling permettant d’améliorer le comportement routier du véhicule dans les virages. En utilisant le moteur électrique, l’ordinateur de bord peut mieux distribuer le couple disponible à chaque roue pour simuler un vecteur de couple.
Presque immédiatement après avoir commencé à le conduire, j’ai ressenti les efforts que Hyundai a mis sur la rigidité structurelle du véhicule. Ce Tucson a un comportement routier beaucoup plus mature que son prédécesseur, même de ses principaux rivaux. Il s’agit d’un petit VUS qui encaisse très bien les imperfections grâce à une structure solide, tout en procurant une conduite agréable et absente de bruits de caisse indésirables.
Sa suspension demeure toutefois toujours un peu ferme pour les routes abîmées du Québec, mais elle octroie à ce VUS un certain dynamisme, et l’on ressent vraiment le fonctionnement du système e-Handling quand on inscrit ce Tucson dans une courbe à haute vitesse. J’ai également été charmé par la livrée de puissance de la motorisation hybride. L’harmonie entre le moteur thermique et le moteur électrique s’effectue en douceur, et, surtout, tout est moins bruyant que dans un RAV4 hybride.
Une mention spéciale va à la boîte de vitesses qui livre la marchandise sans faille. L’autre élément apprécié est la capacité du moteur électrique de prendre la relève durant le délai du turbocompresseur, résultant des accélérations plus douces.
La consommation de carburant m’a également agréablement épaté, une qualité attendue d’une mécanique hybride. J’ai obtenu une moyenne 7 litres/100 kilomètres sans trop me priver. Ce n’est pas bien loin des 6,4 litres/100 kilomètres qu’annonce le constructeur.
Le Hyundai Tucson 2022 remplit extrêmement bien sa vocation de VUS compact, si ce n’est de quelques irritants ergonomiques. Sa force numéro un demeure son excellent rapport qualité/prix, mais le prix plus élevé de l’hybride face à son principal concurrent chez Toyota pourrait repousser certains acheteurs. Nous aurions également aimé voir une motorisation un peu plus musclée pour la déclinaison N Line qui s’affiche avec une apparence beaucoup plus sportive.
Il s’agit néanmoins d’un premier contact qui nous a plu par le rendement global du produit. Il est toutefois trop tôt pour nous prononcer sur une recommandation, car le produit est encore trop nouveau. RPM attend toujours un an avant de statuer sur une recommandation.