Plusieurs savent que Mercedes-Benz commercialise des voitures et des VUS de luxe, mais le constructeur allemand vend aussi des fourgons à usage commercial ou pour déplacer jusqu’à 15 personnes, une alternative intéressante pour ceux qui se lancent dans un projet de famille nombreuse.
Le plus petit, c’est le Metris, un fourgon léger dont la fin a malheureusement été annoncée après l’année modèle 2023, et ce, neuf ans après le début de sa commercialisation au pays. Le plus connu et le plus imposant, c’est le Sprinter, un fourgon qui propose de multiples déclinaisons et qui affronte des concurrents issus de marques généralistes comme le Ford Transit, et le Ram ProMaster. Selon quelques acheteurs de parcs rencontrés lors de l’événement, le Ford Transit remporte la palme en termes de demande, mais sa disponibilité problématique depuis quelque temps joue en faveur du Sprinter qui occupe le deuxième rang des ventes. Quant au Ram Promaster, il trônerait au bas des demandes en raison de sa piètre qualité.
Une multitude de possibilités
Le plus imposant véhicule qui affiche l’étoile argentée propose quelques nouveautés intéressantes pour 2023, principalement sous le capot. Proposé au prix de base de 55 050 $ en version commerciale, il faudra débourser minimalement 70 410 $ pour se procurer une version capable de transporter 12 personnes. Il demeure commercialisé en livrée 1500, 2500, 3500 et 4500 avec deux types d’empattements, 144 et 170 pouces. Vient ensuite la possibilité de l’obtenir avec un toit surélevé, des roues doubles à l’arrière et une version XD allongée. On se retrouve avec presque autant de choix que dans le cas d’une camionnette.
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En termes de style, rien de très nouveau si ce n’est quelques retouches pour les feux et les phares, difficile de rendre sexy un véhicule dont la mission première est d’être pratique et efficace. Certains coloris le mettent tout de même un peu plus en valeur.
Un habitacle d’apparence moins commerciale
À l’intérieur, fini les fourgons dotés d’une finition sommaire et de technologies datant d’il y a 20 ans. Les stylistes ont récemment mis la touche Mercedes-Benz au Sprinter, c’est visible dans les différentes commandes, le volant et le tableau de bord. Les commandes sont typiques des autres véhicules Mercedes-Benz, même du côté des buses de ventilation en forme de turbine. Sans se comparer à celui d’une Classe S, l’environnement est beaucoup plus chic.
Selon les choix, divers systèmes d’infodivertissement sont proposés avec des écrans tactiles de différentes tailles, de 7 ou de 10,25 pouces dans le cas du plus imposant. Les deux options comprennent le système à commandes vocales MBUX du constructeur et l’affichage de la caméra de recul qui s'afiche dans l'écran au lieu du rétroviseur, option très intéressante pour ce type de véhicules.
À l’arrière, le tout varie en fonction de vos besoins, avec ou sans fenêtre, avec ou sans paroi séparatrice. D’ailleurs, mon véhicule d’essai avec son mur séparateur ne disposait pas de rétroviseur, je devais me fier uniquement à la caméra pour voir à l’arrière. Bref, il y une infinité de possibilités pour l’aménagement arrière, surtout que différentes entreprises se spécialisent dans ce type d’activités. Certaines transforment aussi les Sprinter en VR ; il demeure un véhicule qui s’y prête fort bien.
Le diesel avant tout
La principale nouveauté pour 2023, c’est l’abandon du moteur V6 Diesel, Mercedes-Benz l’a supprimé des options au nom d’une réduction des émissions. La motorisation du Sprinter 2023 passe donc uniquement par un duo de moteurs à 4 cylindres, le premier, à essence, et le second, Diesel, qui propose deux niveaux de puissance afin de compenser la perte du V6.
Rien de neuf dans le cas du 4-cylindres à essence qui est fourni par Nissan ; ce moteur de 2,0 litres livre une puissance de 188 chevaux et produit un couple généreux de 258 livres-pieds grâce à la turbocompression. Bonne nouvelle, il ne requiert pas de carburant super, mais il faut savoir que cette mécanique disparaîtra du catalogue pour 2024, soit au même moment que le Metris. Selon quelques concessionnaires rencontrés, la popularité des moteurs à essence est en baisse ces dernières années dans ce type de véhicules.
L’autre motorisation, c’est un nouveau 4-cylindres de 2,0 litres diesel, nom de code OM 654. Dans les faits, il s’agit d’un tout nouveau moteur pour le Sprinter ; les ingénieurs l’ont emprunté du côté des véhicules passagers. Grâce à un turbocompresseur à deux niveaux, il développe une puissance nominale de 168 chevaux.
Afin de combler la perte du moteur V6 du côté des Sprinter, le constructeur offre une variante plus puissante de ce moteur, soit 208 chevaux. Ce gain de puissance est obtenu principalement en réglant la pression du turbo. On obtient au final plus de puissance (+10 %) et de couple (+3 %) que dans le cas de l’ancien 6-cylindres de 3,0 litres avec, en prime, une économie de carburant.
Une motorisation électrique à venir
L’autre nouveauté technique, c’est le remplacement de la boîte de vitesses automatique à 7 rapports 7G-Tronic par une nouvelle boîte à 9 rapports 9G-Tronic qui équipe maintenant de série tous les Sprinter. Les rapports permettent de mieux tirer profit de la puissance du moteur et de réduire la consommation de carburant sur l’autoroute.
Le Sprinter profite également d’un nouveau système de rouage intégral en remplacement de l’ancien système à 4 roues motrices. Ce système, sur demande, peut envoyer jusqu’à 50 % du couple à chaque essieu contrairement à l’ancien qui fournissait une répartition fixe de 35 %/65 %. Plus besoin de pousser un bouton pour engager le système 4x4, la distribution du couple est maintenant automatique et disponible en tout temps. Cependant, la prime exigée pour obtenir le rouage intégral est assez élevée, plus de 12 000 $ ; toutefois, ça inclut le moteur diesel le plus puissant.
L’année 2024 verra l’arrivée du eSprinter, une version électrique qui devrait être commercialisée ici au Canada. Le constructeur n’en a pas confirmé l’autonomie, mais on devrait en savoir un peu plus en novembre prochain. Soulignons également que Mercedes-Benz vient de signer un accord avec le constructeur de véhicules électriques Rivian ; cette entente permettra de développer les futurs fourgons électrifiés de la marque.
Un court essai
J’ai eu l’occasion de prendre le volant du Mercedes-Benz Sprinter 2023 sur une courte distance. Premier constat, la nouvelle direction électrique plutôt que mécanique change la donne. Le véhicule est beaucoup plus facile à manœuvrer, et l’économie d’effort sera certainement appréciée du conducteur lors des longues journées au volant. Étonnamment, on n’a pas l’impression de conduire un véhicule aussi imposant ; de plus, même s’il est très haut par rapport à sa largeur, je n’avais pas le sentiment qu’il se renverserait à chaque virage.
Le nouveau moteur à 4 cylindres surprend par sa verve. Non seulement permet-il de réduire les émissions, mais il déploie un couple supérieur à bas régime, une caractéristique qu’on apprécie quand on a besoin de se faufiler rapidement avec ce mastodonte. La courbe du couple est beaucoup prononcée, l’effet de puissance se fait sentir plus rapidement à basse vitesse.
L’un des reproches qu’on peut faire au Sprinter, ce sont ses miroirs latéraux. Ils sont hauts, mais très étroits, ce qui, malgré un bon positionnement, nous force à constamment nous avancer et reculer afin de bien couvrir les angles morts.
On s’est aussi amusés quelque peu en hors-route, le véhicule est définitivement capable, mais peu d’acheteurs iront jouer dans les bois. L’expérience nous aura au moins permis de valider l’efficacité du rouage intégral qui deviendra certainement un atout intéressant en hiver.
Le Mercedes-Benz Sprinter 2023 sera commercialisé l’hiver prochain, les modèles à essence et passagers sont assemblés à l’usine Ladson de Mercedes-Benz, en Caroline du Sud, les Sprinter à moteur Diesel sont, quant à eux, construits en Allemagne. Malgré plusieurs nouveautés mécaniques pour le Sprinter, il s’agit de composants éprouvés dans d’autres véhicules, nous pouvons donc vous recommander son achat.
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