BMW X2 M35i xDrive 2024 : en masse de mordant

Avec quelque 380 000 ventes de sa 1^re génération de 2018 à 2021 dans le monde, on peut dire que le BMW X2 a connu un franc succès. Son approche de VUS coupé, initié en 2009 par son grand frère, le X6, attire de toute évidence peu importe le format. À la suite du renouvellement en 2023 du X1 dont il est un dérivé, le X2 a été réintroduit au Canada dans un design encore plus affirmé et une sélection deux motorisations connues. Malheureusement, tout comme pour le iX1, nous n’aurons la le iX2 électrique au Canada.

Le style, sa carte de visite

L’unique raison de l’existence du BMW X2 est son style. Sinon, pourquoi ne pas simplement prendre un X1? Avec la nouvelle génération du X2, les stylistes l’éloignent encore plus X1 pour qu’il soit encore plus distinctif. Certains points fonctionnent, d’autres me laissent dubitatif.

La devanture donne le ton avec des traits dynamiques et sévères. Du moins, c’est le cas dans la version M35i à l’essai. Le modèle d’entrée de gamme 28i est passablement plus sage. Avec le M35i la grille de calandre vient avec un éclairage encerclant chacune des narines. Tout comme les « anciennes » BMW, elle est légèrement inclinée vers l’avant du genre « nez de requin ». Sur la M35i, tout le pare-chocs est revu et intègre d’imposantes appliques de plastique noir lustré. Les blocs optiques sont entièrement à DEL et reconduisent la signature de BMW avec les deux crochets comme phares de jour.

Dans le cas d’un VUS « coupé », le profil est la partie qui le définit entièrement. BMW a fourni un effort notable en matière d’aérodynamisme en lui accordant un coefficient de traînée de seulement 0,25. Ce X2 2024 a grossi et pas qu’un peu ; il est plus long que le X1 2023 de 66 millimètres, mais, surtout, plus long que l’ancien X2 de 193 millimètres. Nécessairement, l’approche stylistique est différente. Sur cette version, la ligne de toit est plus basse et étire (trop) loin pour définir le coffre. Heureusement, sur le hayon, ça se termine avec un becquet Gurney qui lui confère une ligne plus dynamique. Encore aujourd’hui, je ne suis pas certain de la qualité des proportions. Le X2 est livrable avec une sélection de 6 types de jantes qui vont de 19 à 21 pouces.

À l’arrière, ce n’est guère mieux. Les feux sont placés haut et adoptent une forme qui me rappelle celle de la Chevrolet Malibu 2013, gros bof. Dans le bas, on reconnaît la recette de M avec un gros diffuseur qui reprend le thème lustré. Pour laisser chanter le moteur, le M35i utilise 4 pots d’échappement de 100 millimètres de diamètre chacun. Étonnamment, le silencieux est très exposé sous le véhicule. Ça peut toujours passer sur un Toyota Corolla Cross, mais pas sur un BMW! Le X2 offre une vaste palette de couleurs, mais la peinture vert mat de mon modèle à l’essai est une option à 6 000 $.

Salut, X1

L’économie d’échelle rend logique l’adoption de la planche de bord du X1 dans le X2. C’est une très bonne idée puisque cette dernière est très agréable à l’œil et, surtout, fonctionnelle sous certains aspects. Le tableau de bord est placé bas et libère une excellente visibilité vers l’avant. Sans surprise, après le pilier B, les angles morts sont très prononcés, et l’inclinaison ainsi que l’étroitesse de la lunette limitent la visibilité vers l’arrière.

Les communications se font à partir de la paire d’écrans intégrés dans le « Curved Display ». Du côté gauche, l’instrumentation s’affiche dans un écran de 10,25 pouces. Dans son cas, on retrouve le design typique de BMW avec plusieurs choix de styles et aussi beaucoup d’information. BMW utilise bien le numérique. Devant le conducteur, on retrouve également un affichage tête haute complet. Pour ce qui est de l’écran de droite, on y trouve le système multimédia iDrive de 9^e génération. Toutes les commandes sont incluses dans les écrans. Le programme est en constante amélioration et se montre ergonomique dans la mesure où l’on isole les icônes qu’on utilise fréquemment, sinon, elles pourraient se perdre dans d’infinis dédales.

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À la console, il y a un imposant chargeur par induction, des porte-gobelets et un grand espace de rangement. Comme dans le X1, tout est à découvert, il n’y a plus de rangement fermé à l’accoudoir. C’est un cas probant où le design a pris le pas sur la fonction.

Les sièges sport du M35i font honneur à la division M. Le maintien pour les jambes est réglable, et le soutien dorsal nous tient bien en place. Ajoutez le recouvrement central des assises en alcantara avec lesquels on fusionne presque. Le volant offre aussi une bonne prise en main. Encore une fois, pour un peu de style, une structure découverte habille la branche inférieure. BMW joue la carte du « lifestyle » avec une caméra à bord qui peut vous prendre sur le vif dans le but de créer des souvenirs de vos « road trip » en famille ou entre amis.

Personne n’achète un X2 pour son côté pratique, sinon le X1 est désigné. La ligne de toit limite l’accès à l’arrière, mais, une fois à l’intérieur, les dégagements sont étonnamment volumineux. Les gains de 22,8 millimètres à l’empattement et de 20 millimètres en largeur par rapport à la précédente génération semblent peu, mais font toute la différence. Pour ce qui est du coffre, le volume de chargement est aussi à la hausse. Avec le dossier en place, on gagne 90 litres pour atteindre 560 litres ; quand on abaisse le dossier, on passe à 1 470 litres, soit 115 litres de plus que sur l’ancien X2.

Gloire au pétrole

De facto, je vous confirme que j’ai essayé de mettre la main sur la version électrique iX2 qui était présente au lancement. La direction de BMW était frileuse à l’idée que j’en prenne le volant. Pourquoi? L’électrique ne viendra pas au Canada. Oui, je suis déçu, mais il faut dire que le M35i, à défaut d’être moins écologique, livre la marchandise.

À la base, le X2 28i reçoit un 4-cylindres turbo de 2 litres qui développe une puissance de 241 chevaux et produit un couple de 295 livres-pieds. Le M35i adopte le même bloc dont la cavalerie est rehaussée à 312 chevaux ; le couple, toutefois, demeure le même. Ce moteur à du punch, une belle sonorité (4 pots d’échappement de 100 millimètres de diamètre), et son mariage avec la boîte de vitesses automatique à 7 rapports à double embrayage est réussi. La turbocompression présente un délai que j’aimerais plus court, plus particulièrement en accélérations vives. Peut-être vous souvenez-vous que je n’avais pas particulièrement aimé cette boîte de vitesses dans le X1 28i? La magie de M lui fait le plus grand bien avec des passages de rapports plus incisifs qui font hommage à la réputation du constructeur.

Le X2 a beau être dans le bas de la gamme de BMW, avec le M35i, on obtient une foule de composants techniques qui rendent sa conduite très agréable. Au-delà de la puissance, les ingénieurs lui donnent une direction sportive très précise et communicatrice, voilà ce qu’on aime de BMW. Les suspensions se montrent aussi très intéressantes dans la mesure où, comme elles sont adaptatives, elles suivent l’humeur du conducteur et du mode de conduite choisi. Avec leur fermeté, même si le X2 est un VUS, il y a moyen de négocier les courbes avec entrain. Ajoutez à cela le fait que le rouage intégral xDrive est reconduit et permet un passage de la puissance jusqu’à 50 % à l’essieu arrière en cas de besoin.

Conclusion

Comme c’était le cas de la 1^re génération, le BMW X2 2024 est techniquement une évolution plus stylisée du X1. La recette fonctionne encore très bien même si je ne suis un amateur du style aux trois quarts arrière. Au volant, il ne déçoit pas. À l’ouverture, le M35i est à 62 552 $. Faites attention aux options, le modèle à l’essai coûtait 78 552 $. Pour le 28i, on parle de 51 952 $. Tout comme la nouvelle génération du X1, nous mettons le X2 en évaluation le temps que l’on détermine la fiabilité du produit.

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