Il fut un temps où, quand on envisageait l’achat d’un véhicule Mercedes-Benz, on ne se posait pas la question à savoir si on en obtiendrait assez pour notre argent. Historiquement, ce constructeur a toujours priorisé la qualité, le confort et le luxe au détriment d’une facture élevée. On achetait une Mercedes-Benz et on savait très bien à quoi s’attendre.
Le marché a toutefois énormément changé. Prenons le GLC 300, à titre d’exemple. Il évolue dans un segment extrêmement concurrentiel où de nouveaux rivaux, provenant de marques japonaises et, même, sud-coréennes, viennent lui brasser la cage. Afin de savoir si le petit VUS de Mercedes-Benz est toujours capable de leur tenir tête et de rester fidèle à ses valeurs, je l’ai mis à l’essai sur une période d’une semaine.

Toujours le bon format, mais que se passe-t-il avec la peinture?
Si Mercedes-Benz prétend qu’il s’agit du GLC de 2e génération — introduit sur notre marché pour l’année modèle 2023 — cette mouture est, en réalité, une très grosse mise à jour du modèle sortant. Sa plateforme est exactement la même, tout comme ses dimensions et son format, une bonne chose, si l’on considère le fait que le GLC est un VUS fort attrayant et dont la taille est juste à point. J’ai personnellement toujours aimé l’allure et le format de cet utilitaire.
Malheureusement, dans le cas de mon exemplaire, les choses se sont gâtées lorsque je m’en suis approché. La qualité de la peinture m’a déçu en raison de sa pelure d’orange, un détail inhabituel pour ce constructeur. J’ajoute que ses jantes AMG Aero de 19 pouces à l’allure discutable ne faisaient rien pour l’embellir.
Qui plus est, j’ai été choqué lorsque j’ai vu la facture de mon modèle qui s’élevait à 70 185 $ en raison de quelques ensembles d’accessoires coûteux, comme l’ensemble Premium à 4 200 $ ou l’ensemble AMG Line à 3 400 $, notamment.

Un bel habitacle spacieux et confortable… qui craque
Fidèle aux produits de la marque, le GLC nous accueille dans un bel habitacle recouvert de cuir et d’une belle finition, comme de la fausse fibre de carbone dans la console centrale, du chrome sur les buses de ventilation et une espèce de motif zébré sur la planche de bord. Ça rappelle certains yachts de luxe et c’est de bon goût.
Pour l’ergonomie générale, l’accès à bord s’effectue facilement en raison de la ligne de toit haute. Ça vient compenser une ouverture des portières étroite. Le confort du siège du conducteur est honnêtement sans reproche, tout comme la visibilité périphérique.
L’affichage numérique est clair, facile à saisir et entièrement personnalisable par l’entremise de petits pavés tactiles installés à même le volant. Ceux-ci peuvent se révéler compliqués à comprendre au début, mais une fois qu’on a fait le tour de leur fonctionnement, ils finissent par être d’une utilisation intuitive.

C’est le même son de cloche pour le système multimédia MBUX qui peut, au premier coup d’œil, sembler chargé en information, mais on l’apprivoise rapidement. J’ajoute que son système de navigation, je le préfère à Google Maps.
Tout comme la peinture de mon exemplaire, cependant, l’habitacle du GLC m’a déçu par sa qualité de construction. Malgré une allure riche, dès que je me suis mis à manipuler certains éléments de finition, j’ai enfin remarqué qu’il s’agissait de plastiques bon marché bien décorés. Des bruits de craquements au toucher et durant la conduite ont révélé une qualité de construction en retrait.
Le GLC préserve au moins sa vocation utilitaire, en ce sens que le dégagement pour la tête et pour les jambes de la banquette arrière demeure plus que suffisant. Bien qu’il ne figure pas parmi les plus logeables de sa catégorie, le fait que son coffre affiche une capacité de 1 594 litres lui permet tout de même de très bien se débrouiller.

Ce bon vieux 4-cylindres
Le GLC 300 a toujours recours à un moteur à 4 cylindres turbocompressé de 2 litres, un bloc-moteur bien connu chez le constructeur. Il est toutefois désormais assisté d’un système d’hybridation légère à 48 volts, qui lui permet de réduire sa consommation de carburant et ses émissions de GES (gaz à effet de serre).
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Sa puissance est donc chiffrée à 255 chevaux, et son couple, à 295 livres-pieds. Ce moteur est jumelé à une boîte de vitesses automatique à 9 rapports, tandis que le rouage intégral 4MATIC fait office d’équipement de série. La capacité de remorquage maximale est chiffrée à 1 588 kilos (3 500 livres).

Doux et économique en carburant
J’ai utilisé le GLC 300 pour me rendre jusqu’à Toronto depuis Montréal dans le cadre de l’événement du Honda Prologue. Ça m’a donc permis de proprement l’évaluer durant un long trajet.
C’est d’ailleurs au chapitre du confort et de la douceur de roulement que ce VUS m’a charmé. Ses sièges sont non seulement confortables, mais les fonctions vibromassantes ajoutent ce petit plus qu’on apprécie durant un long roadtrip.
Le GLC s’est également montré doux et silencieux à haute vitesse, tandis que son petit moteur a été très économique en carburant durant l’épreuve. Il faut dire qu’il s’agissait majoritairement d’une conduite sur route, mais ma moyenne de 9,5 litres/100 kilomètres a permis à mon GLC de se positionner sous les 9,8 lites/100 kilomètres qu’annonce le constructeur. Pour un VUS de cette taille et équipé des 4 roues motrices, c’est tout à fait raisonnable.
Ce VUS continue de se montrer agile dans les virages et, malgré son petit moteur, livre de franches accélérations. La boîte de vitesses, parfois lente à réagir et saccadée, exploite néanmoins bien la puissance et le couple disponibles. Je reproche toutefois à ce moteur d’émettre une sonorité désagréable. Au ralenti, il fait penser à un moteur diesel. Et quand on le sollicite, il n’est pas très raffiné.

L’écusson Mercedes-Benz a-t-il la même valeur?
Je termine cet essai en vous posant une question : attribuez-vous toujours une valeur ajoutée à l’écusson Mercedes-Benz? Si vous voulez mon humble avis, même si le GLC 300 se débrouille somme toute bien dans son segment, j’y vois un rapport qualité/prix assez bas. Dans les faits, un Acura RDX ou encore un Genesis GV70 vous en donne nettement plus pour votre argent. On paie donc pour le nom. Voilà pourquoi je vous suggère d’essayer les modèles de la concurrence avant de signer pour un GLC.
Pour ce qui est de la recommandation, ce nouveau modèle est toujours à l’étape d’évaluation par notre équipe.
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