Comme je suis un passionné de voitures ainsi que père de famille, et que mes finances ne me permettent pas de me procurer une Porsche Panamera GTS (à titre de référence), la Mazda3 a toujours été une option intéressante à mes yeux. Compacte, amusante et abordable, elle constitue une alternative raisonnable entre ma passion pour automobile et mes responsabilités de papa.
La Mazda3 Sport m’intrigue et m’intéresse à la fois. Sa qualité de fabrication et son dynamisme en font une référence dans la catégorie. Après une semaine derrière son volant, la Mazda3 de 4e génération m’a confirmé qu’elle est très solide sur la route. Cependant, elle m’a aussi démontré qu’elle n’était pas le choix le plus rationnel en matière d’ergonomie, bousculant mon côté passionnel et paternel plus que je le pensais.
Rapport qualité/prix dur à battre
Le style de la Mazda3 Sport 2023 me plaît beaucoup. Chic et raffinée, cette 4e génération est arrivée sur le marché en 2019 avec une identité bien assumée et qui, après 4 ans, reste toujours de bon goût. Ses phares aiguisés et son capot plongeant lui confèrent une allure soignée.
La version à l’essai était équipée de magnifiques jantes en alliage noires. De biais, la voiture conserve donc ses attributs de sportive, mais, à mon humble avis, le pilier C à l’arrière gâche légèrement l’esthétique du véhicule. Il est massif et beaucoup trop présent ; il nuit à la visibilité, une lacune palpable au volant.
Cependant, une fois derrière, la Mazda3 reprend son style épuré et très réussi. Les feux en forme de demi-cercle combinés aux tuyaux d’échappement bien en évidence sous le pare-chocs rendent la critique difficile. Honnêtement, peu importe la mouture choisie, la Mazda3 semble beaucoup plus coûteuse qu’elle ne l’est en réalité grâce à ce design osé.
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D’entrée de jeu, la variante GX exhibe un prix de 24 810 $, y compris les frais de transport et de préparation, ce qui en fait l’une des moins chères de la catégorie. La version GT à l’essai affiche un prix de vente de 39 310 $, mais elle est équipée d’un moteur turbocompressé plus puissant. À mon avis, la Mazda3 Sport affiche un prix vraiment convenable, ce qui en fait un choix logique financièrement.
Un habitacle de bon goût
À l’intérieur, la voiture compacte en met plein la vue. Les matériaux sont de bonne qualité, le volant tient magnifiquement bien en main, et les sièges à l’avant sont d’un confort royal.
Mazda ajoute une chaîne audio de marque Bose à 12 haut-parleurs dans la version GT ; elle est performante, je l’ai apprécié pour sa clarté auditive.
En naviguant avec la molette placée dans la console centrale, j’ai pu éteindre des dispositifs d’aide à la conduite qu’on trouve à l’affichage de 8,8 pouces du système d’infodivertissement. J’adore le fait que Mazda offre l’option de désactiver le régulateur de vitesse adaptatif, mais j’aurais apprécié que mes préférences soient sauvegardées pour de futurs trajets. Je devais, à chaque fois que je redémarrais le véhicule, refaire la procédure, ce qui m’a agacé à la longue.
Outre cette petite remarque, le système s’est montré efficace. J’ai dû pratiquer quelque peu avec la molette avant d’être habile, mais son utilisation devient vite intuitive. Il est d’ailleurs à noter que l’écran d’infodivertissement n’est pas tactile, ce qui nous force à en apprendre le fonctionnement.
Espace, où es-tu ?
L’habitacle n’est toutefois pas spacieux. Je savais que la Mazda3 Sport n’était pas réputée pour offrir beaucoup de place à l’intérieur, mais je restais convaincu que, si je voyageais léger avec la famille, la voiture pourrait me convenir. Mea-culpa, non, cette voiture ne possède pas le qualificatif de familiale.
Pour vous donner une idée, j’ai tenté de fixer le siège d’appoint de mon fils. Les ancrages de sécurité sont bien placés et nous facilitent la tâche. Cependant, une fois le siège d’appoint tourné vers l’arrière, il m’était impossible de prendre place dans le siège du passager avant tellement il était avancé.
La banquette arrière, quoique confortable, n’offre pas suffisamment d’espace pour asseoir aisément un adulte ou un adolescent. Heureusement, la Mazda3 Sport gagne quelques points grâce au volume du coffre de 1 330 litres quand le dossier des sièges est abaissé. Ceci lui permet de fournir une meilleure capacité de chargement que la Honda Civic à hayon et ses 1 302 litres.
Mazda propose 3 moteurs à 4 cylindres dans la gamme. Le premier est un 2,0 — litres qui peut être apparié à une boîte de vitesses automatique ou manuelle à 6 rapports. Ce 4-cylindres disparaîtra en 2024 pour laisser la place au deuxième moteur, soit le 2,5 — litres. Celui-ci peut également être jumelé aux mêmes transmissions, mais offre plus de puissance.
Le dernier et non le moindre est la variante turbocompressée du 2,5 litres. Ce moulin, que j’ai mis à l’essai, développe une puissance de 250 chevaux et produit un couple de 320 livres-pieds lorsqu’elle carbure à l’essence à indice d’octane de 93 ou plus. Sur du combustible ordinaire, l’édition turbo génère 227 chevaux et 310 livres-pieds ; elle achemine le tout aux 4 roues du véhicule par l’entremise d’une boîte de vitesses automatique à 6 rapports.
Dans cette déclinaison, la Mazda3 Sport GT est un vrai charme derrière le volant. L’intensité est au rendez-vous, surtout lors des reprises de vitesse. J’ai fait l’aller-retour entre Montréal et Québec et j’ai pu apprécier le généreux couple de la voiture dans les manœuvres de dépassement. Elle offre aussi plus de puissance que la Honda Civic à hayon à moteur turbocompressé ; elle s’approche même des performances de la Subaru WRX et de la Hyundai Elantra N.
Conduite inspirante
Une fois sorti de l’autoroute, j’ai pu mettre à l’épreuve la voiture sur des chemins sinueux, et franchement, elle impressionne. La direction est précise, la suspension est parfaitement calibrée et confortable malgré l’utilisation de pneus à profil bas. La Mazda3 a la réputation d’être intéressante derrière le volant, et c’est le cas.
Je me suis surpris à négocier des bretelles d’autoroute plus rapidement que d’habitude, sans m’en rendre compte. Comme la Mazda3 est bien fabriquée, il m’était parfois difficile de savoir à quelle vitesse je circulais tellement elle est bien insonorisée. Le puriste en moi aurait peut-être aimé ressentir plus de vibrations et de bruits de moteur comme c’est le cas de la WRX et de la N.
Ce qui m’a le plus surpris de la voiture, ç’a été sa consommation de carburant. Le réservoir de 50 litres s’est vidé à une vitesse fulgurante ; j’ai obtenu une consommation moyenne de 9,2 litres/100 kilomètres. Certains me diront que, compte tenu des performances du véhicule, le tout est plutôt raisonnable. Je pense cependant que la voiture affiche une consommation d’essence élevée, surtout si l’on considère son gabarit.
Compromis
Mon essai s’est quand même révélé agréable. La Mazda3 Sport GT 2023 est merveilleuse à conduire et, pour un amateur de pilotage comme moi, elle est difficile à battre dans le segment, surtout si l’on considère son prix de vente. Bien ficelée et dotée d’un style attrayant, cette modeste Mazda m’a plu. Le papa en moi ne se permettrait néanmoins pas de choisir cette voiture pour l’utiliser au quotidien ; elle manquerait cruellement d’espace intérieur. Mais j’imagine que le passionné, trop présent en moi, réussirait à convaincre le paternel raisonnable à tout de même acheter cette petite voiture compacte comme deuxième voiture dans la famille, celle-ci faisant oublier ses défauts une fois qu’on prend place derrière le volant.
Par ailleurs, RPM recommande sans le moindre doute la Mazda3 Sport dans toutes ses déclinaisons. Elle se montre fiable, propose un excellent rapport qualité/prix et offre plusieurs versions qui plairont au plus grand nombre de conducteurs.
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