L’engouement des acheteurs pour les VUS ne cesse de croître, et Mazda l’a bien compris. La marque misera de plus en plus sur les véhicules utilitaires, et c’est cette philosophie qui est au cœur de la commercialisation du Mazda CX-50 en 2023. J’ai eu la chance de le mettre à l’essai à quelques reprises, j’ai renoué avec l’expérience durant la période des fêtes et pris le volant de l’édition Meridian 2024, la plus cossue des 3 versions offertes.
La première question qu’on me pose est la suivante : « Pourquoi un autre VUS compact chez Mazda alors qu’il y a le CX-5?» Mazda voit dans le CX-50 un véhicule un peu plus huppé et aventurier. Pour le moment, il ne remplace pas le CX-5, ils vivront côte à côte comme l’ont fait le Mazda CX-30 et le CX-3 avant que ce dernier ne soit retiré de la gamme l’an dernier.
Décrire le Mazda CX-50 est assez simple : ce VUS compact est un peu plus long, plus large et aussi plus bas (de 55 millimètres) que le CX-5. Il est aussi plus spacieux et plus cher, ce qui nous permet de faire le même parallèle qu’avec le tandem CX-30 et CX-3. Petite précision d’ailleurs, le Mazda CX-50 n’utilise pas la plateforme du CX-5, mais plutôt celle du Mazda CX-30, légèrement étirée.
Alors que le design du CX-5 est plus en rondeurs, celui du CX-50 est un peu carré et plus trapu avec ses ailes bombées. À l’instar du Subaru Outback, il s’apparente à celui d’une voiture familiale. Sa ligne de toit est plus plate, même constat à l’arrière avec un pilier C à angle beaucoup plus droit. Ce design le démarque, mais il rehausse aussi son aspect pratique par rapport au CX-5. J’ai simplement un peu moins aimé les larges contours d’ailes en plastique noir, ça enlève un peu l’effet de design plus huppé du CX-50, un avantage de ce dernier que j’aime bien par rapport à ses concurrents.
Quant au CX-50 Édition Meridian que j’avais à l’essai, il pousse d’un cran le caractère aventurier du véhicule. Il se distingue par ses roues de 18 pouces exclusives comprenant des verrous et des écrous noirs sur lesquels sont montés des pneus Falken tout-terrains. Ses phares sont aussi distinctifs, tout comme ses éléments graphiques apposés sur le capot. Un ensemble Apex (1 400 $) ajoute des garde-boues, des traverses et une galerie de toit, tous peints en noir. Le tout lui confère un effet Land Rover ou Toyota FJ Cruiser. C’est intéressant!
Deux mécaniques dont une très performante
Alors qu’il faut débourser 34 980 $ pour vous procurer un Mazda CX-5 de base, il faudra avancer 41 930 $ pour le CX-50 2024, ce qui démontre clairement son rang social plus élevé et, surtout, l’absence de livrées dégarnies. Trois versions sont offertes, soit GS-L, GT et Édition Meridian ; il y en a sept du côté du CX-5. On voit donc clairement une différence dans l’étendue de la gamme.
La livrée GS-L est commercialisée avec un seul moteur bien connu chez Mazda, soit le 4-cylindres atmosphérique de 2,5 litres qui développe une puissance de 187 chevaux et produit un couple de 186 livres-pieds. Le rouage intégral est de série, tout comme la boîte de vitesses automatique à 6 rapports, la seule proposée dans toute la gamme. Elle demeure efficace ; cependant, à quand une boîte plus moderne à 8 ou à 9 rapports? On y gagnerait sans doute en consommation de carburant.
Pour ce qui est de la version GT, elle profite de la même mécanique, mais il est possible, moyennant un supplément de 2 500 $, d’obtenir plus de puissance en optant pour le moteur à 4 cylindres de 2,5 litres turbocompressé. Cette mécanique pousse la puissance du CX-50 à 256 chevaux et son couple à 320 livres-pieds. Petite note toutefois, il faut le nourrir de super, ce qui, dans le contexte actuel, représente un déboursé supplémentaire important, sans quoi vous perdrez quelques chevaux si vous choisissez le carburant ordinaire.
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Même si elle a été annoncée, il n’y a aucune motorisation électrifiée pour le moment dans le cas du CX-50. Il faudra attendre le CX-70 qui arrivera cette année.
Habitacle luxueux
L’habitacle du Mazda CX-50 2024 est assez familier malgré quelques ajouts, notamment des buses de ventilation plus proéminentes. L’instrumentation demeure classique, rien de très innovant. Même constat pour la partie centrale du tableau de bord qui comprend, dans sa partie supérieure, l’écran du système d’infodivertissement. D’une largeur de 10,3 pouces (8,8 pour la livrée de base), il est fait tout en largeur, mais il s’intègre tout de même très bien au tableau de bord. Si vous êtes à l’arrêt ou si vous utilisez les modes Apple Carplay et Android Auto, vous pourrez l’utiliser de façon tactile, sinon vous devez vous rabattre sur la molette de contrôle. C’est, à mon avis, le principal irritant du véhicule, c’est assez pour me faire hésiter.
L’arrière offre un peu plus d’espace pour les jambes, mais, contrairement à ce que je m’attendais, le constat n’est pas le même quant au dégagement pour la tête puisqu’il est inférieur à ce qu’on trouve dans le cas du CX-5 ; il faut se souvenir que le véhicule est plus bas, c’est ici qu’on en paie le prix.
Le Mazda CX-50 propose un peu plus d’espace de chargement que le CX-5, 883 litres par comparaison avec 824 pour le CX-5 ; cependant, le design un peu plus familial du véhicule procure un espace plus pratique qui permet de transporter des objets plus imposants.
Les joies du moteur turbocompressé
La bonne nouvelle dans le cas du CX-50 Édition Meridian, c’est qu’il profite du moteur turbo de série. Rares sont les occasions où je trouve un VUS inspirant à conduire, mais je dois avouer que le CX-50 n’a pas d’égal chez les autres marques en termes de dynamisme et de plaisir de conduite. Ce moteur transforme le comportement du CX-50 du tout au tout. L’effet de puissance est présent à tous les régimes, et je ne manquais jamais de couple, que ce soit pour dépasser ou pour m’insérer devant d’autres véhicules.
Il s’agit de l’un des VUS compacts les plus dynamiques que j’ai mis à l’essai. Il se retrouve à la hauteur de modèles de luxe équipés de puissantes mécaniques. De plus, Mazda dispose d’un arsenal de technologies, dont le système de contrôle vectoriel-G Plus, qui améliorent le comportement du véhicule et gratifient le conducteur. J’ai adoré sa conduite, il colle véritablement à son ADN.
La position de conduite est aussi plus basse que celle du CX-5, j’avais l’impression d’être bien connecté à la route, et ce, malgré une garde au sol un peu plus élevée (de 4 millimètres) censée favoriser le CX-50 en hors-route. Sa suspension loge du côté de la fermeté, mais les jantes de 18 pouces de la version Meridian procuraient un peu plus de souplesse en raison de l’épaisseur accrue de la bande de roulement.
Une consommation assez élevée
Le seul revers de la médaille? J’ai obtenu une consommation moyenne de 11,5 litres/100 kilomètres en hiver, et ce, sans trop m’exciter. J’ai connu plus bas pour un VUS du genre et au prix actuel du carburant super, difficile de ne pas avoir mal au cœur quand on fait le plein.
Autre avantage du Mazda CX-50 par rapport au CX-5, c’est sa capacité de remorquage supérieure, 1 600 kilos (3 500 livres) par comparaison avec 900 kilos (2 000 livres).
Malgré son prix plus corsé, il est plus intéressant que le CX-5
J’ai bien apprécié mon expérience au volant du Mazda CX-50 2024. Il est rare que le constructeur nous déçoive au chapitre du plaisir de conduire. Le modèle apporte des arguments supplémentaires par rapport au CX-5 comme le style, l’aspect pratique et la modernité, mais il faudra être prêt à y mettre le prix. Puisque le modèle en est à sa 2e année de commercialisation et qu’il n’a pas connu véritablement de problème, nous pouvons vous recommander son achat.
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