Mazda mise sans contredit sur les VUS. C’est un peu ce que démontre la commercialisation du Mazda CX-50 2023, un nouveau modèle qui s’inscrit dans le segment des VUS compacts, comme le très populaire Mazda CX-5. Vous vous demandez sans doute pourquoi Mazda propose maintenant deux VUS compacts ! La réponse n’est pas simple, et ça crée de la confusion chez les acheteurs ; et en termes de marketing, ce n’est jamais très bon. Je viens de mettre à l’essai le Mazda CX-50 Édition Meridian 2023, une nouvelle version plus huppée et dédiée aux aventuriers.
Pourquoi un Mazda CX-50 ?
Le Mazda CX-50 2023 est assemblé dans une nouvelle usine en Alabama, propriété conjointe de Mazda et de Toyota. Le modèle ne remplace pas le CX-5, du moins pour le moment. Ils vivront côte à côte comme l’ont fait le Mazda CX-30 et le CX-3 avant que ce dernier ne soit retiré de la gamme cette année. Le même sort attend-il le CX-5? Le constructeur Mazda reste muet à ce sujet.
Décrire le Mazda CX-50 est assez simple : ce VUS compact est un peu plus long, plus large et aussi plus bas (de 55 millimètres) que le CX-5. Il est aussi plus spacieux et plus cher, ce qui nous permet de faire le même parallèle qu’avec le tandem CX-30 et CX-3. Petite précision d’ailleurs, le Mazda CX-50 2022 n’utilise pas la plateforme du CX-5, mais plutôt celle du Mazda CX-30, légèrement étirée.
Alors que le design du CX-5 est plus en rondeurs, celui du CX-50 est un peu carré et plus trapu avec ses ailes bombées. À l’instar du Subaru Outback, il s’apparente à celui d’une voiture familiale. Sa ligne de toit est plus plate, même constat à l’arrière avec un pilier C à angle beaucoup plus droit. Ce design le démarque, mais il rehausse aussi son aspect pratique par rapport au CX-5. J’ai simplement un peu moins aimé les larges contours d’ailes en plastique noir.
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Quant au CX-50 Édition Meridian que j’avais à l’essai, il pousse d’un cran le caractère aventurier du véhicule. Il se distingue par ses roues de 18 pouces exclusives comprenant des verrous et des écrous noirs sur lesquels sont montés des pneus Falken tout-terrains. Ses phares sont aussi distinctifs, tout comme ses éléments graphiques apposés sur le capot. Un ensemble Apex (1 400 $) ajoute des garde-boues, des traverses et une galerie de toit, tous peints en noir. Le tout lui confère un effet Land Rover ou Toyota FJ Cruiser. C’est intéressant !
Deux mécaniques
Alors qu’il faut débourser 33 245 $ pour vous procurer un Mazda CX-5 de base, il faudra avancer 40 245 $ pour le CX-50, ce qui démontre clairement son rang social plus élevé et, surtout, l’absence de livrées dégarnies. Trois versions sont offertes, soit GS-L, GT et Édition Meridian. La livrée GS-L est commercialisée avec un seul moteur bien connu chez Mazda, le 4-cylindres atmosphérique de 2,5 litres qui développe une puissance de 187 chevaux et produit un couple de 186 livres-pieds. Le rouage intégral est de série, tout comme la boîte de vitesses automatique à 6 rapports, la seule proposée dans toute la gamme. Elle demeure efficace ; mais à quand une boîte plus moderne à 8 ou à 9 rapports ? On y gagnerait en consommation de carburant.
Pour ce qui est de la version GT, elle profite de la même mécanique, mais il est possible, moyennant un supplément de 2 500 $, d’obtenir plus de puissance en optant pour le moteur à 4 cylindres de 2,5 litres turbocompressé. Cette mécanique pousse la puissance du CX-50 à 256 chevaux et son couple à 320 livres-pieds. Petite note toutefois, il faut le nourrir de super, ce qui, dans le contexte actuel, représente un déboursé supplémentaire important, sans quoi vous perdrez quelques chevaux si vous choisissez le carburant ordinaire à indice d'octane 87.
Aucune motorisation électrifiée pour le moment dans le cas du CX-50, il faudra attendre le CX-70 ou une future déclinaison hybride pour le CX-50.
Habitacle plus moderne
L’habitacle du Mazda CX-50 2023 est assez familier malgré quelques ajouts, notamment des buses de ventilation plus proéminentes. L’instrumentation demeure classique, rien de très innovant. Même constat pour la partie centrale du tableau de bord qui comprend, dans sa partie supérieure, l’écran du système d’infodivertissement. D’une largeur de 10,3 pouces (8,8 pour la livrée de base), il est fait tout en largeur, mais il s’intègre tout de même très bien au tableau de bord. Seuls les modes Apple Carplay et Android Auto vous permettent de l’utiliser de façon tactile, et c’est dommage. Les Japonais ont toujours été réticents envers les écrans tactiles, c’est encore pire avec Mazda.
L’arrière offre un peu plus d’espace pour les jambes, mais, contrairement à ce que je m’attendais, le constat n’est pas le même quant au dégagement pour la tête puisqu’il est inférieur à ce qu’on trouve dans le cas du CX-5 ; il faut se souvenir que le véhicule est plus bas, c’est ici qu’on en paie le prix.
Le Mazda CX-50 propose un peu plus d’espace de chargement que le CX-5, 883 litres par comparaison avec 824 pour le CX-5, mais le design un peu plus familial du véhicule procure un espace plus pratique qui permet de transporter des objets plus imposants.
Les joies du moteur turbocompressé
La bonne nouvelle dans le cas du CX-50 Édition Meridian, c’est qu’il profite du moteur turbo de série. Rares sont les occasions où je trouve un VUS inspirant à conduire, mais je dois avouer que le CX-50 m’a fait bonne impression. J’ai adoré cette mécanique sous le capot du CX-30, j’en ai d’ailleurs fait un coup de cœur lors de la dernière saison de l’émission RPM. Ce moteur transforme le comportement du CX-50 du tout au tout. L’effet de puissance est présent à tous les régimes, et je ne manquais jamais de couple, que ce soit pour dépasser ou pour m’insérer devant d’autres véhicules.
Le seul revers de la médaille ? J’ai obtenu une consommation moyenne de 10,8 litres/100 kilomètres sans trop m’exciter, j’ai connu plus bas pour un VUS du genre et au prix actuel du carburant super, difficile de ne pas avoir mal au cœur quand on fait le plein.
La plateforme de toit incluse avec l’ensemble Apex est pratique et jolie, mais elle induit aussi des bruits de vent importants à plus grande vitesse. Il m’a fallu du temps pour découvrir d’où provenait le bruit assourdissant que j’entendais sur une certaine portion d’autoroute.
Il s’agit toutefois de l’un des VUS compacts les plus dynamiques que j’ai mis à l’essai. Il se retrouve à la hauteur de modèles de luxe équipés de puissantes mécaniques. De plus, Mazda dispose d’un arsenal de technologies, dont le système de contrôle vectoriel-G Plus, qui améliorent le comportement du véhicule et gratifient le conducteur.
La position de conduite est aussi plus basse que celle du CX-5, j’avais l’impression d’être bien connecté à la route, et ce, malgré une garde au sol un peu plus élevée (de 4 millimètres) censée favoriser le CX-50 en hors-route. Sa suspension loge du côté de la fermeté, mais les jantes de 18 pouces de la version Meridian procuraient un peu plus de souplesse en raison de l’épaisseur accrue de la bande de roulement.
Autre avantage du Mazda CX-50 par rapport au CX-5, c’est sa capacité de remorquage supérieure, 1 600 kilos (3 500 livres) par comparaison avec 900 kilos (2 000 livres).
Conclusion
J’ai bien apprécié mon expérience au volant du CX-50. Il est rare que le constructeur nous déçoive au chapitre du plaisir de conduire. Le modèle apporte des arguments supplémentaires par rapport au CX-5 comme le style, l’aspect pratique et la modernité, mais il faudra être prêt à y mettre le prix. Puisqu’il s’agit d’un nouveau modèle et que le CX-50 a échoué notre test d’évitement d’obstacle à l’émission, notre recommandation d’achat demeure en évaluation pour le moment.
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