La catégorie des VUS sous-compacts de luxe est très étrange. On y retrouve toutes sortes de modèles excentriques qui occultent parfois leur vocation première, soit celle d’être pratiques et polyvalents. C’est d’ailleurs le cas du Lexus UX 250h, un petit VUS qui apporte plusieurs attributs alléchants à la catégorie, mais qui rate un peu la cible sur des points importants.
Comme je n’ai pas conduit ce véhicule depuis 2020, et qu’il a été soumis à une légère mise à jour pour 2023, j’ai cru bon de le remettre à l’essai pour le redécouvrir.

Bouille sympathique
Outre le fait que ce véhicule porte un nom comique (lire en anglais Lexus Sucks), j’avoue avoir toujours eu un faible pour le design et les proportions du Lexus UX. Si les VUS de Lexus semblent habituellement tous sortir du même moule, ce petit bonhomme se démarque du lot par son allure compacte et trapue ainsi que par son design angulaire. Cela lui confère une touche de modernité et permet à ce design contemporain de rester somme toute intemporel. L’UX est avec nous depuis 2019, mais ne semble pas avoir vieilli d’une ride.
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Pour 2023, il n’est offert qu’en une seule déclinaison, soit l’UX 250h que vous voyez à l’écran. Le véhicule affiche un prix d’entrée de 43 595 $, y compris les frais de transport et de préparation de 2 145 $. Mon exemplaire, équipé de l’ensemble esthétique F Sport Design (2 300 $) et agrémenté d’une couleur de carrosserie prémium, affichait une facture finale de 46 021 $.

Superbe qualité de construction, mais il faut être souple et petit
Si l’on est grand, l’accès à l’habitacle du Lexus UX oblige à reculer le siège du conducteur le plus loin possible. L’accès est également serré en raison d’une petite ouverture des portières. Un pilier A très incliné vous obligera à vous pencher la tête avant de vous installer dans le siège du conducteur.
Outre ces étranges problèmes ergonomiques, une fois à bord, on réalise rapidement à quel point ce véhicule est bien construit. Si la catégorie des VUS de luxe sous-compacts démontre parfois des coupes budgétaires pour réduire la facture, ce n’est aucunement le cas dans l’UX. Tout semble solide, recouvert d’un quelconque matériel de grande qualité et d’une qualité de construction impeccable.
J’ajoute que, outre le fait que je me sentais coincé dans son habitacle lilliputien, j’étais très confortable dans le siège du conducteur grâce à une bonne assise et à un bon maintien. Je reproche toutefois une affreuse visibilité vers l’arrière en raison de la toute petite lunette installée très haut sur le hayon.

Lexus a corrigé l’un des plus gros défauts de l’UX : son système multimédia. En effet, fini l’ancien pavé tactile et l’interface lente à réagir recouverte d’une qualité graphique dépassée. On a maintenant affaire à quelque chose de nettement plus moderne, rapide en exécution et dont les commandes tactiles répondent rapidement. J’apprécie particulièrement le fait que l’écran ait été rapproché du conducteur. Les icônes et les polices de caractères sont grosses et claires, ce qui permet de trouver facilement ce qu’on recherche.
À l’arrière, honnêtement, on oublie cela si l’objectif consiste à y installer un siège pour enfant ou de transporter, par exemple, un adolescent, car ses places arrière sont très étriquées, surtout si une personne de grande taille prend place à l’avant.
L’espace de chargement d’un Lexus UX est bon sans être excellent. Son coffre propose tout de même 486 litres d’espace de chargement, ce qui lui permet de surpasser un Volvo XC40 (453 litres). Un BMW X1 est cependant clairement plus logeable (728 litres).

Motorisation hybride éprouvée
Parmi les changements apportés à l’UX en 2023, Lexus a retiré la motorisation uniquement thermique et ne priorise désormais que l’hybride. Éprouvée en matière de fiabilité, cette mécanique ne change pas. Elle a toujours recours à une motorisation hybride composée d’un 4-cylindres de 2,0 litres jumelé à 3 moteurs électriques : un agit à titre de générateur pour faire tourner les accessoires, l’autre peut entraîner les roues avant. Le troisième, installé sur le train arrière, permet au véhicule d’offrir la transmission intégrale.
Au total, cette motorisation développe une puissance combinée de 181 chevaux. Elle est jumelée à une transmission à variation continue électronique (eCVT).
Lexus en a également profité pour revoir quelques éléments techniques de l’UX 250h. Comme il repose toujours sur une architecture de Toyota Prius de dernière génération, ce petit utilitaire reçoit une révision de ses éléments suspenseurs dans le but, selon le fabricant, de lui octroyer encore plus de raffinement sur des routes abîmées. La rigidité structurelle aurait également été améliorée grâce à l’ajout de 20 points de soudure sur sa carrosserie.

Pas très puissant, mais une bonne motricité et très économique en carburant
Il va sans dire que Toyota maîtrise l’art des motorisations hybrides. Voilà pourquoi le Lexus UX ne m’a aucunement surpris lorsque j’ai observé sa consommation d’essence combinée de 7,7 litres/100 kilomètres sur une période d’une semaine, en hiver. C’est honnêtement excellent considérant les conditions météo. Bien que ce soit plus élevé que les 6L/100 km annoncés pas Ressources naturelles Canada, je considère que c'est tout à fait acceptable considérant les conditions météorologiques dans lesquelles je le conduisais. J’ajoute que la synchronisation entre l’électrique et le thermique est superbe, outre le fait que le moteur thermique se révèle bruyant quand il s’active et, surtout, quand on le sollicite !
C’est justement au chapitre des performances que l’UX déçoit énormément. Bien que l’électrification lui confère une douceur au décollage grâce à l’instantanéité du couple disponible, c’est quand on lui demande d’aller chercher plus de puissance lors, par exemple, d’ascensions, que ça se gâte. Le moteur râle et beugle sans nécessairement offrir un supplément de performance. Bref, ça n’avance pas !
Outre son manque de punch, l’UX est étonnamment agile dans les virages. Il procure une sensation de solidité appréciée dans sa direction, et ses amortisseurs font un très bon travail d’absorber les imperfections de la route malgré sa petite taille. On a constamment l’impression de conduire un véhicule qui coûte beaucoup plus cher, et on aime ça.
Autre point que j’ai apprécié : son niveau de motricité durant une bonne bordée de neige. Bien que le système intégral hybride de Toyota ne permette aucunement de s’amuser et de faire valser le train arrière, par exemple, le véhicule mord à la neige et nous octroie une sensation de confiance derrière le volant. C’est super quand on a besoin de franchir un petit banc de neige le lendemain d’une tempête.

Le véhicule idéal si vous n’avez pas d’enfants
Je ressors donc de mon essai du Lexus UX 250h 2023 avec une impression positive du produit, malgré ses quelques irritants. Sa petite taille le rend presque inutile si vous avez des enfants à transporter, mais si vous êtes une personne seule ou en couple sans enfants, ou que ceux-ci ont quitté la maison, il s’agit d’un petit utilitaire hautement charmant qui pourrait amplement faire l’affaire.
En raison de sa mécanique hybride efficace et éprouvée, de sa faible consommation d’essence, de ses frais d’entretien à la baisse et de la qualité globale du produit, le Lexus UX est un véhicule que RPM peut recommander sans la moindre hésitation.
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