Après l’annonce de GM et POSCO Chemicals pour une usine à Bécancour, au Québec, puis de Stellantis et LG Chem qui ont choisi Windsor, en Ontario, c’est maintenant au tour de Volkswagen de placer ses pions pour la production de composants de batteries au Canada. L’entreprise allemande a annoncé que sa filiale PowerCo avait choisi la ville de St. Thomas en Ontario pour établir sa première usine de fabrication de cellules de batterie à l’extérieur de l’Europe.
En août 2022, le premier ministre Justin Trudeau s’était entendu sur une collaboration avec Volkswagen quant à la fabrication de batteries pour les véhicules électriques. L’entente visait à rendre disponibles les matériaux critiques à la fabrication de batteries pour l’entreprise allemande. Cette usine, située au sud de la ville ontarienne de London, est donc la première concrétisation de cette entente. Selon Volkswagen, le Canada constitue un choix logique en raison de son approvisionnement local en matériaux bruts et son électricité propre, deux conditions généralement recherchées par les entreprises qui fabriquent des batteries.

Cette usine, qui sera opérationnelle en 2027, sera la troisième de la jeune PowerCo, s’ajoutant à celles de Valence, en Espagne, et Salzgitter, en Allemagne. Elle vise notamment à soutenir l’expansion que s’apprête à prendre le groupe Volkswagen en Amérique du Nord avec un portfolio grandissant de véhicules électriques. Il a entre autres réitéré son intention de lancer 25 nouveaux véhicules électriques d’ici 2030, dont ceux de la marque Scout, qui renaitra de ses cendres en tant que marque de véhicules électriques destinés au hors-route. Cette marque produira des véhicules en Caroline du Sud à compter de 2026, et plus de 200 000 véhicules sont anticipés annuellement à terme.
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Pour l’heure, aucun détail n’a été énoncé quant à la superficie de l’usine, la quantité d’employés, la cadence de production ou encore le début des travaux. Ces détails sont à venir dans un futur rapproché, selon l’information qui nous a été transmise.

L’avis de RPM
Dommage que le Québec ne soit pas la terre d’accueil de cette nouvelle usine, ce qui aurait renforcé sa position stratégique dans l’univers des véhicules électriques. La concentration de l’industrie automobile canadienne dans la province de l’Ontario y est surement pour quelque chose dans cette décision, mais on peut se consoler en disant que certains matériaux issus du sol québécois seront néanmoins utilisés dans ces batteries qui circuleront sur les routes de l’Amérique du Nord d’ici cinq ans.