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Un ou des réseaux de voleurs de catalyseurs sont à l’œuvre dans les régions au sud de Montréal. Les produits Hyundai et Kia semblent largement visés.
Le problème du vol des catalyseurs ne date pas d’hier, mais, depuis juillet dernier, un groupe semble très actif dans les régions au sud de Montréal. Depuis quelques semaines, le problème est maintenant suffisamment sérieux pour que le Service de police de Sherbrooke nous contacte afin de sensibiliser les automobilistes. Selon Alain Roy, de la police de Sherbrooke, ce sont surtout les véhicules Hyundai et Kia qui sont visés par les voleurs. Monsieur Roy affirme que plusieurs concessions ont été visitées par les malfaiteurs.
Nous sommes entrés en contact avec Tommy Morissette, copropriétaire de Kia Sherbrooke, qui confirme que certains de ses véhicules ont effectivement été vandalisés. Il soutient que le problème n’est pas limité à Sherbrooke. Plusieurs larcins se sont également produits à sa concession de Magog. À son avis, les voleurs ciblent les concessions qui sont un peu plus isolés ou près de grandes artères routières pour s’esquiver plus rapidement. Plus largement, les régions de Granby, de Drummondville et de Saint-Hyacinthe sont aussi prises avec ce réseau de malfaiteurs.
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Le problème se transpose maintenant dans les rues. Sans vergogne, les voleurs vont maintenant directement dans la cour des particuliers ou en bordure de la route. Selon les renseignements que nous avons obtenus, voici la liste des produits qui semblent les plus attirants pour les voleurs :
- Kia Forte/Hyundai Elantra plus précisément des années 2012 à 2016
Monsieur Roy donne quelques recommandations aux automobilistes afin de rendre leur véhicule moins attirant pour les voleurs :
1) Si possible, mettez son véhicule dans un garage fermé ;
2) Évitez de laisser le véhicule dans un endroit reculé ou sombre ;
3) Mettez le véhicule le plus près possible d’un endroit éclairé et visible ;
4) Si vous devez le laisser à l’extérieur, assurez-vous qu’il soit le plus près possible de la chaîne du trottoir pour que le dessous du véhicule ne soit accessible que du côté de la rue ; il devient plus difficile au voleur de se dissimuler ;
5) Pour les véhicules qui en sont équipés, assurez-vous que le système antivol est en fonction.
En fait, depuis que les véhicules en sont équipés, il s’agit d’une pièce chouchou pour les voleurs. Ce composant neuf vaut à lui seul entre 2 500 et 4 000 $, selon le véhicule. La pièce est donc très payante à revendre dans l’occasion. L’attrait pour un catalyseur vient aussi des matériaux avec lequel il est construit. Partie prenante du système antipollution, on retrouve dans sa conception une foule de métaux nobles de très grande valeur.
Dans le lot, on verra du palladium, du platine et du rhodium. Chez certains constructeurs comme le Groupe Hyundai/Kia, en plus de la probabilité de trouver les métaux nommés précédemment, on y découvre également de l’or, un fait maintenant plus rare. À titre d’exemple, au moment de la rédaction, une once de platine se vendait 1 340 $. Dans le cas de l’or, on parle de 2 344 $ pour la même quantité. Quand on se tourne vers le rhodium, sa rareté entraîne sa valeur à plus de 23 000 $ l’once. Il n’est donc pas très surprenant que les voleurs s’intéressent aux catalyseurs, ils sont une source accessible de métaux de grande valeur. D’une manière générale, on retrouve, en moyenne, 5 grammes de platine. Aujourd’hui, un gramme de platine se négocie à 43 $ ; on parle donc d’une valeur de 215 $. Ajoutez à cela la valeur des autres métaux et vous comprendrez l’attrait que les voleurs ont pour ce composant.
Comme il s’agit d’une pièce du système antipollution, il est important de souligner qu’il n’est pas permis de circuler avec un véhicule qui n’a aucun catalyseur.
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