Le Subaru Ascent est le plus gros véhicule jamais assemblé par le constructeur japonais. Ce n’est toutefois pas la première incursion de Subaru dans ce segment ; en effet, les connaisseurs se souviendront du Tribeca, un VUS doté d’une grille en gueule de poisson qui n’était simplement pas à la hauteur de ses concurrents et qui a disparu en 2014. Introduit pour 2019, le Subaru Ascent est un joueur beaucoup plus sérieux, et je l’ai récemment mis à l’essai dans une nouvelle version commercialisée pour 2022, l’Onyx.
Si le Subaru Tribeca disposait d’un design très polarisant, les stylistes ont voulu s’assurer que les lignes de l’Ascent ne soient pas cette fois au cœur des discussions. Ils l’ont habillé d’une carrosserie qui se fond dans la masse, peut-être trop à mon avis. Il s’apparente beaucoup à ce que font les autres constructeurs en termes de style, j’aurais aimé retrouver un peu plus l’âme et le caractère de Subaru au lieu d’une présentation générique.
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Vendu au prix de base d’un peu moins de 40 000 $, le Subaru Ascent 2022 se décline en cinq versions dont l’Onyx, celle que j’avais à l’essai. Au prix de 47 183 $, elle se situe en milieu de gamme et se distingue surtout par une opération esthétique. Le Subaru Ascent Onyx est passé chez le coloriste et, comme son nom l’indique, il propose une thématique assombrie, ce qui semble la mode chez tous les constructeurs. Le véhicule propose une grille, des garnitures et des jantes de 20 pouces noires, notamment. Dans le cas de mon véhicule d’essai, la carrosserie était également peinte en noir, mais d’autres tons sont offerts. L’effet est réussi, ça ajoute un effet plus sportif et un peu de caractère au modèle.
C’est principalement dans l’habitacle que l’Ascent marque ses points. Ses caractéristiques parlent d’elles-mêmes : 19 porte-gobelets, 8 connexions USB, plusieurs prises à 12 volts et un espace de chargement parmi les plus spacieux de sa catégorie ! Ses trois rangées de sièges peuvent accueillir 8 personnes, une de moins si vous choisissez la configuration à 2 fauteuils individuels à la seconde rangée de sièges. C’est moins pratique, mais nettement plus confortable, surtout que ces sièges se glissent vers l’avant afin de faciliter l’accès aux places arrière. Bref, le véhicule est bien conçu.
On apprécie également l’aménagement du tableau de bord. Ce n’est pas ce qu’il y a de plus moderne, surtout dans le cas de l’instrumentation, mais on retrouve au moins un écran tactile qui permet de contrôler un peu tout à bord et qui intègre de série la compatibilité avec Apple CarPlay et Android Auto. Un autre petit écran du style des années 80 est placé plus haut sur le tableau de bord et présente quelques données de base dans un style d’affichage assez simpliste. Il n’est pas très utile compte tenu du fait que cette information pourrait être affichée directement dans le bloc d’instrumentation. J’aurais préféré un seul écran de plus grande taille.
Quand on parle de Subaru, on a en tête l’Outback et, surtout, ses modèles à vocation plus sportive, la WRX et son bestial dérivé, la STI. L’Ascent n’a certainement pas l’âme et l’ADN de la WRX. Sous le capot, il propose un 4-cylindres turbocompressé de 2,4 litres ; cependant, on se serait attendu à un six cylindres étant donné la vocation et la stature du véhicule.
Avec ses 260 chevaux, ce moteur est moins puissant que celui de plusieurs de ses concurrents, mais son couple de 277 livres-pieds lui permet de se rattraper. Bonne nouvelle, le moteur peut être abreuvé en carburant régulier, ce qui permet d’économiser à la pompe. Le moteur est jumelé à l’unique transmission à variation continue (CVT). Le rouage intégral est, bien entendu, de série, c’est l’arme de choix de Subaru.
Toujours pas de choix supplémentaire en matière de mécanique, pas d’hybride ni d’hybride rechargeable, ç’aurait donné un bel avantage concurrentiel à l’Ascent.
Sur la route, le couple du moteur sauve un peu la mise, et, si l’on circule seul ou en région urbaine, on ne s’aperçoit pas trop des limitations de cette petite cylindrée. C’est un tantinet plus marqué quand le véhicule est chargé ou dans les zones montagneuses. La transmission offerte, c’est une CVT. Comme vous le savez, ce type de transmission favorise l’économie de carburant tout en extirpant la puissance des petites mécaniques, mais son comportement est beaucoup moins agréable surtout quand la puissance est juste. Elle tend à étirer l’effet élastique de la sonorité du moteur avec des révolutions très hautes. J’ai tout de même complété mon essai avec une moyenne de 11,8 litres/100 km.
Malgré son poids, l’Ascent demeure un routier assez compétent. On ne perçoit pas d’effet de lourdeur, la suspension fait du beau boulot afin de maîtriser le tout. On a une impression de contrôle, surtout que les nombreux réglages du siège et du volant favorisent une bonne position de conduite. La vision est excellente grâce aux grandes surfaces vitrées, que tous les occupants apprécieront.
Qui dit Subaru dit rouage intégral, et l’Ascent ne fait pas exception. Il est équipé de série d’un rouage intégral à prise constante, l’un des systèmes les plus efficaces sur le marché. Contrairement aux systèmes sur demande, qui réagissent uniquement aux pertes d'adhérence, celui de Subaru est toujours en fonction, ce qui maximise son efficacité et le temps de réponse. Toutefois, les pneus d’hiver présents sur mon véhicule d’essai ne semblaient pas lui rendre justice. Non seulement apportaient-ils une conduite plus molle que voulu, mais leur adhérence dans la gadoue ne semblait pas non plus leur point fort. C’est fou comment les pneus peuvent transformer un véhicule.
Fait intéressant, l’Ascent dispose d’une capacité de remorquage maximale se situant dans la moyenne du segment, 2 270 kilos (5 000 livres), ce qui lui donne un avantage si la chose vous importe. Dans ce cas, il faudra éviter la version de base Commodité puisque l’absence de refroidisseur de transmission réduit la capacité à 908 kilos (2 000 livres).
Le Subaru Ascent 2022 demeure un choix intéressant parmi les VUS à trois rangées de sièges. Nous vous le recommandons, l’équipe de RPM l’a d’ailleurs positionné au 3e rang des meilleurs véhicules de sa catégorie, tout juste derrière les Honda Pilot et Kia Telluride/Hyundai Palisade.