Depuis 2018, Volkswagen offre l’Atlas, un véhicule différent de ce qu’elle nous proposait auparavant, mais dont la popularité s’est avérée excellente. Force est de constater qu’il a su répondre aux besoins des consommateurs. Après l’arrivée massive de concurrents renouvelés, il se modernise pour 2021 avec son rafraichissement de mi-cycle. Est-il en mesure de faire le poids contre les petits nouveaux?
Dès son arrivée en 2018, le Volkswagen Atlas proposait une approche de style différente. Son format était aussi l’un des plus grand, n’étant surpassé que par le Chevrolet Traverse en termes d’espace intérieur. Ses lignes carrées et tranchantes ont été appréciées par certains, décriées par d’autres. De mon côté, j’ai toujours aimé sa portion avant différente, mais son arrière terne me laissait de glace.
2021 apporte un peu de rondeur à l’ensemble. En fait, il reprend directement sa devanture du Volkswagen Atlas Cross Sport, le dérivé à deux rangées nouvellement arrivé en 2020. La transition apporte des phares moins complexes et désormais intégrés à la grille de calandre plus moderne. Le résultat est une apparence chic, de bon goût et surtout, mieux proportionnée que son dérivé « Cross Sport ». Avec cette modernisation et surtout cette teinte verte, il est encore dans le coup, du moins pour le style.
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Des quatre versions proposées, celle à l’essai est la plus chère. Il s’agit de la version Execline, munie ici de l’ensemble R-Line. Son prix de 59 235 $ m’a fait avaler une gorgée de travers; c’est élevé.
À bord, 2021 n’apporte pas de changements significatifs, si ce n’est du volant nouveau genre. Le conservatisme demeure omniprésent au tableau de bord, notamment en raison de la sobriété générale de la présentation. Mis-à-part une applique de faux-bois qui ne convaincra personne et l’instrumentation numérique bien pensée, rien ne sort du cadre.
N’empêche, l’Atlas propose une bonne ergonomie et un bon confort général, deux caractéristiques que j’ai toujours apprécié de Volkswagen. Les commandes sont bien placées, le système d’infodivertissement est facile à utiliser – quoiqu’un peu vieillissant – et la visibilité est bonne, particulièrement vers l’avant. Les sièges confortables, typiquement allemands, sont fermes et maintiennent bien les occupants en place. L’impression d’être à bord d’un véhicule beaucoup plus gros qu’il ne l’est en réalité surprend, en raison du tableau de bord massif, des sièges élevés qui peuvent complexifier l’accès à bord et du capot plat.
L’une des forces du Volkswagen Atlas est sa polyvalence. La banquette centrale est large et bien galbée, mais surtout facile à basculer vers l’avant – même avec un siège d’appoint en place – avec une poignée placée en haut du dossier. L’accès à la troisième banquette spacieuse, assez haute, et qui convient même aux adultes de petite taille, s’ouvre alors avec facilité.
Au chapitre des équipements, Il n’y a rien à redire. En plus de l’instrumentation numérique, toutes les assistances à la conduite sont incluses, en plus d’un toit ouvrant panoramique malheureusement trop étroit, des sièges avant chauffants et ventilés, des sièges centraux chauffants et à dMune caméra 360 degrés.
2021 apporte un lot de modifications à l’offre mécanique du Volkswagen Atlas. Alors qu’auparavant, le 4-cylindres turbocompressé n’était proposé qu’avec un rouage à traction, il est maintenant proposé avec le rouage intégral 4Motion sur certaines versions.
La version Execline est toutefois munie, de série, du V6 3,6 litres à injection directe d’une puissance de 276 chevaux et d’un couple de 266 lb-pi. Cet engin est jumelé à une boîte automatique à huit rapports et n’est proposé qu’avec le rouage intégral réactif 4Motion. Aucune autre motorisation – soit hybride ou de performance – n’est proposée avec l’Atlas.
J’étais resté avec une impression négative de mon premier tour au volant d’un Volkswagen Atlas, lors de son lancement en 2018. Ce n’était pas tant le moteur qui m’avait déçu que la boîte automatique à huit rapports mal programmée, qui occasionnait des à-coups inacceptables dans un tel véhicule.
La bonne nouvelle est que Volkswagen l’a retravaillée. À l’image de ce qui a été fait dans le Tiguan, elle est désormais plus fluide, plus douce, et plus prévisible qu’auparavant, ce qui donne un meilleur rendement global.
Ces améliorations ne transforment toutefois pas le V6 en moteur explosif, lui qui se contente de faire sa tâche sans jamais surprendre. Je suis resté avec l’impression d’avoir sous le pied droit un moteur poussif, visiblement affecté par la grosseur et le poids du véhicule. C’est surtout évident sur les premiers rapports de la transmission, où le V6 se démène pour déplacer cette grosse caisse. Au final, j’en suis venu à la conclusion que malgré les améliorations de la transmission, le rendement global que peuvent donner les motorisations V6 des Hyundai Palisade, Kia Telluride et Honda Pilot est encore hors de portée.
De son côté, le comportement routier confirme l’impression d’être au volant d’un véhicule plus gros qu’il ne l’est réellement. La suspension assez souple, les mouvements de caisse bien contrôlés et bien amortis et la direction assez ferme procurent une sensation de lourdeur qui me fait penser à celle d’une grosse berline américaine. Ça, c’est champion pour le confort et la sérénité à bord. Même si l’Atlas demeure plus à l’aise sur de grands boulevards qu’en circulation dense, l’agilité du véhicule est sauvée par une direction rapide et précise.
Je déplore toutefois qu’on ne soit pas parvenu à obtenir le même équilibre de confort et de plaisir au volant que les Volkswagen d’il y a à peine quelques années nous procuraient.
Au terme de ma semaine d’essai, j’ai obtenu une consommation de 12,6 litres/100 km à une température oscillant entre 5 et -5 degrés Celsius. Ouch!
Déjà considéré comme « moyen » depuis son arrivée en 2018, Le Volkswagen Atlas ne révolutionne rien avec les améliorations de 2021. Il ne fait qu’essayer de rattraper les nouveaux qui sont arrivés récemment, sans toutefois lui permettre de se démarquer.
Ses qualités concurrentielles de confort, d’équipement, de comportement routier et de fiabilité font qu’on peut vous le recommander, mais concentrez-vous sur les versions les moins chères. À plus de 59 000 $ pour la version Execline testée, c’est carrément trop élevé. Et avant de signer, allez faire un tour du côté des Kia Telluride, Honda Pilot, Subaru Ascent et Hyundai Palisade, des véhicules globalement plus équilibrés et offerts à meilleur prix.