Le Kia Seltos 2024, c’est le VUS d’entrée de gamme du constructeur sud-coréen. Il a la difficile tâche de rivaliser dans le segment des VUS sous-compacts avec plusieurs modèles de choix, dont son cousin, le Hyundai Kona. Pour bien réussir dans ce segment, un véhicule doit être abordable, fiable et bien équipé pour son prix ; il doit également afficher un style intéressant. Le Seltos compte-t-il tous les ingrédients de cette recette?
J’ai pris récemment le volant d’un Kia Seltos SX Turbo 2024 afin de découvrir ses qualités et ses défauts. La bonne nouvelle, c’est que le véhicule profite d’une mise à jour, lui qui a été introduit sur notre marché en 2021. L’idée consistait à corriger ses lacunes et à le rendre plus attrayant aux yeux des acheteurs qui, bien souvent, n’ont pas en tête le Seltos dans leur processus d’achat. Cette refonte est donc un pas dans la bonne direction pour le Seltos 2024.
Il mise sur la valeur pour le prix
Le Kia Seltos 2024 est proposé cette année en quatre versions, LX, EX, SX Turbo ainsi que la récente X-Line, celles qui montre des prétentions un peu plus aventurières. Elle se distingue par des composants qui lui procurent une apparence plus robuste. Le style hors route attire les acheteurs, Kia l’a compris. Le prix du Kia Seltos 2024 varie entre 20 095 et 40 295 $, ce qui est concurrentiel quand on le compare à certains rivaux, surtout du côté des marques japonaises.
Kia mise sur la valeur pour le prix, ce qui est le cas du Seltos. Ma version d’essai SX Turbo comprenait des sièges en cuir chauffés et ventilés, un chargeur à induction sans fil, un régulateur de vitesse intelligent et un éclairage d’ambiance omniprésent, une belle touche bien visible en soirée. Bref, il faut souvent payer à gros prix ces équipements dans certains véhicules de luxe.
Kia ose du côté des choix de couleurs
En termes de style, il faut se le dire, le Kia Seltos n’a rien pour nous donner le goût de l’admirer par la fenêtre à chaque ajour. Le constructeur a tout de même revu ses lignes pour 2024, surtout à l’avant, et a intégré la nouvelle signature visuelle de la marque dans le cas des feux à DEL. Dans l’ensemble, son design est un peu plus harmonieux et il gagne en maturité. Il s’agit d’une belle amélioration sur le passé. Ma livrée SX Turbo était un peu plus enjouée grâce à ses jantes de 18 pouces exclusives. La couleur bleue Pluton de la carrosserie apportait aussi un peu de vie ; et quand on regarde le choix de couleurs assez diversifié, il est intéressant de constater que Kia ose sortir des tons ternes et traditionnels.
À l’intérieur, le Seltos donne l’impression d’être très spacieux pour son gabarit. On s’y sent moins à l’étroit que dans certains de ses concurrents, le Mazda CX-30, notamment. La planche de bord est beaucoup plus moderne avec l’arrivée d’une paire d’écrans tactiles de 10,25 pouces pour les versions EX Premium et supérieures. Les versions de base sont ainsi fortement pénalisées, c’est dommage. Un écran sert d’instrumentation, l’autre permet de contrôler le système d’infodivertissement.
Parlant de système d’infodivertissement, je n’ai pas particulièrement aimé son interface, trop chargée et complexe dans sa navigation. Il y a plus intuitif. De plus, il n’offre pas Apple CarPlay et Android auto sans fil, et je n’ai pas non plus réussi à activer CarPlay en utilisant un fil USB-C, seul le port USB-A le permet chez Kia. Bref, je n’ai pas été épaté. En revanche, la chaîne audio de luxe Bose m’a surpris par sa qualité étonnante pour un véhicule de ce segment.
En ce qui concerne la taille et les dimensions du Seltos, elles sont comparables à celles du Honda HR-V et du nouveau Kona qui a grandi avec la refonte de cette année. J’avais un bon espace à la tête et aux jambes, même constat pour mes passagers arrière. Pour ce qui est du volume de chargement, le Seltos se situe dans la moyenne. Certains concurrents en offrent moins, d’autres, comme le Volkswagen Taos, en offrent un peu plus.
Deux moteurs, le rouage intégral à favoriser
Kia a un peu renouvelé ses mécaniques cette année. Les versions plus cossues offrent un moteur à 4 cylindres turbo de 1,6 litre qui développe une puissance de 195 chevaux et produit un couple de 195 livres-pieds, une augmentation de 20 chevaux par comparaison avec le Seltos de l’an dernier. Le moteur est associé à une boîte de vitesses automatique à 8 rapports.
Quant aux Seltos de base, ils sont équipés d’un moteur à 4 cylindres atmosphérique de 2 litres qui génère une puissance de 146 chevaux et un couple de 132 livres-pieds ; cette mécanique est jumelée à une transmission à variation continue (CVT). De mon côté je préfère, bien entendu, la mécanique turbocompressée, surtout avec la boîte automatique à 8 rapports. Ces modèles reçoivent également le rouage intégral de série ; difficile de vous suggérer d’opter pour un modèle à traction, vous risquez de le regretter à la première tempête.
Si vous aimez une position de conduite très haute, vous serez comblé. J’aurais bien aimé pouvoir l’abaisser plus, mais les réglages du siège ne le permettaient pas. Le comportement du véhicule m’a agréablement surpris, les ingénieurs ont raffermi les suspensions cette année, ça me plaît. Les roues de 18 pouces lui procuraient aussi un aplomb supérieur, mon véhicule était stable en virage et me donnait une bonne sensation de contrôle. Bref, il propose un agrément de conduite supérieur à bien des rivaux, même si Mazda continuer de dominer à ce chapitre. La garde au sol est de 180 millimètres, ce qui vous permettra de circuler hors du bitume, sans toutefois vous attaquer aux sentiers plus extrêmes.
J’opterais sans aucun doute pour le moteur turbo. Son couple le rend plus vif, et le surcroît de puissance est bien apprécié lors des manœuvres de dépassement. J’avais l’impression d’avoir suffisamment de puissance. La boîte automatique est aussi plus efficace que par le passé, elle tire bien profit de la puissance disponible, et les passages de rapports se font sans à-coups. Côté consommation, j’ai conclu ma semaine d’essai avec une moyenne de 8,0 L/100 km, c’est près du résultat annoncé par le constructeur pour une conduite urbaine. Bien entendu, on peut faire mieux avec certains compétiteurs hybrides.
Des versions de base moins intéressantes finalement
Le Kia Seltos 2024 offre un peu plus d’ingrédients gagnants de la recette ; cependant, avec plus de puissance, une boîte automatique traditionnelle et un tableau de bord plus moderne, on nous pousse à préférer les versions plus haut gamme. Il faut toutefois y mettre le prix, et il grimpe rapidement. C’est dommage, le Seltos perd de son lustre en livrées de base.
Le Kia Seltos 2024 se veut tout de même une belle amélioration, et le constructeur semble avoir réglé les problèmes qui plombaient le véhicule dans le passé, notamment au chapitre des moteurs. Il dispose de meilleurs arguments qui feront sans aucun doute progresser les ventes, surtout si Kia se veut agressive en termes d’offres et de taux d’intérêt, ce qui ne semble pas le cas au moment d’écrire mon essai. L’équipe de RPM peut donc recommander son achat.
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