Introduit comme première génération en Amérique du Nord en 2016, le Buick Envision a tout d’abord été commercialisé en Chine, là où il est assemblé par GM dans le cadre d’un partenariat avec la société gouvernementale SAIC Motor. Si son succès a été instantané en Chine, le modèle n’a pas eu les mêmes résultats ici, faisant face à une horde de concurrents très compétents et bien implantés. Buick introduit cette année un nouvelle génération et compte bien changer les choses.
Le Buick Envision 2021 se positionne entre les VUS compacts grand public et de luxe. Ses principaux rivaux sont surtout l’Acura RDX et le Lincoln Corsair ; on peut également ajouter à la liste le Mazda CX-5 dans sa version Signature.
Vendu à un prix de base d’un peu plus de 38 000 $, il représente une bonne affaire, et chacune des 3 versions demeure concurrentielle. Si vous optez pour la version de base, la Preffered, sélectionnez le rouage intégral offert en option, un incontournable pour un VUS. De mon côté, j’ai mis à l’essai la livrée Avenir que Buick considère beaucoup plus comme une sous-marque qu’une simple version. Les modèles Avenir se situent au sommet de l’échelon des gammes Buick, un peu comme les livrées Signature chez Mazda.
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Le Buick Envision 2021 est assemblé sur la nouvelle plateforme mondiale de GM qu’il partage notamment avec le Cadillac XT4. Il est plus bas, plus large et profite de lignes beaucoup plus modernes que son prédécesseur. Sa grande force, c’est clairement son design. Plusieurs personnes rencontrées lors de mon essai m’ont mentionné qu’il ne s’agissait pas du Buick de leur grand-père, une excellente nouvelle pour une marque qui cherche à se rajeunir.
J’apprécie son design plus contemporain. Si jamais vous voulez lui injecter une dose de sportivité, optez pour l’ensemble Sport qui comprend notamment des jantes de 20 pouces et une grille avant au fini assombri. Ce serait sans contredit mon choix.
Si l’extérieur est exempt de tout reproche, ce n’est malheureusement pas le cas à l’intérieur. J’ai été déçu de retrouver un mélange d’éléments très réussis, modernes, et d’éléments qui ne cadrent pas avec le statut d’un Buick fraîchement remanié. C’est le cas des panneaux de portières inférieurs dont le plastique dur fait bon marché, de la commande rotative de l’ouverture du hayon et des trois boutons de commande de l’affichage tête haute qui semblent dater d’une autre époque. Ils ont laissé passer certains détails.
Du reste, j’ai apprécié le tableau de bord et la console centrale qui sont bien orientés vers le conducteur ainsi que l’accès facile aux diverses commandes. Le système d’infodivertissement avec son écran tactile de 10,2 pouces occupe une bonne partie du tableau de bord ; son interface est simple et, une fois connectée à votre téléphone intelligent, le système devient encore plus convivial. J’ai bien aimé également la sonorité de la chaîne audio Bose de la version Avenir ; on s’attend à un minimum de qualité à bord de modèles de luxe.
La version Avenir ajoute aussi des sièges en cuir comprenant des surpiqûres dont le motif est du plus bel effet. On profite d’un espace plus que suffisant pour les occupants avant, et la vision est bonne tout autour. L’arrière est confortable également malgré une légère perte d’espace aux jambes. Une version étirée baptisée Plus et qui profite d’une troisième banquette vient d’être dévoilée dans le cadre du Salon de l’auto de Shanghai, mais rien n’indique qu’elle traversera le Pacifique. Quant au volume de chargement, avec ses 713 litres, il affiche une capacité inférieure à celle de ses principaux concurrents.
Fini le moteur à 4 cylindres de 2,5 litres de 197 chevaux qui équipait de base l’ancien Buick Envision. Il en est de même du 4-cylindres turbocompressé de 2,0 litres qui développait une puissance de 250 chevaux. Buick a décidé de ne retenir qu’une seule mécanique : un nouveau 4-cylindres turbocompressé de 2,0 litres qui développe une puissance de 228 chevaux et produit un couple de 258 livres-pieds. C’est un peu moins que ce que propose le Cadillac XT4, mais en revanche, on peut l’abreuver de carburant régulier.
Le moteur est jumelé à une boîte de vitesses automatique à 9 rapports. Pas d’autre choix mécanique, Buick se concentre sur un seul moteur et laisse de côté les motorisations plus performantes ou hybrides.
La nouvelle plateforme de l’Envision confère une base beaucoup plus rigide et intéressante par rapport à l’ancienne génération. Malgré sa puissance réduite par rapport à l’ancien moteur turbo, le moteur dispose d’un bon effet de puissance. Son turbocompresseur apporte une impression de puissance agréable à l’accélération alors que le passage des rapports se fait en souplesse et de façon à peine perceptible. J’ai obtenu une consommation de carburant moyenne de 9,6 litres/100 kilomètres. C’est raisonnable pour une mécanique à essence, mais on commence à s’habituer à voir mieux avec les nombreux hybrides sur le marché. Bon point, sa fonction d’arrêt-démarrage est assez transparente.
Le moteur Ecotec émet une sonorité particulière ; j’ai simplement l’impression que cette sonorité ne s’associe pas nécessairement à un véhicule haut de gamme. Un bouton permet de sélectionner plusieurs modes, il faut l’utiliser afin d’activer le rouage intégral. Il faut y songer d’avance, mais heureusement, le système garde en mémoire votre sélection au prochain démarrage.
Le mode Sport change radicalement la personnalité du véhicule et rend la conduite plus engageante. La boîte de vitesses fait monter les régimes un peu plus haut, et l’accélérateur devient plus réactif. Le mode Sport ne change toutefois pas le réglage de la suspension qui lorgne toujours un peu plus vers le confort que la tenue de route. D’ailleurs, on perçoit le capot qui remonte à l’accélération ou qui plonge au freinage.
Malgré tout, on ne peut lui enlever ses qualités de routier, il demeure agréable et confortable lors des plus longs trajets.
Ce Buick Envision de deuxième génération est certainement plus intéressant que l’ancien. Le design est son point fort, mais le véhicule n’a rien pour bousculer l’ordre établi. Quant à la version Avenir, elle ajoute un peu plus d’exclusivité, mais j’aurais aimé également que le tout se traduise par une mécanique distincte, comme c’est souvent le cas du côté de la concurrence. Puisqu’il s’agit d’un nouveau modèle, on vous recommande d’attendre au moins un an avant d’en faire l’acquisition afin de voir comment se comporte sa fiche de fiabilité.