Même s’il commençait à se faire vieux, le Nissan Pathfinder continuait de bien performer dans son créneau, surtout en matière de prix et de fiabilité. Néanmoins, le segment des VUS intermédiaires étant devenu tellement dynamique avec des offres venant des quatre coins de la planète, Nissan se devait d’apporter une refonte complète au Pathfinder. Certes, on reprochera à ce nouveau modèle d’être conservateur au chapitre des motorisations, mais il est évident qu’il part du bon pied pour devenir un succès commercial.
Nissan vit actuellement une renaissance. En effet, sur le thème Nissan Next, le constructeur promet qu’il aura entièrement modernisé sa gamme d’ici la fin de cette année, sans oublier l’ajout d’un nouveau joueur entièrement électrique qu’on nommera l’Ariya, prévu en 2022.
Or, après la refonte des Altima, Sentra, Versa et Rogue, sans oublier de bonnes mises à jour pour le Kicks et l’Armada, ainsi qu’un prototype fort convaincant d’une nouvelle Z, le prochain sur la liste doit inévitablement être le Pathfinder. À lui seul, ce VUS intermédiaire représente, en moyenne, pas loin de 100 000 exemplaires vendus à l’échelle de l’Amérique du Nord. Vous comprendrez donc pourquoi il est si important pour Nissan de le moderniser.
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Le constructeur avoue s'être inspiré de son passé pour le design qui, visiblement, affiche une silhouette plus costaude et angulaire. Fini l’apparence d’une fourgonnette surélevée. Place à un véhicule imposant et carré qui projette l’image même du véhicule utilitaire sport classique.
Mais on y voit également une nette ressemblance avec le Rogue, ce qui n’est pas une mauvaise chose.
À notre grande surprise, ce nouveau Pathfinder ne repose pas sur une version allongée de l’architecture du Rogue comme les rumeurs le laissaient entendre, mais bien sur la plateforme D de son prédécesseur. Lors de la présentation du modèle en ligne, Nissan a toutefois certifié que cette plateforme a été considérablement modifiée, sans toutefois aller dans les détails.
Rappelons que l’ancien Pathfinder avait la fâcheuse habitude d’écraser sa suspension arrière lors d’un remorquage. Espérons que ce défaut a été corrigé, malgré une architecture identique.
Mécanique éprouvée
La bonne nouvelle, du moins au chapitre de la fiabilité, c’est que l’ancien moteur V6 de 3,5 litres demeure offert. Rien ne change du côté des caractéristiques techniques. Il développe donc toujours la même puissance de 284 chevaux et produit un couple de 259 Livres-pieds, ce qui demeure concurrentiel dans cette catégorie. Idem pour la capacité de remorquage fixée à 2 721 kilos (6 000 livres), ce qui est supérieur à la moyenne de la catégorie à 2 267 kilos (5 000 livres).
Nous sommes toutefois déçus de ne pas retrouver une autre mécanique sous le capot, comme un moteur 4 cylindres turbocompressé vendu à prix plancher ou, encore, une forme quelconque d’électrification pour mieux rivaliser avec les Toyota Highlander et Ford Explorer hybrides. Considérant le fait que Nissan a été l’une des pionnières en matière d’électrification avec la LEAF, il est étrange de ne pas voir le constructeur étirer la sauce encore plus à ce chapitre.
Le Pathfinder se modernise néanmoins là où ça compte. L’autre bonne nouvelle, c’est l’abandon total de la transmission à variation continue (CVT) qui a longtemps été le sujet de controverse chez Nissan. On la remplace donc par une nouvelle boîte automatique à 9 rapports.
Un nouveau système à traction intégrale à viscocoupleur (du type réactif), offrant jusqu’à sept modes de conduite différents, est également de la partie.
Un habitacle… enfin moderne !
Là où le Pathfinder avait vraiment besoin d’amour, c’est au chapitre de son habitacle. En effet, cette nouvelle mouture propose finalement quelque chose qui reflète les réalités d’aujourd’hui. Tout a été revu, tant au chapitre du design que de l’ergonomie.
D’emblée, on laisse tomber les cadrans analogiques. À l’instar des modèles d’aujourd’hui, le Pathfinder 2022 offrira la possibilité d’être équipé d’un affichage entièrement numérique de 12 pouces et d’un affichage tête haute de 10,8 pouces. Un nouveau système multimédia avec écran de 9 pouces est non seulement plus gros, mais s’affiche à l’horizontale, tout en étant positionné haut dans la planche de bord pour en améliorer l’ergonomie. Du moins, c’est ce que nous a dit Nissan. Le constructeur en a également profité pour retirer le sélecteur de vitesses mécanique. On le remplace donc par un système électronique à boutons. L’objectif étant de libérer la console centrale afin de lui octroyer davantage de possibilités de rangement.
Nissan en a également profité pour revoir l’accessibilité aux places arrière et l’espace de chargement total du véhicule. Capable de recevoir jusqu’à 8 personnes, ce nouveau Pathfinder introduit un nouveau système de repliage de la deuxième rangée de sièges nommé EZ Flex. En appuyant sur un bouton, les sièges se replient rapidement, facilitant ainsi l’accès à la troisième rangée.
Enfin, l’espace de chargement total (avec le dossier des sièges replié au plancher) passe de 2 251 à 2 421 litres. Cela permet au Pathfinder de mieux performer contre les ténors de la catégorie comme le Dodge Durango (2 406 litres). Il demeure cependant un peu moins logeable qu’un Kia Telluride (2 463 litres) ou un Volkswagen Atlas (2 741 litres).
Offert en quatre déclinaisons, soit les variantes S, SV, SL et Platinum, le Nissan Pathfinder 2022 fera son entrée dans les concessions du pays dès le début de l’été. Les prix seront annoncés quelques semaines avant sa commercialisation. D’ici là, l’équipe de RPM aura eu la chance de le mettre à l’essai afin de vous livrer ses impressions.