Le Crosstrek de Surabru possède le format idéal pour notre marché. Il jouit aussi d’une excellente réputation en raison de sa fameuse traction intégrale à prise constante et de son moteur à 4 cylindres opposé horizontalement de 2.0, unique au constructeur. D’ailleurs, Subaru en a vendu 5 448 au Québec en 2019, c’est de loin son produit le plus populaire.
Offert en quatre différentes configurations, avec boîte manuelle ou automatique, voilà qu’une version enfichable - qui était très attendue - se présente. Cependant, seul le Crosstrek Hybrid Limited avec EyeSight offrira cette technologie.
Dans la catégorie des très populaires VUS compacts, le Crosstrek se situe en fait entre les sous-compacts et les compacts mais se démarque tout de même par son design particulier et la technologie mécanique propre à la marque, c’est-à-dire un rouage d’entrainement intégral et un moteur 4 cylindres à plat. Le prix du seul modèle disponible est de 44 533 $. Il n’y a donc pas d’options et un choix de huit couleurs est offert. Il sera disponible au mieux au courant de l’été 2020.
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Je tiens à vous rappeler que j’ai fait la couverture et l’essai complet du Crosstrek lors de son lancement en 2018, d’ailleurs, vous pouvez le consulter afin d’avoir tous les détails sur ce véhicule. Toutefois, certaines améliorations ont été apportées en 2020 notamment les sièges baquets nettement plus confortables et offrant un support rehaussé. Vraiment, le Crosstrek m’étonne par son confort. La finition aussi est améliorée avec des appliques de couleur de bon goût. J’apprécie beaucoup ce petit VUS car il se démarque de la concurrence en raison de sa technologie unique et de son aménagement intérieur douillet.
Par contre, je trouve dommage que l’espace cargo soit réduit en raison de la présence de la batterie de 8,8KW. Celle-ci est placée dans le coffre et en remonte le seuil de 4 po. Il est maintenant de 447 L alors que la version ordinaire propose plutôt une capacité de 588 L.
Subaru utilise son fameux moteur 2 L à plat et reconduit l’ensemble des caractéristiques cités dans mon précédent essai. Toutefois, la raison pour laquelle je vous présente ce premier contact est l’arrivée de l’électrification chez Subaru. Et c’est avec le Crosstrek que ça commence. Donc, Subaru recourt à la technologie hybride enfichable pour se lancer. Ce qui veut dire que le moteur quatre cylindres de 2,0 L Boxer est toujours utilisé mais on y ajoute un moteur électrique de 88 kW (118 ch) positionné entre le moteur et la transmission. La puissance combinée est de 148 ch. L’autonomie en mode tout électrique est annoncée à 28 km. Pour atteindre cette distance en mode tout électrique, l’ajout d’une batterie de 8,8 kWh au lithium-ion placée dans le coffre arrière et enfichable semble être en mesure de fournir la puissance nécessaire. Le reste du Crosstrek est identique au modèle à essence.
Je n’ai malheureusement pas été en mesure de faire un parcours suffisant pour vous confirmer l’autonomie annoncée soit en mode électrique ou combiné, annoncée à 2,6 Le/100 km. J’ai eu l’occasion de rouler en circulation dense et le mode électrique est efficace. En revanche , la puissance annoncée en mode tout électrique me semble juste. Par exemple, il m’a été facile d’engager le moteur à essence en conduite normale, ce que je n’ai pas ressenti souvent avec la concurrence.
C’est la même chose pour le mode Économiser ou Recharger qui permet soit de préserver la batterie pour la conduite urbaine ou encore de recharger la batterie pendant que la voiture roule. Donc, Subaru doit travailler afin de peaufiner l’autonomie électrique pure. Aussi, le plaisir de conduire en mode tout électrique est subtil en raison de la traction intégrale qui aseptise la perception de puissance. Par contre, la consommation de carburant est nettement moindre qu’avec le modèle conventionnel, et c’est ce que nous recherchons en nous procurant un hybride enfichable, soit de diminuer drastiquement la consommation de carburant et par le fait même les émissions polluantes.
Dans son ensemble, je n’ai pas remarqué de différence notoire avec le modèle à essence en termes de comportement routier. Le Crosstrek est très agréable à conduire, stable sur la route et très peu bruyant. Seul le freinage m’a paru lent à réagir et devra être revu par Subaru afin de le rendre plus réactif. Et en bonus, les capacités hors route, évidentes, ne sont pas pénalisées!
C’est une bonne chose de présenter le Crosstrek en version enfichable. Bien que celui-ci représente la première incursion dans le monde de l’électrification des automobiles, il est essentiel que cette électrification s’étende aux autres modèles. Le constructeur m’a confirmé que tous les efforts de distribution de son nouveau produit phare seront faits au Québec. Mais je n’ai pas obtenu de chiffres. Malgré une concurrence de plus en plus féroce, le choix du très populaire Crosstrek comme premier produit électrifié par Subaru est stratégique. En fait, Subaru connaît un énorme succès avec ce produit et ajoute un complément technologique qui ne fait qu’augmenter l’intérêt du consommateur. J’ai bien hâte d’essayer la version 100 % électrique!