La Mini Cooper d’ancienne génération était absolument parfaite en matière de look et de proportions. La plus récente, qui est avec nous depuis 2014, a été gonflée d’un peu partout, ce qui fait que son apparence générale est moins harmonieuse que précédemment. Les phares sont globuleux, sans parler du capot bombé et des feux arrière plus gros. La somme de toutes ces parties donne une voiture un peu plus volumineuse que celle qu’elle remplace. Son look est aussi plus ludique, donc moins sérieux qu’auparavant. Vous me direz que c’est une question de goût, mais je préférais l’ancienne. Cependant, impossible de se tromper : tout le monde la reconnaît cette Cooper.
Comme je le mentionnais plus haut, cet exemplaire est une version de base, muni de quelques équipements optionnels. Ceci veut aussi dire que l’extérieur fait très « de base » également. Il n’y a pas de phares à DEL ni de jantes extravagantes. La version testée n’avait qu’un toit noir, qu’une couleur rouge et qu’un ensemble de jantes noires de 16 pouces pour impressionner. Malgré ce relatif conservatisme, elle se fait davantage remarquer que la plupart des voitures offertes à un prix semblable.
Là aussi, impossible de louper le fait qu’il s’agit d’une Cooper. Ça passe, dans un premier temps, par la présentation du tableau de bord avec l’immense cercle en position centrale qui abrite l’écran du système d’infodivertissement. Ça passe aussi par les autres commandes, dont certaines sont sous la forme d’un interrupteur individuel chromé, qu’on ne retrouve pas ailleurs dans l’industrie automobile. C’est charmant, c’est réussi.
Qu’elle se manifeste par la quasi absence de dégagement pour les jambes une fois assis sur la banquette ou par la capacité limitée du coffre, l’exigüité de l’habitacle rappelle que la Mini, même si elle a grossi, n’est pas une minivan. Bon, d’accord, on ne l’achète pas pour déménager un BBQ ou pour amener les grands-parents au bowling. On l’achète quand on est une personne célibataire ou un couple sans enfant. Dans cette visée, l’intérieur est habitable et agréable à côtoyer.
Le système d’infodivertissement commandé par une molette « à la BMW » est facile à utiliser, mais il manque les applications Apple CarPlay et Android Auto, lesquelles sont offertes dans plusieurs véhicules beaucoup moins chers. Cette approche n’est toutefois pas surprenante compte tenu du fait que le constructeur BMW fait pareil. On ne retrouve pas non plus de climatisation automatique.
Le petit moteur qui prend place sous le capot de la Mini Cooper fait partie d’une nouvelle famille de moteurs modulaires que BMW a introduite en 2013. Il est étroitement lié au moteur six cylindres en ligne de plus récente génération qui est monté dans, par exemple, le X3 M40i xDrive, ainsi qu’au moteur quatre cylindres 2,0 litres présent ailleurs dans la famille BMW. On retrouve d’ailleurs ce moteur 4 cylindres turbocompressé de 2,0 litres dans les versions plus performantes de la Mini, comme la Cooper S et la Cooper JCW (John Cooper Works).
Du côté de la transmission, une manuelle à six rapports de même qu’une boîte automatique optionnelle à six rapports sont proposées. Dommage que le véhicule ne puisse bénéficier de la très efficace boîte à huit rapports montée dans la Countryman. Pas de traction intégrale non plus pour la version à trois portières; ce sont les roues avant qui tractent la voiture.
Malgré ma crainte initiale, je n’ai d’autre choix que d’admettre que le moteur trois cylindres m’a surpris par son couple à bas régime et par sa vivacité. Il ne rechigne jamais à révolutionner même s’il s’essouffle à mesure qu’on approche de la zone rouge. Son comportement me fait penser un peu à celui d’un moteur diesel, qui est lui aussi très présent à l’amorce, mais dont le rendement est moins impressionnant quand on atteint un certain régime moteur, à un point tel qu’on est mieux de passer au rapport supérieur tandis qu’on est encore dans la partie grasse.
La transmission manuelle à six rapports est rapide et précise. La pédale d’embrayage est également précise et facile à manipuler même si sa course est un peu longue, à la manière des Volkswagen. On ne se lasse pas d’enchainer les rapports pour tirer le meilleur d’un engin qui brille par sa facilité d’utilisation au quotidien malgré qu’il soit assez modeste.
L’agilité de la voiture est la conséquence directe d’un paquet d’éléments. Premièrement, la voiture fait moins de 4 mètres de long et moins de 2 mètres de large (avec les rétroviseurs). Deuxièmement, la direction à l’assistance bien dosée est très rapide et très « tactile ». Elle transmet au conducteur toute l’information pertinente avec les roues avant par le biais du volant. Troisièmement, la suspension, calibrée de manière assez ferme, contrôle à merveille les mouvements de caisse tout en obéissant aux désirs du conducteur.
La résultante, c’est un gros sourire au visage, en tout temps.
La conduite d’une Mini Cooper, c’est un plaisir simple qui demande quand même qu’on délie les cordons de sa bourse. Le modèle à l’essai n’avait pour seul équipement optionnel qu’un ensemble de jantes de 16 pouces, qu’une couleur Rouge Chili et qu’un ensemble « Classic » comprenant les sièges chauffants à l’avant, le toit ouvrant panoramique et les phares antibrouillards à l’avant. Le total de la facture est de 25 330 $, ce qui n’est quand même pas donné pour une si petite voiture avec un équipement assez restreint.
Mais quelle autre voiture offre une telle expérience à un prix relativement abordable ? Une VW Beetle ? Une Fiat 500 ? La Mini les bouffe tout rond. Par contre, si vous laissez tomber un peu de style et d’unicité pour vous tourner vers, par exemple, une Honda Civic Si ou une Volkswagen Golf, vous seriez gagnant au change, personnalité forte en moins.