Introduit en 2016 à titre de modèle 2017, le Cadillac XT5 succédait au SRX et se voyait confier la difficile tâche de rivaliser, dans le segment des VUS de luxe, avec plusieurs véhicules bien établis, y compris le Mercedes-Benz GLC, l’Audi Q3, le BMW X3 et, même, le Lexus RX. Si le modèle n’a toujours pas réussi à s’imposer dans l’élite du segment, il demeure tout de même le VUS Cadillac le plus vendu depuis son arrivé.
Trois ans à peine après son entrée dans le segment, le Cadillac XT5 profite d’une légère refonte de mi-mandat qui lui permet de mieux affronter la concurrence et, surtout, de s’harmoniser aux lignes et au style des plus récents membres de la famille. Il vous sera assez facile de le reconnaître ; les stylistes ont revu la grille et les phares du Cadillac XT5 2020, de même que les jantes. La partie arrière a aussi été retouchée, mais le choix de couleurs pour la carrosserie demeure toujours monotone ; seul le rouge horizon ajoute un peu de vie à la palette de couleurs.
Pour 2020, Cadillac a aussi simplifié les versions en éliminant la Platinum, notamment, ce qui ne laisse que trois versions. La plus économique, c’est la version Luxe à 46 498 $, la seule offerte en version à traction et, bien entendu, nous vous recommandons de l’éviter. Pourquoi se procurer un VUS de luxe sans rouage intégral, et ce, surtout si l’on n’économise que 2 500 $. Nous vous suggérons d’opter pour le rouage intégral offert en option et de simplement vous orienter vers la version Luxe haut de gamme qui, à un prix de 50 998 $, l’offre de série avec, en prime, quelques équipements supplémentaires dont un toit ouvrant panoramique et un système de gestion de l’espace de chargement.
Nous avons mis à l'essai le plus cossu des XT5, soit la version Sport, qui non seulement offre un degré d’équipement relevé mais également un traitement visuel distinct lui procurant une allure plus dynamique grâce à des garnitures, à une grille noire ainsi qu’à des jantes exclusives, notamment. C’est la nouvelle stratégie de Cadillac, offrir deux personnalités à ses véhicules, chic ou sportif. L’effet est un peu moins percutant dans le cas du Cadillac XT5 2020 que dans le cas du nouvel Escalade.
L’appellation Platinum est de retour mais, cette fois, sous la forme d’un ensemble d’options assez coûteux, soit 4 200 $. C’est surtout le toit en suède qui le rend intéressant ; ça rehausse drôlement l’apparence intérieure.
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À bord, malgré quelques changements pour 2020 et une qualité de finition en hausse, l’habitacle ne dégage pas le même effet de prestige que chez certains concurrents comme Audi. Le Cadillac XT5 se retrouve en milieu de peloton à ce chapitre, même si nous avons apprécié les garnitures imitant la fibre de carbone de notre livrée Sport.
L’ergonomie à bord est réussie, toutes les commandes sont bien accessibles, et l’écran tactile du système d’infodivertissement permet de tout contrôler à bord assez facilement. La simplicité est parfois payante. La vision tout autour est excellente, le dégagement à l’avant est généreux, peu importe votre taille. Les sièges avant sont toutefois un peu trop évasés ; nous aurions apprécié un peu plus de maintien latéral, surtout dans le cas d’une version dite sport. Les allemands sont difficiles à battre à ce chapitre ; les constructeurs américains ont souvent tendance à miser un peu trop sur le confort et l’accès facile pour, disons-le, toutes les morphologies.
Les passagers arrière sont un peu plus à l’étroit, c’est surtout l’espace aux jambes qui est compté, et le design des sièges avant n’offre pas de cavités à l’arrière permettant d’y glisser les genoux, ils sont plats.
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On retrouve un peu de nouveau pour 2020 en matière de motorisation. Cadillac a pigé dans les moteurs de la famille afin d’introduire un nouveau moteur de base, soit un quatre-cylindres de 2 litres turbocompressé développant 237 chevaux et produisant un couple de 258 livres-pieds. En réalité, il s’agit du même moteur moderne qu’on retrouve sous le capot du XT4. Tout comme le V6, il est muni de la technologie de désactivation des cylindres qui permet de réaliser des économies de carburant. Cependant, ne vous attendez pas à vous payer un voyage dans le sud grâce à ces économies. La boîte automatique gagne un rapport cette année, passant de huit à neuf. Elle transmet donc sa puissance aux roues avant ou aux quatre roues par l’entremise d’un système AWD à simple embrayage.
Le bienveillant V6 de 3,6 litres à aspiration naturelle est toujours au cœur du XT5 ; il développe une puissance de 310 chevaux et produit un couple de 271 livres-pieds. La bonne nouvelle, c’est qu’il demeure offert en option sous le capot du XT5 Luxe haut de gamme moyennant un supplément d’à peine 250 $, et c’est ce moteur qui équipe de série tous les XT5 Sport. Il est couplé à la même transmission automatique, mais son rouage intégral compte sur un système à double embrayage à l’arrière, ce qui permet d’obtenir un contrôle de vecteur du couple entre les deux roues et d’assurer une efficacité supérieure, surtout en virage.
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Une fois lancé, le six-cylindres offre une sonorité assez timide qui plaira à ceux qui préfèrent passer inaperçus. Les autres devront attendre un futur XT5-V. Si vous êtes pressé, vous serez vite frustré à l’utilisation du levier d’embraye électronique. Pour passer d’un mode à l’autre, il faut donner plusieurs coups vers le haut ou vers le bas sur le levier afin de passer un mode à la fois, ce qui se révèle très agaçant. Le Cadillac XT5 n’est toutefois pas le seul affublé du même problème ; l’omniprésence de l’électrique à bord des véhicules modernes n’a pas que de bons côtés.
Sur la route, le XT5 offre une conduite un peu similaire à ses concurrents japonais, soit un comportement plutôt axé sur le confort que sur la sportivité, comme c’est le cas des allemands. Le Cadillac XT5 est beaucoup plus efficace à vous traiter aux petits oignons qu’à vous procurer des sensations de conduite.
Nous n’avons pas eu l’occasion de mettre à l’essai le quatre-cylindres turbocompressé, mais il faut avouer que le V6 n’est jamais décevant. Son couple généreux procure des accélérations franches, on l’apprécie quand il faut s’insérer rapidement sur la route ou qu’il faut dépasser un autre véhicule.
La transmission automatique à neuf rapports fait du bon boulot, en général ; elle n’aime simplement pas être trop bousculée, devenant hésitante quand on pousse le véhicule, comme si elle n’était pas habituée à un tel traitement.
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La mise à jour du XT5 apporte quelques améliorations notables, mais le modèle comporte toujours quelques irritants qui minent l’effet de luxe et de prestige qu’il devrait distiller : à titre d’exemple, la grille de calandre qui laisse entrevoir clairement le radiateur, un non-sens pour un véhicule de luxe.
À prix égal, il vaut mieux se tourner vers la concurrence, surtout dans le cas des versions plus haut de gamme. Par contre, Cadillac offre souvent des incitatifs financiers alléchants, ce qui pourrait rendre le XT5 avantageux.