En 1997, Subaru Canada avait lancé le tout premier Forester au Château Montebello, en Outaouais. Voici que 25 ans plus tard, après que son VUS s’est positionné parmi les VUS compacts les plus vendus au pays, le constructeur revient au même endroit pour lancer la mise à jour de 2022. C’est donc là que nous l’avons mis à l’essai.
Au menu pour cette mise à jour : une partie avant légèrement redessinée. Il y a de nouvelles couleurs de carrosserie, de nouvelles jantes et un support de toit un peu plus costaud. Dans l’habitacle, Subaru change un peu les matériaux utilisés, les agencements de couleurs et intègre des crochets au plafonnier du coffre pour y accrocher des accessoires de plein air.
Parce que oui, Subaru réalise plus que jamais à quel point ses acheteurs sont des adeptes d’aventure.
L’autre grande nouveauté, c’est l’intégration de la version 4.0 du système d’aide à la conduite EyeSight. Il intègre de nouvelles caméras plus performantes, des boîtiers de caméras mieux conçus pour éviter les obstructions causées par les intempéries, de nouvelles fonctionnalités comme le dépassement automatique de l’obstacle lors d’une collision imminente et un servofrein plus performant pour améliorer le freinage d’urgence. Il y aussi l’option de commandes gestuelles pour contrôler la climatisation.
L’ajout le plus important, c’est la déclinaison Wilderness qui suit les traces de l’Outback en offrant une foule de composants complémentaires permettant de rehausser les aptitudes hors route du Forester.
Le Wilderness s’infiltre entre les Forester Sport et Limited au prix de 40 795 $, y compris les frais de transport et de préparation. Un Forester de base part à 31 295 $. La gamme plafonne à 42 395 $ pour un Forester Premier.
Ce VUS ne déroge pas au chapitre de sa présentation d’habitacle. Et c’est une bonne chose, car il s’agit d’un habitacle spacieux, confortable et bien éclairé grâce à une grande fenestration. Le fait que la ligne de toit soit élevée permet à une grande personne d’y accéder facilement, et l’assise légèrement surélevée octroie une visibilité à 360 degrés phénoménale.
Le Forester continue avec le même affichage analogique et le même système multimédia qu’avant. Il n’hérite donc pas de l’énorme tablette de 11,6 pouces de l’Outback, mais fait plutôt appel à un écran traditionnel de 6,5 ou de 8 pouces dans les versions Touring en montant.
Bien qu’elle commence à prendre de l’âge, cette interface continue d’être facile à utiliser grâce à ses grosses icônes et à sa rapidité d’exécution.
L’accès aux places arrière est tout aussi facile qu’à l’avant, et même si une grande personne est installée dans le siège du conducteur, on note un excellent dégagement pour les jambes. Aucun problème pour le dégagement pour la tête.
Enfin, le Forester continue de bien tirer son épingle du jeu au chapitre du volume total. Quand on abaisse le dossier du siège arrière, on se retrouve avec 1 953 litres, ce qui lui permet de se positionner parmi les plus volumineux de la catégorie.
Un seul moteur est toujours proposé, soit un 4-cylindres à plat du type Boxer de 2,5 litres d’une puissance de 182 chevaux et d’un couple de 176 livres-pieds. Il est jumelé au rouage intégral à prise constante du constructeur et à une transmission à variation continue (CVT).
Tous les Forester, à l’exception du Wilderness, reçoivent de nouveaux ressorts de suspension et une recalibration des amortisseurs pour octroyer au véhicule une conduite encore plus confortable.
La déclinaison Wilderness propose une garde au sol soulevée de 25 millimètres avec amortisseurs plus costauds qui sont propres à cette version. Jumelées à des pare-chocs redessinés, ces nouvelles suspensions permettent d’améliorer les angles d’approche et de fuite de 3,5 degrés (23,5 degrés) et 0,8 degré (25,4 degrés) respectivement.
Il y a aussi des plaques de protection pour protéger le moteur et le différentiel arrière. Une troisième plaque est offerte en option pour protéger la transmission, et un refroidisseur de transmission permet à la capacité de remorquage de passer de 680 kilos (1 500 livres) à 1 360 kilos (3 000 livres).
Le ratio du différentiel arrière passe ensuite de 3,70 : 1 à 4,11 : 1, et la CVT a été reprogrammée. Subaru apporte également quelques changements au système d’aide à la conduite hors route X-MODE. Tous les Wilderness viennent équipés de pneus hors route Yokohama Geolander G015 qui enveloppent des jantes noires. Finalement, il y a un support de toit renforcé capable de supporter jusqu’à 318 kilos (700 livres) à l’arrêt, et 100 kilos (220 livres) en mouvement.
J’ai conduit un Forester Premier durant la première partie de la journée et ensuite un Wilderness en après-midi avec lequel j’ai eu la chance de sillonner de beaux sentiers hors route avec quelques obstacles. Et nous avions affaire à tout un cocktail météo : neige, pluie, un peu de verglas, de la « slush » et de la boue en masse. Un contexte parfait pour conduire une Subaru.
Ce véhicule continue de m’impressionner par son exceptionnelle efficacité mécanique. Bien que j’aie apprécié un peu plus de cœur de la part du moteur de 2,5 litres, il se marie bien à sa CVT qui simule de faux rapports afin de bien exploiter la plage de puissance et le couple disponible.
Ce Boxer est toutefois vraiment trop bruyant, surtout quand on le sollicite davantage. On remarque néanmoins les modifications que Subaru a apporté aux suspensions, surtout lorsque le Forester s’affaisse dans les changements d’élévation. C’est plus mou, lui permettant donc d’être plus confortable.
Sur les surfaces moins évidentes où il y avait un mélange de glace et de gravier, mon Forester Premier n’a jamais flanché. Il s’est montré stable et précis, m’octroyant un haut degré de confiance derrière le volant.
Le Wilderness est de loin la version la plus amusante à conduire, surtout en hors des sentiers battus. C’est là que Subaru nous prouve à quel point son rouage intégral est efficace. Et je n’ai pas été doux avec mon exemplaire.
Les suspensions se sont montrées hautement capables quand j’affrontais les ondulations à haute vitesse, et les plaques de protection ont été pratiques quand j’ai écorché quelques cailloux. Il s’agit d’un véhicule bien pensé et qui m’a étonné par son degré de motricité, surtout en ascension dans la grosse neige mouillée.
Les améliorations apportées au Forester 2022 ne font que bonifier un véhicule déjà très bien conçu. Il est clair qu’avec la déclinaison Wilderness, Subaru comprend parfaitement la clientèle cible de ce modèle. Ça va se vendre, ça c’est certain.
Malgré les changements, nous continuons de recommander le Forester en raison de son bon bilan de fiabilité, son excellent rapport qualité/prix et son efficacité mécanique évidente.