L’édition AT4 est facile à reconnaître, à cause de son bouclier habillé d’une grille de calandre et d’un pare-chocs noir avec des crochets de sauvetages peints en rouge. Sur les flancs, l’écusson AT4 apposé sur la portière avant se joint à celui installé sur le hayon, à l’arrière.
Dans le cas des véhicules essayés dans le sud des États-Unis, les camionnettes Sierra AT4 étaient équipées du Groupe Performance Tout Terrain, un supplément de 6 240 $ qui ajoute des jantes de 18 pouces enveloppées par des pneus tout terrain Goodyear, un système d’admission d’air haute performance, un système d’échappement plus musical (!) ainsi que le moteur V8 de 6,2-litres de 420 chevaux et la boîte de vitesses automatique à 10 rapports.
Pas de surprise ici, le Sierra hors route se distingue de ses pairs par des inscriptions AT4 sur les appuie-tête et sur les tapis. La sellerie en cuir est plus colorée que dans les livrées moins cossues à cause de ces insertions de couleur Kalahari, en plus des surpiqûres de même couleur.
Pour ce qui est du reste, les habitués des camionnettes pleine grandeur GM ne seront absolument pas dépaysés, à part peut-être par la présence de l'afficheur tête haute de 15 pouces de largeur, un gadget qui, je l’avoue, facilite la vie du conducteur, surtout lors d’un périple orienté par le système de navigation.
Les espaces de rangement ne manquent pas et l’espace est adéquat aux deux rangées de sièges, cabine multiplace oblige. Il y a encore quelques plastiques durs ici et là, mais je me dois de le souligner, la qualité générale de l’habitacle est très acceptable pour une camionnette qui ne fait pas partie de la lignée Denali. Remarquez, à un prix de départ de 61 500 $ (61 800 $ pour la version à boîte longue), le GMC Sierra AT4 n’est pas exactement un modèle bon marché. Un minimum de luxe est donc de mise!
Ce n’est qu’un mince détail, mais avec une suspension surélevée de deux pouces et l’absence de marchepieds sur le modèle à l’essai, il faut s’agripper à la poignée montée aux piliers de la cabine pour grimper à bord.
La version AT4 du GMC Sierra est offerte d’office avec le V8 Ecotec de 5,3-litres de cylindrée. Toutefois, pour ce premier contact, GMC n’avait que des livrées munies du V8 optionnel, soit le bloc Ecotec de 6,2-litres livrant une puissance de 420 chevaux et un couple optimal de 460 lb-pi. Comme je l’ai mentionné plus tôt, la boîte de vitesses automatique compte 10 rapports, et celle-ci s’est très bien comportée durant cet essai tant sur la route que loin de celle-ci (je parle bien entendu du parcours hors route aménagée par les gens de GMC).
La version AT4, en plus de la suspension hors route plus haute, des amortisseurs Rancho, des plaques de protection, des embouts d’échappement intégrés au pare-chocs arrière et de la doublure de caisse vaporisée avec logo AT4 au fond de celle-ci, est vendue avec le système Traction Select qui modifie les paramètres du véhicule selon l’humeur de celui qui tient le volant.
Je n’étonnerai personne en affirmant que le groupe optionnel Performance Tout Terrain fait rugir le gros V8 de manière prononcée au démarrage. Pas de doute, c’est bel et bien un « pickup » américain! En fait, ce supplément salé sur la facture donne beaucoup de caractère au Sierra AT4, ne serait-ce que pour apprécier les reprises sur l’autoroute, les démarrages à froid ou les sessions hors route à haut régime.
Du reste, le Sierra AT4 se comporte comme n’importe quelle autre camionnette General Motors, à l’exception du débattement de la suspension qui s’avère plus confortable que celle d’origine. C’est dommage que la sellerie soit un brin trop dur : un siège plus mou aurait rendu l’expérience mémorable!
La présence du gros V8 rend les accélérations et les reprises très amusantes et, au risque de me répéter, la boîte de vitesses a travaillé de manière transparente. Le seul bémol rencontré pendant l’ascension concerne le système quatre roues motrices qui émettait un léger grincement.
Curieusement, à bord d’une autre camionnette AT4, sur le parcours plus corsé, ce son inquiétant est disparu. C’est d’ailleurs à cet endroit que le Sierra AT4 s’est proprement illustré. Le début et la fin du parcours débutaient avec une paroi rocheuse qui demandait un certain doigté, même qu’un des participants a éprouvé un peu de difficulté en grimpant.
Toutefois, en respectant la trajectoire voulue, le chemin hors route était d’une facilité déconcertante à découvrir. Avec le mode 4RM Lent, le Sierra AT4 n’a même pas touché au sol une fois, malgré quelques obstacles de bonne taille. Une camionnette Sierra 4x4 ordinaire aurait-elle pu franchir le même parcours avec facilité? Je me permets de répondre oui à cette interrogation.
Le GMC Sierra AT4 est assurément outillé pour affronter des conditions routières plus difficiles, mais on ne peut le comparer avec le doyen des camionnettes hors route, j’ai nommé le Ford F-150 Raptor pour la seule et unique raison que ce n’est pas sa mission. Le représentant de Dearborn a été conçu dans le but de rouler à des vitesses inimaginables dans le désert du Mohave. Le GMC Sierra AT4, au même titre que toutes les autres camionnettes « offroad » du moment, préfère y aller tranquillement, mais sûrement. Qu’importe ce qu’en feront les acheteurs, GMC serait fou de passer à côté d’une mode qui attire autant d’acheteurs dans ses concessions.