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Ford Focus 2016

Essai du Ford Focus 2016

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Depuis le temps qu’on l’attendait, la voici enfin. La toute première « RS » vendue en Amérique du Nord. Et croyez moi, les adeptes de WRX STi et de Golf R n’ont qu’à bien se tenir, puisque Ford ne se lance pas dans cette lutte à la performance sans expérience. Il faut en fait remonter en 1969 pour assister aux débuts des modèles RS chez Ford, qui n’ont pris que très peu de temps à se faire un nom dans le prestigieux monde du rallye. Les plus passionnés se souviendront même de l’extraordinaire coupé RS200 à quatre roues motrices et moteur central que Ford Europe avait commercialisé en petite série, laquelle franchissait le 0-100 km/h en 3,9 secondes.

Bien sûr, cette machine d’exception vaut aujourd’hui son pesant d’or et n’a pas de réel équivalent. Cependant, Ford s’est depuis efforcé de conserver l’enthousiasme créé par ce modèle mythique, en continuant de produire des Escort et Focus de haute performance, que les Nord-Américains n’ont jamais connu. Imaginez, pendant qu’on nous servait chez nous une Escort GT de 125 chevaux sur base de Mazda 323, les Européens avaient droit à une Escort RS Cosworth à quatre roues motrices de 220 chevaux…

Plus de place à la jalousie
C’est donc finalement chose faite, l’Amérique du Nord a droit à la même Focus RS que les Européens. Pour cela, remercions les stratèges de Dearborn qui ont voulu faire de leurs modèles des véhicules mondiaux. Après tout, si le Ford Edge assemblé au Canada est aujourd’hui vendu dans plus de 130 pays, pourquoi n’aurions-nous pas droit à la Focus RS?

Cela dit, la Focus RS fait tout de même bande à part. Celle-ci n’est pas construite à l’usine du Michigan où sont assemblées les autres Focus, mais plutôt en Allemagne. Son importation est donc relativement limitée, ce qui explique également une facture passablement élevée. Au Canada, la Focus RS est fort convoitée. Bien sûr parce que les adeptes de performances se l’arrachent, mais aussi par ses quatre roues motrices en font une voiture d’exception pour la conduite hivernale. Voilà pourquoi Ford du Canada offre même de série un jeu supplémentaire de jantes avec pneus d’hiver Michelin.

Combien de Focus RS seront vendues au Canada cette année? Au moins une par concession. C’est du moins la réponse des gens de Ford, qui ont alloué un minimum d’une unité par concessionnaire. Certains en auront deux, peut-être trois. Mais pas plus. De quoi nourrir les discussions.

Une Focus culturiste?
C’est en 2014 que Ford lançait sa Focus ST, une première Focus réellement performante et à la robe musclée. Mais avec 98 chevaux en renfort (350 contre 252), la RS ne pouvait se contenter de conserver l’allure de la Focus ST. De ce fait, la RS sort ses crocs et propose un style intimidant, qui fait en partie oublier l’âge avancé de cette génération de la Focus, lancée en 2011. Calandre massive, jantes surdimensionnées de 19 pouces, double pot d’échappement et aileron gigantesque. Bref, on ne fait pas dans la subtilité.

À bord, le même commentaire s’applique. Les sièges Recaro transforment complètement l’allure de l’habitacle, lequel avait été partiellement révisé en 2015. Volant unique, instrumentation dynamisée, ainsi qu’un petit bouton placé à la gauche du levier de vitesse pour modifier le mode de conduite, permettent aussi de distinguer l’habitacle de la RS, face aux autres Focus. Hélas, certaines caractéristiques brillent ici par leur absence. Pensez au rétroviseur à coloration électrochimique ou encore à l’accoudoir central arrière, deux accessoires superflus pour plusieurs, mais que vous retrouverez chez une concurrence moins chère. Et chez Ford, pas d’options. En fait, une seule, la couleur Bleu Nitro, au coût de 995$. C’est tout.

Quoi? Un 2,3 l turbo?
Cette motorisation vous dit quelque chose? Possible, puisque Ford a déjà eu recours dans le passé à des moteurs de même cylindrée pour équiper les Ford Mustang SVO, Thunderbird Turbo Coupe et Merkur XR4ti. Cela dit, ce nouveau quatre cylindres n’a rien à voir avec ces icônes des années 80. On nous sert une toute nouvelle mécanique EcoBoost (parce qu’il fallait le dire..), produisant 350 chevaux et 350 li-pi de couple. Le tout est acheminé aux quatre roues par l’entremise d’une boîte manuelle à six rapports.

Amateur de chiffres, vous franchirez un 0-100 km/h en 4,8-4,9 secondes, selon l’humeur du launch control. Évidemment, répéter cet exercice à outrance pourrait fortement endommager l’embrayage, qui vous enverra un signal de fatigue de façon olfactive si vous en abusez. Retenez cependant que la distribution variable du couple demeure la clé des performances de cette voiture, qui propose un rouage intégral véritablement conçu pour le sport automobile.

D’abord, il faut savoir que ce système n’est pas réactif. Les quatre roues motrices sont toujours en fonction, sauf dans le cas d’une longue balade sur autoroute où lorsque le besoin ne se fait aucunement sentir. À ce moment, un système électronique désengagera le différentiel arrière, lequel pourra se remettre en fonction en 400 millisecondes au moindre mouvement de la caisse. En accélération, jusqu’à 70% du couple peut-être acheminé aux roues arrière, qui pourront elles-mêmes se distribuer jusqu’à 100% de couple sur une des deux roues arrière, grâce à un système évolué de vectorisation. Cela signifie donc qu’en sortie de virage, jusqu’à 70% du couple total pourrait être acheminé à la roue extérieure arrière. Wow !

Maintenant, la Focus RS propose également quatre modes de conduite, qui permettent évidemment de composer avec chaque situation. Le mode « Drift » est évidemment celui qui fait le plus jaser, désactivant tout système d’assistance à la conduite en acheminant de surcroit un maximum de couple à l’arrière pour faciliter le dérapage. Inutile de vous dire qu’un conducteur inexpérimenté pourrait facilement goûter à une médecine trop forte, aux risques de perdre le contrôle du bolide. Retenez donc que cette voiture ne se comporte pas comme une Focus ST, et qu’il faut progressivement apprendre à apprivoiser la bête.

Du dimanche au samedi?
Pour une balade du dimanche, la Focus RS n’est pas le meilleur parti. Entendez par balade du dimanche une promenade tranquille visant à profiter du paysage avec le plus grand des silences. Évidemment, l’échappement peu restrictif de cette compacte émet une sonorité marquée, qui devient presque violente à l’activation du mode sport. La fermeté de la suspension sur route dégradée devient également agaçante, sans toutefois qu’elle ne le soit réellement plus qu’avec une Focus ST.

En jour de semaine, vous apprécierez vous rendre au travail en profitant de sièges fermes, mais très confortables, et d’un système audio particulièrement efficace. Les nombreux accessoires technos incluant le système MyFord Touch sont également les bienvenus, et ce même si certains menus demandent adaptation. Évidemment, puisque la voiture n’est offerte qu’avec une boîte manuelle, il vous faudra jouer du levier en plein trafic. Mais il s’agit là du prix à payer pour profiter du vrai plaisir de conduire, sans compromis.

C’est arrivé au vendredi soir, ou au samedi, ou encore en pleine tempête hivernale (!), que la technologie offerte dans cette voiture pourra pleinement s’exprimer. Envie de lâcher votre fou sur une piste d’accélération? D’accord. Mais une fois que vous aurez fait morde la poussière à la Golf R, et peut-être même à la WRX STi (tout dépendant de celui qui la conduit…), vous aurez ensuite le goût de passer à autre chose.

C’est donc le circuit routier qui risque de vous interpeller, afin de pouvoir exploiter chaque élément qui fait de cette voiture, un bolide d’exception. En fait, c’est à ce moment que vous découvrirez la véritable fonction des quatre modes de conduite (Normal, Sport, Piste et Drift ). Et il vous sera possible de régler la fermeté de la suspension de façon indépendante aux modes de conduite, en appuyant sur un bouton situé à l’extrémité du levier des clignotants.

Sur le circuit, le conducteur comprend rapidement que la RS est bien plus qu’une compacte sportive, comme la Focus ST. D’abord, le rouage intégral est véritablement conçu pour la performance et permet de stabiliser la voiture pour faciliter la trajectoire. La fermeté de ressorts, que l’on dit 33% et 38% supérieure à celle de la ST (avant/arrière), est également bénéfique, surtout en conjoncture avant un carénage des roues modifiable selon les divers modes de conduite. Ajoutez à cela des pneus Michelin Pilot Sport Cup 2 ainsi que de puissants freins dont le diamètre des disques atteint 13,8 pouces (350 mm), pour un comportement qui ne fait signe d’aucune faiblesse. Et inutile de vous dire que le plaisir de conduire est au rendez-vous. Il est cependant agréable de débuter une balade sur circuit en mode Sport, pour ensuite passer en mode Piste. De cette façon, on adopte plus facilement la voiture, qui nous en quelque sorte l’impression de s’échauffer avant la compétition.

50 000$
Oui, la Focus RS coûte 50 000$. 8 000$ de plus qu’une Golf R, 10 000$ de plus qu’une WRX STi de base. Son prix est-il justifiable? À vous d’en juger. Mais assurément, cette voiture n’est pas donnée. Maintenant, les performances de la Focus RS sont supérieures à celles de ses deux rivales, qui présentent certaines faiblesses en matière d’endurance. Ford a voulu conserver avec cette compacte une réputation d’excellence en matière de performance, que le nom RS trimbale depuis des décennies. Et à la lumière de cet essai, force est d’admettre que cette réputation n’est aucunement entachée. Au contraire.

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