Beaucoup d’acheteurs se tournent vers les véhicules d’occasion afin d’économiser. Il existe toutefois quelques modèles neufs vendus à un prix très attrayant et qui en prime, assurent une tranquillité d’esprit durant plusieurs années. Du lot, la Chevrolet Spark 2019, une petite voiture très intéressante pour ceux et celles qui désirent profiter des avantages d’un véhicule neuf sans se ruiner.
À une époque où le segment des voitures sous-compactes fond à vue d’œil et que plusieurs constructeurs jettent la serviette, Chevrolet persiste à livrer bataille à la reine du segment, la Hyundai Accent. Étonnement, la Spark, vendue dans 37 pays, représente une des rares voitures à succès pour GM, lui qui connaît ses heures de gloire bien plus grâce à ses VUS et camions.
Pour 2019, l’esthétisme de la Spark a été légèrement revu, notamment sa calandre, sa grille et ses phares qui sont maintenant de type projecteurs. Ce n’est pas majeur, mais le tout suffit à la maintenir dans le coup face à quelques rivales fraîchement remaniées. Quelques couleurs plus vives dont Éclat d’orange et Bleu des Caraïbes ajoutent un peu de vie à la voiture qui malgré ses qualités, n’a rien pour faire tourner les têtes.
Il faut débourser 11 845 $ pour la Spark LS et à ce prix, vous obtenez une transmission manuelle à cinq rapports, deux ports USB rétro éclairés, 10 coussins gonflables, une caméra de marche arrière et un système d’infodivertissement comprenant un écran tactile de 7 po compatible avec Apple CarPlay et Android Auto. Un abonnement au service de GM permet aussi d’avoir un point d’accès sans fil 4G LTE. Vous devrez toutefois vous passer de climatiseur et c’est pourquoi on vous déconseille cette version si vous voulez assurer une certaine valeur de revente à votre véhicule.
Il vaut donc mieux se tourner vers la Spark LS CVT qui en plus de sa transmission automatique à variation continue, ajoute un climatiseur et quelques équipements supplémentaires. Le prix grimpe toutefois à 16 245 $ – une hausse de plus de 4 000 $ par rapport à la livrée de base. Il vous en coûtera un peu plus de 21 000 $ pour profiter de la plus cossue des Spark qui comprend des sièges à réglage électrique en similicuir, des garnitures chromées, des roues de 15 po en aluminium et un système audio un peu plus haut de gamme.
Malgré ses dimensions de sous-compacte, la Spark est assez spacieuse; sa ligne de toit surélevé apporte certes un style un peu excentrique à la voiture, mais on gagne de l’espace, surtout en dégagements pour la tête. Même les passagers de grande taille y trouveront leur compte. Toutefois, les portes arrière sont assez étroites et l’accès à bord n’est pas aussi facile qu’à l’avant. Et ne songez même pas à entasser trois personnes à l’arrière, à moins qu’ils souhaitent devenir très intimes.
En fait, la Chevrolet Spark est une des plus petites de sa catégorie. Les Mitsubishi Mirage, Nissan Micra et Honda Fit s’avèrent plus longues et plus larges, ce qui les favorise au chapitre de l’espace intérieur. Même constat pour l’aire de chargement; la Spark est la seule sous les 400 litres. La bonne nouvelle, c’est qu’aucun de vos amis ne vous contactera lors de son déménagement.
Le tableau de bord est bien présenté avec un mélange de commandes classiques (dans le cas du climatiseur) et numériques (pour l’infodivertissement). On a d’ailleurs voulu s’assurer que la Spark comprend tous les équipements technos appréciés des jeunes – et moins jeunes bien sûr. Et c’est le cas! On apprécie aussi les espaces de rangement bien répartis et les porte-gobelets intégrés dans les portières.
Les choix sont assez simples dans le cas de la Spark. Tous les modèles sont munis d’un quatre-cylindres de 1,4 litre développant un impressionnant 98 chevaux – petite dose d’ironie ici – pour 94 lb-pi de couple. Dire que nous étions au volant d’une Dodge Challenger Red Eye de 897 chevaux la semaine précédente… On comprend que le moteur de la Spark mise sur l’économie et non sur les performances.
De série, il est jumelé à une transmission manuelle à cinq rapports. Sinon, la CVT est aussi offerte et c’est sans aucun doute celle qui équipe la majeure partie des modèles vendus, surtout qu’elle est plus économique en carburant que la manuelle.
Le moteur de 1,4 litre est connecté aux roues avant mais rassurez-vous, il n’y aucun effet de couple en raison de sa puissance limitée. La voiture est assez légère, les accélérations demeurent adéquates dans la majorité des situations. Il faut simplement les prévoir un peu mieux, en fonction de nos besoins, car on ne peut malheureusement pas compter sur une imposante cavalerie pour nous sortir de l’embarras. La bonne nouvelle c’est que les visites à la station-service se font rares; on a obtenu une consommation moyenne sous les 7,0 L/100 km.
C’est surtout en conduite urbaine que la voiture fait preuve de ses capacités. On peut se faufiler aisément un peu partout ou effectuer un virage serré si jamais on manque une rue. Elle est aussi agréable à stationner, ses imposantes zones de fenestration contribuant à améliorer la visibilité tout autour.
L’irritant majeur de la voiture, c’est le bruit à bord. Le vacarme de la route n’est pas bien filtré et la sonorité du petit quatre-cylindres s’accentue rapidement lorsqu’on enfonce l’accélérateur, surtout avec la transmission à variation continue CVT. Il suffit alors d’écouter vos listes de lecture préférées et de monter le volume!
La Chevrolet Spark représente un moyen de transport des plus simplistes, mais permet de profiter des avantages d’un véhicule neuf à un prix raisonnable. Elle a ses vertus, mais aussi ses compromis. Certes, des véhicules comme la Honda Fit en offrent plus, mais son prix le reflète également, ce qui brise l’équilibre entre petite voiture et prix alléchant, tant recherché pour bien des acheteurs.
Soyez également attentifs à l’aspect financier si vous décidez d’opter pour la Chevrolet Spark. Les modèles de base sont certes attrayants côté prix, mais le constructeur vous pénalise avec un taux d’intérêt plus élevé. En optant pour un modèle mieux équipé, vous pourrez même profiter d’un taux de 0 % et de mensualités plus basses, ce qui n’est pas nécessairement une mauvaise nouvelle.