Nous avions déjà parlé que Stellantis préparait un nouveau moteur à 6 cylindres. Voici maintenant que le conglomérat, qui réunit Fiat, Chrysler et Groupe PSA confirme la rumeur. Il s’agit du Hurricane, un tout nouveau moteur thermique qui vise à remplacer les gourmands moteurs V8 du constructeur, tout en réduisant ses émissions polluantes.
Mais la question se pose : pourquoi développer un nouveau moteur thermique à l’aube d’une transition massive vers l’électrification ?
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Stellantis croit fermement que le moteur thermique aura encore sa place dans l’avenir. Elle y voit « un équilibre » entre les technologies. Bien que Carlos Tavares, le PDG de Stellantis, ait annoncé qu’il aimerait voir 50% de ses ventes nord-américaines provenir de véhicules électriques d’ici 2030, il affirme qu’il reste encore de la place pour des modèles thermiques à « grande efficacité énergétique ».
Technologiquement impressionnant
Ce nouveau moteur est certainement un vent de fraicheur venant d’un constructeur qui fabrique d’archaïques V8 depuis plus d’une décennie. Pourtant le Hurricane promet de pouvoir atteindre au-delà des 500 chevaux tout en mettant l’accent sur l’économie de carburant et, surtout, respecter les prochaines normes d’émissions de gaz à effet de serre de l’EPA.
Deux versions seront offertes. Dans sa mouture ordinaire, ce bloc de 3,0 litres développerait au-delà des 400 chevaux et produirait un couple de 450 livres-pieds. Grâce à l’ajout de turbocompresseurs dont la pression passe de 22 à 26 psi, ainsi qu’un vilebrequin et des pistons forgés, la version HO (pour High Output) fonctionnerait à un taux de compression de 9.5 :1 et nécessitera de l’essence avec un indice d’octane de 91 et plus. Ce moteur promet de déballer au moins 500 chevaux et 475 livres-pieds de couple.
Plusieurs technologies de pointe ont été intégrées à ce moteur pour qu’il soit le plus propre, mais aussi le plus robuste possible. Par exemple, les ingénieurs de Stellantis ont apposé une couche de plasma à basse friction sur l’alésage des cylindres, leur permettant de fonctionner plus efficacement et, surtout, de prolonger leur durée de vie. Il s’agit d’un moteur à deux arbres à cames à 24 soupapes, entraînés par une chaîne de distribution.
En outre, son système d’injection directe fonctionne à une pression de 5 075 psi afin qu’il brûle plus efficacement l’essence. La majeure partie de ce bloc est composé d’aluminium afin de réduire sa masse nette au minimum.
Fait cocasse : ce moteur a la même course et le même alésage du cylindre que le moteur à quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres que Stellantis (84.0 x 90.0 mm) utilise actuellement dans d’autres véhicules. Malgré ces ressemblances, le constructeur témoigne qu’il n’a pas qu’ajouté deux cylindres à ce moteur.
Stellantis n’a pas encore spécifié dans quel véhicule elle prévoit intégrer cette nouvelle mécanique, mais la rumeur veut qu’elle soit inaugurée sous le capot du Jeep Wagoneer/Grand Wagoneer à empattement allongé. Il est également écrit dans le ciel que les muscle cars du constructeur, soit les Dodge Charger et Challenger, hériteront éventuellement de ce moteur.
Stellantis a également dit que ce bloc a été pensé pour être jumelé à une forme quelconque d’électrification dans l’avenir. Il pourrait donc servir de base pour le Wagoneer/Grand Wagoneer hybride rechargeable dont le constructeur nous promet depuis sa commercialisation.
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