Il y a maintenant plus d’un an, la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA) lançait une importante enquête de sécurité sur les Ford Bronco. Cette enquête visait les moteurs de 2,7 litres offerts dans la gamme. Ceux-ci sont, selon plusieurs plaintes recueillies par l’organisme, victimes d’une défaillance majeure qui met en péril la sûreté des usagers. Voilà que nous apprenons que d’autres véhicules et que le moteur de 3 litres turbocompressé seraient eux aussi touchés par la situation. Au total, plus de 700 000 unités d’années modèles 2021 et 2022 seraient affectées.
Une perte complète de puissance
L’investigation de la NHTSA a été motivée par plusieurs plaintes et plusieurs pétitions reçues de la part de propriétaires de Ford. Au départ, l’organisme indépendant enquêtait sur 25 000 Ford Bronco 2021 équipés du moteur de 2,7 litres turbocompressé. Les premiers renseignements amassés à l’époque précisaient que les véhicules étaient victimes d’une perte de puissance spontanée en mouvement, et que le VUS n’était simplement plus en mesure de démarrer après l’arrêt forcé. La NHTSA, qui poursuit toujours son étude, a surnommé cette perte de vivacité de « catastrophique ». Selon l’organisme, tout laisse croire que les soupapes du moteur sont la cause du problème.
Plusieurs véhicules s’ajoutent
Il est fréquent de voir un moteur d’un constructeur être déployé dans différents véhicules de la gamme. C’est d’ailleurs le cas du moteur 2,7 litres turbocompressés de Ford. Le V6, développant 325 chevaux, est offert dans plusieurs modèles.
Ceci a donc amené la NHTSA à élargir son rayon d’investigation et a ajouté plusieurs autres exemplaires dans la liste des potentielles victimes. L’institution a alors élevé le statut de l’examen au stade d’analyse technique. L’organisme précise qu’elle a reçu 328 plaintes de clients, 487 demandes de garantie et 809 réclamations de remplacement de moteur concernant la même situation que lors de l’enquête.
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Les Ford Bronco, Edge, Explorer et F-150 2021 et 2022, ainsi que les Lincoln Aviator et Nautilus des mêmes années, tous équipés de moteurs EcoBoost de 2,7 litres ou 3 litres, font maintenant eux aussi l’objet de l’analyse.
La NHTSA stipule que « au cours de l’enquête, plusieurs facteurs contributifs ont été identifiés, pouvant conduire à la fissure des soupapes d’admission des moteurs en question ». « Ford a reconnu qu’une soupape d’admission fracturée peut entraîner une panne de moteur catastrophique et une perte de puissance motrice. La société a également observé que, à la suite d’un événement du genre, un véhicule nécessite habituellement un remplacement complet du moteur. » Malgré tout, Ford a réitéré son appui à l’organisation dans le dossier.
Un problème canadien?
Selon toute vraisemblance, la situation touche les États-Unis et pourrait aussi toucher le Canada étant donné que les mêmes moteurs se trouvent sur le marché. Il est important de noter que, jusqu’à présent, aucun rappel officiel n’a été fait par l’entreprise.
Aucun cas de blessure, d’accident ou de décès associé à ce problème n’a été signalé jusqu’à maintenant. L’équipe de RPM surveillera la situation.