Avec l’introduction de la Chevrolet Corvette E-Ray capable de boucler le sprint de 0 à 100 kilomètres/heure en 2,5 secondes et des modèles électriques comme la Tesla Model S Plaid qui peuvent carrément éclipser la plupart des modèles de performance sur le marché, on comprendra les constructeurs de supervoitures de vouloir riposter avec quelque chose d’aussi sérieux. Du moins, c’est ce que McLaren tente de faire avec son dernier bolide, la 750S 2024. Il s’agit carrément d’une 720S qui a reçu une injection de stéroïdes et qu’on a envoyée dans un gym pour suivre un programme d’entraînement intensif.
La 720S était déjà une machine assez incroyable. McLaren a donc profité de cette base pour faire évoluer la bête vers quelque chose qui est encore plus véloce et précis. Tout commence par une voie avant élargie de 6 millimètres. Toute la géométrie des éléments suspenseurs a également été revue et intègre les amortisseurs adaptatifs Proactive Chassis Control III du constructeur, tandis que les ingénieurs de McLaren se sont assurés de revoir la rigidité structurelle du châssis et d’en réduire la masse nette aux endroits clés.

Plus légère et plus aérodynamique
À titre d’exemple, les deux sièges en fibre de carbone affichent un poids inférieur de 18 kilos (39 livres) par comparaison avec ceux de sa devancière, tandis que des jantes ultralégères permettent de sabrer 14 autres kilos (30 livres) dans la masse nette finale du bolide. Au total, une 750S pèse 30 kilos (66 livres) de moins qu’une 720S (1 389 kilos/3 062 livres). Ajoutez 49 kilos (108 livres) pour le cabriolet.
Ensuite, les appuis aérodynamiques ont été entièrement revus pour permettre à la McLaren 750S de mieux fendre l’air et ainsi d’améliorer ses accélérations, sa vitesse de pointe et, surtout, sa tenue de route. Parmi les modifications, on note un pare-chocs avant redessiné qui achemine mieux l’air autour et à l’intérieur du bolide, tandis qu’un nouvel aileron réglable (20 % plus imposant) assure l’appui aérodynamique sur le train arrière.

Mécanique modifiée
Enfin, le moteur est installé au centre arrière. Il s’agit toujours d’un V8 biturbo de 4 litres dont la puissance passe de 710 à 740 chevaux, et le couple, de 568 à 590 livres-pieds. Cette puissance est acheminée au train arrière par l’entremise d’une boîte automatique séquentielle à 7 rapports dont les ratios ont été raccourcis.
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Plusieurs modifications ont été apportées au moteur pour lui permettre de mieux respirer et de mieux résister à une conduite sur circuit. À titre d’exemple, la 750S hérite du système d’échappement central d’une McLaren P1.

Le résultat de tous ces changements? Un sprint de 0 à 100 kilomètres/heure bouclé en 2,7 secondes seulement, un quart de mille franchi en 10,1 secondes et une vitesse de pointe de 332 kilomètres/heure. Bref, tout ce qu’il faut pour permettre à McLaren de fermement rester fidèle à sa réputation de commercialiser les bolides de production les plus féroces sur le marché.
Bien sûr, cette McLaren n’est pas donnée, car la 750S 2024 commande un prix très élevé. Bien que nous attendions toujours son prix canadien, le prix de départ américain s’affiche à 324 000 $, sans compter les ensembles d’accessoires qui peuvent être ajoutés à ce bolide d’exception. En effet, il y a un prix à payer pour rouler en McLaren.