De la même trempe que les Porsche GT1 et McLaren F1, la Mercedes-Benz CLK GTR 1998 est l’incarnation de tous les excès qu’un constructeur d’automobiles peut faire pour s’inscrire en course.
En fonction de la course dans laquelle un constructeur désire s’inscrire, il doit souvent se plier à certaines obligations. On ne peut pas tout simplement mettre un bolide en compétition s’il n’existe pas une version de production. C’est d’ailleurs l’un des principes de base de la National Association for Stock Car Auto Racing (NASCAR). Si on retrouve le véhicule sur la piste, on doit être capable de le voir également sur la route.
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Si, dans le cas de la NASCAR, il est assez facile de trouver une Toyota Camry, ce n’est pas toujours le cas dans d’autres épreuves. C’était notamment le cas avec la course FIA GT Championship dans laquelle Mercedes-Benz a décidé de s’inscrire. L’objectif consistait à aller à la chasse aux Porsche GT1 (993) et aux McLaren F1 GTR. Cependant, tout comme Porsche et McLaren, pour l’homologation, l’organisation exigeait une production minimale du véhicule non pas pour la piste, mais aussi pour la route.
De là sont nées quelque 25 Mercedes-Benz CLK GTR 1998 réparties en 20 coupés comme celui à l’encan et seulement 5 cabriolets. Dans tous les cas, ces Mercedes-Benz valent une fortune, mais les roadsters ont évidemment un avantage net à la vente.
Même si l’on considère qu’il y a 20 coupés, l’encanteur Gooding & Company croit que le bolide numéro 9 qui passera sous son marteau a la capacité de se vendre entre 8,5 et 10 millions de dollars américains. Neuf en 1998, on parlait d’une valeur d’environ 1,5 million de $ US. En 2018, l’encanteur RM Sotheby’s a vendu cette voiture pour la somme de 4 515 000 $ US lors de ses activités de Monterey, en Californie. C’est donc dire que l’évaluation de cette Mercedes-Benz CLK GTR 1998 pourrait avoir plus que doublé en l’espace de 3 ans. Encore à ce jour, le châssis numéro 9 demeure d’origine à 100 % et affiche moins de 1 500 kilomètres au compteur.
Fait particulier, une fois que Mercedes-Benz a annoncé son intention de se lancer dans cette nouvelle série de course automobile, la GT1, les ateliers d’AMG n’ont eu que 4 mois pour fabriquer le bolide des pneus au toit. Non seulement devait-on créer la voiture, mais tous les tests de performance devaient également avoir été faits.
En termes de mécanique, AMG a opté pour un V12 de 6,9 litres d’une puissance de 604 chevaux à 6 800 tours/minute et d’un couple de 572 livres-pieds. Boucler le 0 à 100 kilomètres/heure n’était l’affaire que de 3,8 secondes. Étonnamment, aujourd’hui, le VUS GLC 63 S met le même temps pour effectuer le même exercice ! La vitesse de pointe est toutefois passablement plus élevée du côté de la GTR à 344 kilomètres/heure.
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