Il en aura fallu du temps pour qu’on la découvre celle-là. La nouvelle Toyota GR Supra 2020 (le GR pour Gazoo Racing) vient enfin de voir le jour à ce Salon de Détroit qui avait bien besoin d’un peu de piquant, il faut l’avouer. L’absence de plusieurs constructeurs et la multiplication des véhicules utilitaires font en sorte que les présentations de voitures à caractère sportif sortent de l’ordinaire.
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La cinquième génération du coupé sport vient seconder le coupé 86 dans l’alignement de la marque nipponne. À l’instar de la sportive abordable, la nouvelle Supra a elle aussi été élaborée à l’aide d’un partenaire externe. Dans le cas de la Toyota 86, c’est Subaru qui était venue prêter main-forte à Toyota, mais cette fois-ci, le géant nippon s’est tourné vers BMW qui, rappelons-le, est passé maître dans le créneau des motorisations à six cylindres en ligne, une configuration qui a marqué toutes les générations de la Supra.
Sauf que pour cette plus récente interprétation de la sportive, la mécanique est carrément d’origine bavaroise, le 6-en-ligne turbocompressé de 3,0-litres étant bien connu du public avec sa puissance de 335 chevaux et son couple optimal de 365 lb-pi. Ce qui est étonnant toutefois, c’est que le roadster BMW Z4, développé en même temps que la Supra, a droit à une mécanique plus musclée, celle-ci développant la bagatelle de 382 chevaux.
Autre point à noter : l’absence d’une boîte manuelle. Pour l’instant, les stratèges affectés au projet ont privilégié l’unité automatique à huit rapports avec palettes montées derrière le volant, comme se plaît à le répéter le département des relations publiques de Toyota. Rien n’est encore fait en ce qui a trait à la possibilité de voir apparaître une traditionnelle boîte manuelle, mais, pour le moment, il va falloir se contenter de cette transmission à deux pédales.
En authentique sportive, la nouvelle Supra 2020 repose sur une architecture parfaitement balancée, la répartition du poids entre les deux essieux étant de 50/50. Bien entendu, la Supra 2020 respecte aussi la tradition d’envoyer toute la puissance aux deux seules roues motrices arrière. En matière de performances, le 0-96 km/h ne prend que 4,1 secondes, tandis que la vitesse optimale est limitée à 250 km/h.
Les habitués des produits Toyota et BMW n’auront pas besoin de beaucoup de temps pour s’apercevoir de l’origine des composantes à bord du nouveau coupé nippon. Tout provient de la division allemande, à l’exception de l’écusson au centre du volant. De l’écran du système de divertissement, à la molette entre les deux occupants, sans oublier tous les autres boutons dispersés à bord, tout est BMW dans ce cockpit capable d’accueillir deux passagers seulement.
Le design extérieur, quant à lui, se fait convaincant, même si certains trouveront à redire sur le choix du museau ou la forme de certaines courbes. Peu importe, ce qu’espère Toyota avec ce retour médiatisé au possible de la Supra, c’est de suffisamment marquer l’imaginaire collectif pour attirer les foules au sein de ses salles de montre, tout en récoltant quelques ventes ici et là. Car il est clair que la Supra ne sera pas aussi populaire que la Corolla!
Le nouveau coupé est attendu l’été prochain, et son prix, bien qu’inconnu au moment d’écrire ces lignes, risque d’être substantiel. Avec un prix de départ tout juste sous la barre des 50 000 $ américains, l’édition canadienne va facilement dépasser le cap des 60 000 $. On verra bien au fil de l’hiver.