Le gouvernement canadien adopte la stratégie du Québec en matière d’interdiction de la vente de véhicules à moteur thermique.
Le gouvernement du Canada a déjà fait une annonce similaire à celle d’hier, seulement la date change. On avance de 5 ans l’objectif initial de 2040 à 2035. Par conséquent, Ottawa s’aligne sur la politique du gouvernement du Québec, de la Californie et de plusieurs autres États américains. D’ailleurs, à ce chapitre, le gouvernement Trudeau soutient être en constante discussion avec l’administration américaine dans le but d’arriver avec une stratégie canadoétasunienne harmonisée quant aux véhicules dits à zéro émission.
Il faut toutefois comprendre que la définition de Véhicule zéro émission (VZE) des gouvernements est plutôt large, sinon erronée. Selon les autorités, pour cadrer dans la description d’un VZE, il ne faut pas que le moteur soit alimenté strictement par l’essence ou le diesel et il doit avoir une source d’énergie alternative extérieure. Cela signifie que la vente de voitures à motorisation strictement hybride ne sera plus permise à partir de 2035 partout au pays.
- À LIRE AUSSI : Le Québec interdira dès 2035 la vente de véhicules neufs à essence
- À LIRE AUSSI : GM abandonnera tous les véhicules légers à essence d’ici 2035
Les principaux candidats sont, bien évidemment, les véhicules électriques alimentés par une batterie ou les véhicules électriques à pile à combustible à hydrogène. Il y a toutefois une catégorie qui fonctionne dans l’application de la réglementation, les hybrides rechargeables. Cela signifie qu’il sera possible pour un constructeur de continuer à offrir une motorisation thermique, donc à essence, mais assistée par un moteur électrique alimenté par une batterie qui permet une autonomie électrique non définie. À titre d’exemple, selon le règlement tel qu’énoncé actuellement, un Jeep Wrangler 4xe qui affiche une autonomie électrique de moins de 35 kilomètres et une consommation moyenne de carburant de plus 11 litres/100 kilomètres quand la batterie est à plat est considéré comme un véhicule à zéro émission.
Le gouvernement canadien affirme qu’il y aura plusieurs cibles intermédiaires d’ici à l’application de la réglementation complète en 2035. Selon le ministre de l’Environnement et du Changement climatique, Jonathan Wilkinson, l’implantation de cette nouvelle approche cadre avec l’objectif plus large du Canada d’atteindre la carboneutralité pour 2050. Dans cette même veine, le ministre soutient que le gouvernement procédera à l’élargissement de son réseau d’infrastructure de bornes de recharge. Il espère également signer des partenariats avec différents constructeurs d’automobiles pour l’élargissement de la production en lien avec l’électrification.
La bonne nouvelle pour les consommateurs réside dans le fait que le gouvernement fédéral n’a pas l’intention d’amoindrir ou, même, d’abolir la subvention canadienne de 5 000 $ pour l’achat d’un véhicule électrique sous la barre des 45 000 $.
POURRAIT VOUS INTÉRESSER
VIDÉO : Le Plan vert du Québec est-il réaliste?