Aehra : contre-offensive électrique italienne

Aehra a présenté la carrosserie de son tout premier véhicule en octobre dernier, mais vient tout juste de dévoiler la présentation intérieure. C’est tout un spectacle technologique.

Aehra est encore bien inconnue, et bien des questions demeurent, mais une chose est certaine, le constructeur de Milan sait comment attirer l’attention. On débute par un design unique en son genre. La carrosserie est un mélange de Faraday FF91, de Drako Dragon, de Lotus Eletre avec une touche de Tesla Model X. L’avant est particulièrement profilé pour favoriser un meilleur taux de pénétration dans l’air ; on vise ainsi l’optimisation de l’autonomie.

De profil, on met en lumière des porte-à-faux extrêmement courts avec un empattement de 3 mètres. Aehra vise ainsi un habitacle le plus long possible. La ligne de toit très fuyante vers l’arrière n’est pas sans rappeler l’approche d’un VUS coupé. Pour rendre les choses encore plus impressionnantes, les portes avant optent pour une ouverture en élytre, alors que, à l’arrière, on propose des portes en « ailes de mouette ». La carrosserie est presque complètement fabriquée en aluminium et en fibre de carbone pour alléger au maximum le véhicule. Même les jantes intègrent ces deux matières. Fait à noter, bien qu’on n’ait pas encore tous les détails, des pièces mobiles contribuent à l’aérodynamisme, et certaines sont conçues pour de contribuer au refroidissement de la batterie. On doit le design à Fillippo Perini.

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L’habitacle est maintenant dévoilé, et, clairement, on vise la haute technologie et le divertissement à bord. D’abord, ce VUS sera livrable en version à 4 ou à 5 places en option. Toutefois, ce qui retient l’attention, c’est l’arrivée d’un écran dont les dimensions ne sont pas dévoilées, mais qui couvre la largeur de l’habitacle. Le clou du spectacle, c’est qu’il est rétractable. Quand le véhicule est en mouvement, il se rétracte pour libérer la visibilité tout en intégrant une foule de renseignements et de données utiles à la conduite. Aux extrémités, on y projette ce que les caméras-rétroviseurs voient. Dès que le véhicule est à l’arrêt, l’écran se déploie vers le haut pour se transformer en salle de cinéma ou en salle de conférence. Ce moniteur interagira avec les occupants grâce à l’intelligence artificielle.

Fillippo Perini décrit cet écran : « Avec l’écran pleinement déployé, les occupants peuvent relaxer et bénéficier d’un film, peut-être durant la recharge ou quand les parents attendent leurs enfants après l’école ou une fête. Pour ceux qui doivent travailler, l’écran et l’habitacle spacieux offrent la solution parfaite pour des téléconférences. Plutôt que d’utiliser son téléphone intelligent ou son ordinateur portable, il sera possible de s’asseoir confortablement, de voir tous les participants et également de les entendre parfaitement grâce à une chaîne audio de haute qualité. »

Les assises sont aussi au centre de l’attention avec une conception partiellement en fibre de carbone qui cherche à reproduire un confort supérieur aux assises de la première classe des plus prestigieuses lignes aériennes. Le constructeur soutient qu’il utilisera majoritairement des matériaux recyclés ou de sources responsables pour la fabrication et l’assemblage de l’habitacle. Dans le but de faire un clin d’œil au passé professionnel en aéronautique de l’un des fondateurs, Hazim Nada, on retrouve un volant du type « yoke ».

Sur le plan technique, les détails restent encore très limités. On parle d’une puissance se situant entre 550 et 600 kilowatts, donc entre 737 et 805 chevaux. L’autonomie prévue se chiffre à environ 800 kilomètres, alors que le prix est estimé entre 215 000 et 245 000 $ selon les options choisies. Le constructeur vise les principaux marchés mondiaux, dont l’Amérique du Nord. Une berline sera dévoilée en février prochain pour accompagner le VUS lors de leur commercialisation en 2025.