C’est au tour de Lotus de plonger dans le monde des VUS. Après des décennies de voitures sport conçues sur le principe « Light is right », on se lance dans l’univers des VUS intermédiaires. Toutefois, on le fait au goût du jour en passant directement à l’électrification pure et simple. Lotus n’aura donc jamais produit de VUS à moteur thermique. Alors que le nom Eletre peut nous sembler étrange, il veut tout simplement dire « électrique » en portugais.
Sur le plan du design, sans surprise et en restant fidèle à marque, il affiche des traits singuliers qui s’harmonisent en partie avec les deux autres produits de Lotus, l’Emira et l’Evija. Les lignes sont fluides tout en étant très fermes. À l’avant, on y voit nécessairement des airs de Lamborghini. Les éléments éclairants sont scindés en deux sections, l’une à l’avant du capot, et l’autre intégrée dans la structure noire qui définit le pare-chocs. Le profil se montre tout aussi fluide avec une vague qui structure la hanche arrière tout comme les deux coupés de la gamme. On note aussi la présence d’un creux derrière l’aile avant qui ajoute un côté dramatique à la carrosserie. Pour ce qui est des jantes, par leur design, elles donnent aussi un spectacle. Pour l’arrière, on assure les liens de famille avec deux sorties d’air. La simplicité prévaut également avec un seul trait de DEL comme feu. C’est simple et élégant.
Dans l’habitacle, on suit la tendance lancée par Tesla avec une présentation extrêmement épurée. Toutefois, l’habillage est autrement plus distinctif et respecte la tradition de Lotus. On découvre un environnement habillé de cuirs fins et de textures différentes dont plusieurs recyclées ou biologiques pour attirer l’œil. On obtient une instrumentation traditionnelle entièrement numérique de même qu’un éclairage d’ambiance à l’avant-plan. Fait à noter, du moins si l’on se fie aux images dévoilées par Lotus, l’Eletre est un strict 4-places. D’ailleurs, une large console centrale comportant un écran en surplomb prend place entre les passagers arrière. Pour ce qui est de l’espace de chargement, le coffre avant compte sur 77 litres, tandis que le coffre arrière en offre 400. C’est plutôt limité si l’on considère la taille du produit.
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Sur le plan technique, l’Eletre est presque entièrement construit en fibre de carbone et en aluminium. Lotus ne dévoile pas encore les caractéristiques techniques finales, mais donne l’orientation. La batterie excédera les 100 kilowattheures. Selon le constructeur, l’autonomie avoisinera les 600 kilomètres. Avec une capacité de charge à 800 volts, la recharge pourrait se faire en moins de 20 minutes dans une borne de 350 kilowatts. De plus, on annonce aussi la présence de 2 moteurs électriques dont la puissance combinée culmine à 592 chevaux. Dans le cas de cette version, le sprint de 0 à 100 kilomètres/heure prévu par Lotus est bouclé en 2,95 secondes. Et ce n’est pas tout ! Une autre version sera éventuellement présentée, cette fois à 4 moteurs électriques dont la puissance combinée frisera les 700 chevaux.
Loin de se contenter d’une simple puissance brute, l’Eletre sera disponible avec des suspensions adaptatives, 4 roues directionnelles de même qu’un différentiel à glissement limité électronique. Même si l’Eletre affichera un poids de plus de 2 273 kilos (5 000 livres), il doit demeurer agile et sportif pour respecter l’esprit de la marque. L’Eletre sera le premier véhicule Lotus construit en Chine à la nouvelle usine de Wuhan. À la suite de son déploiement en Europe et en Chine, il débarquera en Amérique du Nord pour l’année modèle 2024. Son prix de base excédera les 100 000 $.