Audi fonce tête première dans l’électrification. L’année dernière, on a vu apparaître l’Audi e-tron, le tout premier véhicule électrique de la marque. Ensuite est arrivé l’e-tron Sportback, la variante à l’allure un peu plus sportive du modèle, et, plus récemment, les modèles Audi Q4 et Q4 Sportback, deux nouveaux VUS électriques qui s’ajouteront bientôt à la gamme. Place maintenant aux Audi e-tron S et e-tron Sportback S, les premiers modèles Audi de hautes performances à ne pas utiliser un moteur thermique.
C’est lors d’une conférence en ligne privée qu’Audi a pris le temps de s’entretenir avec les médias au sujet des Audi e-tron S et e-tron Sportback S, deux nouvelles variantes de hautes performances qui seront commercialisés dans notre marché vers le milieu de l’année prochaine. Nous ne savons toutefois pas encore s’ils seront vendus ici comme modèles 2021 ou 2022.
Commençons avec l’éléphant dans la pièce : l’autonomie, qui ne dépassera pas les 365 kilomètres, selon le mode d’évaluation WLTP. Attendez-vous donc à une évaluation de l’EPA comparable à celle de l’Audi e-tron ordinaire, soit environ 325 kilomètres.
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En effet, c’est très décevant, surtout si l’on considère que ses concurrents directs, le Jaguar I-PACE, le Tesla Model Y et, bientôt, les Ford Mustang Mach-E et Cadillac Lyriq, offrent tous une autonomie plus élevée. Il est même possible d’en obtenir plus avec une Chevrolet Bolt EV ou, encore, un Hyundai Kona électrique.
L’une des raisons de cette autonomie déplorable, c’est la batterie de 95 kilowattheures qui ne sera utilisée qu’à 91 %. Rappelons que l’Audi e-tron actuel n’est pas un champion en matière d’efficacité énergétique, ce que nous avons constaté lors de notre essai du modèle en hiver, et les variantes S ne feront pas exception. L’ajout d’un troisième moteur électrique de 132 kilowatts (177 chevaux) n’aide certainement pas.
L'avenir du Quattro
C’est toutefois ce troisième moteur qui permettra aux Audi e-tron S et e-tron Sportback S de se démarquer en matière de performance. Développant une puissance totale combinée de 496 chevaux pendant 8 secondes sur le mode Boost (94 chevaux de plus que l’e-tron ordinaire sur le mode Boost), et produit un imposant couple de 717 livres-pieds, le trio de moteurs électriques permet d’incorporer un système de vectorisation du couple encore jamais vu dans cette catégorie de véhicule.
Sachez toutefois que, la plupart du temps, les moteurs développent en réalité 496 chevaux et produisent un couple de 596 livres-pieds.
Ce rouage intégral quattro novateur - désormais entièrement électrique -, révolutionne de la même manière qu’il l’a fait dans les courses de rallye durant les années 70. Par exemple, sur le mode Comfort, les Audi e-tron S et e-tron Sportback S n’utilisent que les deux moteurs arrière qui tournent séparément sans dépendre d’un essieu commun, priorisant ainsi le rouage à propulsion.
Quand une perte d’adhérence est détectée, ou qu’on sélectionne l’un des modes de conduite plus dynamiques, le moteur avant – d’une puissance de 150 kilowatts (201 chevaux) - s’active, un peu comme le ferait une transmission intégrale du type réactif. Cependant, le fait que le système soit privé de différentiels mécaniques signifie que les transitions se feront presque instantanément, confiant à son conducteur une sensation de précision inégalée sur surface glissante, promet Audi.
L’autre élément intéressant de ce système, c’est que la vectorisation du couple ne s’appliquera qu’aux roues arrière, ce qui permettra aux Audi e-tron S et e-tron Sportback S d’acheminer la puissance de gauche à droite et inversement afin de faire pivoter le train arrière plus librement en conduite sportive, donnant ainsi l’illusion à son pilote de conduire un bolide à propulsion.
Certes, d’autres constructeurs proposent déjà ce type de technologie, mais elle dépend souvent encore d’un système d’essieux et de différentiels. Chez Audi, chaque moteur fait tourner une seule roue, ce qui augmente ainsi la précision et réduit les temps de réaction du système.
Pour ce qui du freinage régénératif, les variantes S conservent la même technologie que celle de l’e-tron régulier ; ce système est capable de récupérer jusqu’à 270 kilowatts d’énergie.
Un look affirmé
Au chapitre du design, les versions S des Audi e-tron et e-tron Sportback se distinguent davantage avec leurs pare-chocs plus dynamiques et des prises d’air qui contribuent à augmenter l’efficacité énergétique du véhicule. On y retrouve également des boîtiers de rétroviseur en aluminium brossé – élément de design classique pour les déclinaisons S chez Audi -, ainsi que des voies élargies de 51 millimètres. Les Audi e-tron S et e-tron Sportback S se verront équipés de jantes de 21 pouces de série, alors que des roues de 22 pouces seront livrables en option.
Pour revenir aux rétroviseurs, vous avez sans doute remarqué leur minceur sur certaines images ! Il s’agit des rétroviseurs Digital Side Mirrors munis de caméras. Ces rétroviseurs permettent de réduire le coefficient de traînée du véhicule. Aussi « cool » soient-ils, ils ne respectent hélas pas les normes de sécurité de notre marché. Ils ne seront donc réservés qu'à l'Europe.
Capables d’accomplir le sprint de 0 à 100 kilomètres/heure en 4,5 secondes à peine et pouvant atteindre une vitesse de pointe de 209 kilomètres/heure, les Audi e-tron S et e-tron Sportback S entreront dans les concessions du pays vers l’été prochain. Aucun prix canadien n’a encore été révélé, mais les prix européens de 93 800 euros pour l’e-tron S et 96 050 euros pour l’e-tron S Sportback laissent en effet croire qu’ils ne seront pas admissibles aux rabais applicables pour les véhicules électriques au Québec.
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