« Après presque 20 ans de loyaux services, mon bon vieux Jeep TJ 1998 a rendu l’âme. Évidemment, je considère l’achat d’un nouveau Wrangler à deux portières, mais dans sa version Rubicon. Comme plusieurs, je me demande si le nouveau Bronco Badlands serait tout aussi bon. Je fais un peu de hors-route pour aller à la chasse et à la pêche, sinon je l’aime pour des promenades en été sans toit. » - Edward Jones
RÉPONSE
Bonjour. Effectivement, il s’agit là d’une question que plusieurs personnes se sont posées depuis le retour du Bronco l’an dernier. Même nous, à RPM, avons eu cette interrogation la saison dernière lors d’un match comparatif entre le Jeep Wrangler Rubicon 4xe et le FordBronco Badlands Sasquatsh dans leur version à quatre portières. Les deux véhicules étaient tellement près l’un de l’autre que nous n’avons pas officiellement déterminé de gagnant. En revanche, hors d’ondes, Pierre, Samuel et moi avions déterminé que si nous devions en choisir un, nous irions tous avec le Jeep. Ce « vote » est basé à la fois sur des aspects plus raisonnables qu’émotifs, car autant le Wrangler que le Bronco crée des émotions.
Le Jeep Wrangler

Le Wrangler jouit d’une très bonne réputation en matière de capacité hors route, et la version Rubicon repousse encore plus ses limites. Ce point, vous le connaissez déjà en partie puisque vous avez un TJ. En termes de mécanique, vous avez deux options : primo, le plus commun et celui que nous suggérons, le V6 Pentastar de 3,6 litres de 285 chevaux qui l’équipe a démontré une fiabilité décente ces dernières années. Secundo, le 4-cylindres turbo de 2,0 litres est intéressant sur le papier, mais nous avons encore des doutes quant à sa durabilité dans le temps. La « simplicité » du V6 est plus rassurante. Même son de cloche pour ce qui est de la boîte de vitesses automatique à 8 rapports.
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Le rouage est peut-être un peu plus primaire que celui qui équipe le Bronco, mais il se montre franchement efficace. Dans le contexte de notre essai en hors-route, il n’y a que sa garde au sol plus basse qui lui a nui de même que ses pneus qui manquaient de mordant. Considérant les activités que vous prévoyez faire, ces deux points ne devraient pas poser de problème. Il faut toutefois être conscient que le Wrangler gagne en fiabilité de son électronique, mais il n’est pas encore parfait.
La cabine du Wrangler s’est aussi énormément améliorée tant en matière d’équipement, de confort que de finition ; bien qu’il demeure profondément différent de tout ce qu’on retrouve sur le marché, et c’est là l’un de ses points forts. L’habitacle demeure étroit avec une position de conduite unique, très près du tableau de bord. Cependant, déshabiller le Wrangler demande encore passablement de temps et d’habilité. Malgré les années d’expérience, enlever la section arrière du toit demeure ardu.
Le Ford Bronco

Avec le Bronco, il faut l’admettre, Ford a frappé fort. Il offre tout ce que nous attendions de lui dont une pléthore de versions avec quantité d’approches différentes. En optant pour le Badlands, vous allez dans la direction du hors-route avancé avec d’imposantes capacités hors route. Sur le plan de la motorisation, cette version y va de deux possibilités. À la base, il obtient un 4-cylindres turbocompressé de 2,3 litres de 300 chevaux ou, encore, un V6 biturbo de 2,7 litres de 330 chevaux. Dans les deux cas, ce sont de très bons moteurs reconnus pour leur fiabilité depuis quelques années. Considérant la vocation du produit, on favorise le V6 qui sera appelé à travailler un peu moins fort. Toutefois, bien que leur fiabilité soit bonne pour le moment, nous sommes toujours un peu hésitants pour le long terme. Le 2,3-litres vient toutefois avec un avantage, une boîte de vitesses manuelle à 7 rapports. Sinon, on peut se tourner vers l’automatique à 10 rapports.
Pour ce qui est du rendement hors route, le Bronco est supérieur en étant technologiquement plus avancé notamment au chapitre de ses suspensions et, même, de ses modes de conduite à travers le programme G.O.A.T. De cette manière, il est possible de mieux adapter le rouage en fonction des différentes conditions ou des chaussées où l’on s’aventure. De plus, la garde au sol du Bronco est légèrement supérieure.
Dans l’habitacle, le contraste avec le Wrangler est frappant. La finition s’équivaut, mais on retrouve un peu plus de technologies à jour chez Ford, notamment avec l’instrumentation partiellement numérique et l’écran multimédia de taille plus généreuse. L’ergonomie générale est aussi passablement moins complexe. Autre point à son avantage, l’espace et l’aménagement arrière sont plus conviviaux. Enfin, le toit se retire plus facilement.

Mais lequel choisir ?
Choisir entre deux produits qui sont fondamentalement peu rationnels n’est jamais facile. Dans le cas présent, on peut dire que le Bronco est supérieur puisqu’il corrige une foule de défauts du Wrangler. Toutefois, ces défauts sont en grande partie ce qui fait le charme du Wrangler et ce pour quoi nous l’aimons. De plus, Ford a connu son lot de problèmes avec le Bronco, et tous ne sont pas encore réglés. On juge que le Bronco est encore en début de production et vient toujours avec trop de « bobos » de jeunesse qui seront éventuellement réglés, mais ce n’est pas encore totalement le cas. Dans le cas du Wrangler, il n’est pas parfait, mais il se montre plus fiable. De plus, l’expérience de conduite tend à mettre le Wrangler devant. Du moins, c’est ce que Pierre, Sam et moi avons conclu.
Plus de détails :
- Jeep Wrangler (prix, évaluation, spécifications, essais et actualités)
- Ford Bronco (prix, évaluation, spécifications, essais et actualités)
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