Les enfants sont partis : Nissan Z ou Toyota Supra ?

« Les enfants sont partis, ils ont terminé l’université, je peux enfin me gâter. Comme j’ai eu des Nissan Z et des Toyota Supra dans les années 1980 et 1990, j’assume mon retour d’âge et je désire me procurer l’une ou l’autre. Je les adore toutes les deux, mais je ne sais pas laquelle fera le mieux revivre mes souvenirs. » - Marcel Vallée

Réponse

Bonjour. Pour le plaisir de conduire, vous êtes certainement aux bonnes adresses avec les Nissan Z et Toyota Supra. La Z a enfin été partiellement renouvelée avec une très longue carrière de plus de 10 ans, alors que la Supra a fait son grand retour après un partenariat entre Toyota et BMW il y a seulement 2 ans. Laquelle respecte le mieux la tradition japonaise ? La réponse n’est pas si simple !

La Nissan Z 2023

Même si l’on croit que la Z 2023 est toute nouvelle, on fait fausse route. La 2023, retient la même plateforme que l’ancienne génération qui remonte à 2009. Nissan a bien apporté quelques modifications, mais l’essentiel demeure. Ce n’est pas une tare en soi, mais il faut savoir que la Z est la continuité de la version Z34.

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L’hommage au passé

Sur le plan esthétique, la Z 2023 est une sorte d’hommage aux six générations précédentes. On y intègre une collection d’éléments stylistiques multipliant les références historiques. Pour les amateurs de la Z, c’est un coup de circuit. Tout est bien dosé tout en étant résolument moderne. Dans l’habitacle, là encore, la modernité s’invite en passant entièrement au numérique. En revanche, on retrouve un système multimédia avec affichage de 8 pouces, alors que les États-Unis ont droit à 9 pouces. Nissan Canada était incapable de nous dire pourquoi. La finition générale fait aussi un bond de géant dans la mesure où l’on opte pour la version Performance. Le modèle de base est plus dépouillé. On maintient toutefois un élément qui vous fera certainement sourire, les 3 cadrans au sommet de la planche de bord. Alors que la position de conduite est très basse, ce qu’on adore dans ce type de véhicule, si vous êtes grand, vous réaliserez que l’assise est très courte et qu’elle devient inconfortable sur des trajets plus ou moins longs.

400 chevaux

Inévitablement, l’un des chiffres que vous regarderez est celui de la puissance du moteur. Dans la Z 2023, on parle maintenant de 400 chevaux et d’un couple de 350 livres-pieds à partir du V6 turbocompressé de 3,0 litres. Ce dernier n’est pas nouveau, mais demeure moderne. De plus, il est possible d’opter pour une boîte de vitesses manuelle à 6 rapports ou à l’automatique à 9 rapports. Bien que la puissance soit bonne, même avec la manuelle, on cherche les chevaux à l’accélération et en reprise. Même en jouant avec le mode de lancement (launch control), on ne sent pas particulière de vélocité ni de furie de la part de la mécanique. Autre point qui peut vous laisser sur votre appétit, le comportement routier. La Z est confortable, comme une GT et non pas comme une sportive pure et dure. Sur ce point, la Z s’inscrit dans une certaine continuité par rapport aux anciennes générations. Cette Z donne l’impression que Nissan se garde de la place pour une version Nismo plus violente, plus incisive. Cela ne fait pas de la Z 2023 une mauvaise voiture, bien au contraire, simplement que sa sportivité est plus en retrait.

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La Toyota Supra

Alors que la Z est Japonaise d’un bout à l’autre, dans le cas de la Supra, ce n’est qu’une carrosserie Toyota. Tout le reste est purement BMW. Avec la Supra lancée en 2020, Toyota s’est jetée dans la modernité et non pas la nostalgie comme la Z. Les lignes sont souples, tout en rondeurs et certainement réussies. Disons simplement que l’approche est différente de Nissan. Dans l’habitacle, on suit la même approche en étant très moderne et, surtout, très BMW. En effet, il n’y a rien à bord autre que le style qui soit de Toyota. Les boutons, les commandes, l’instrumentation, le système multimédia, tout est de BMW. Alors qu’on perd un peu l’esprit de la Supra à ce chapitre, on obtient en contrepartie une finition exceptionnelle et des matériaux d’une très grande qualité. Il faut toutefois savoir que l’habitacle de la Supra est plus étriqué que celui de la Z. On le doit en grande partie aux sièges plus enveloppants.

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382 chevaux

À 382 chevaux, la Supra en cède 18 à la Z. En revanche, son 6-cylindres en ligne turbocompressé de 3,0 litres offre 369 livres-pieds de couple à bas régime. On peut certainement le dire, ce moteur est actuellement l’un des meilleurs au monde. Alors que, dans la Z, on se demande où sont les 400 chevaux, dans la Supra, on croit qu’il y en a plus que le chiffre annoncé. Tout comme la Z, la Supra est maintenant offerte avec une boîte de vitesses manuelle, une nouveauté, alors qu’on retrouve toujours l’automatique à 8 rapports. Si cet ensemble mécanique est aussi exceptionnel, c’est que c’est du BMW à 100 %. Toyota dit avoir participé à la conception, mais est-ce que Toyota croit franchement être en mesure de montrer à BMW comment faire une voiture sport ? Quoiqu’il en soit, l’impression à la conduite fait qu’on se sent derrière le volant d’une voiture allemande et non pas japonaise. Ce n’est certainement pas une mauvaise chose, mais si l’on est à la recherche de la nostalgie des années 1980-1990, l’âge d’or de Supra, on ne s’y retrouvera pas, l’expérience est complètement différente.

Que faire ?

Le choix est difficile. La Z 2023 incarne beaucoup mieux l’essence de la voiture japonaise dans son rendement et dans ce qu’elle dégage. La Supra est nettement supérieure en matière de sportivité, mais sans l’âme d’une japonaise. Alors qu’on peut croire que la Z est la meilleure option, on doit prendre en considération qu’elle est dans sa première année de commercialisation et qu’elle doit démontrer sa fiabilité, ce qu’a déjà fait la Supra. Si vous voulez y aller immédiatement, la Toyota est la voiture qui s’impose. Par contre, si vous désirez patienter que la fiabilité de la Z soit validée pour 2024, c’est elle qui incarne le mieux ce que vous recherchez.

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