L’Alfa Romeo Stelvio 2018 de 70 000 km est-il un bon achat?

« Que pensez-vous de l’Alfa Romeo Stelvio 2018 de 70 000 km? C’est le premier VUS dont j’apprécie particulièrement l’intérieur, notamment en raison de l’intérieur pas trop chargé et des sièges optionnels très enveloppants. Je compte le garder environ cinq ans. » - Martin

Réponse

Bonjour Martin,

Parmi les caractéristiques intéressantes et concurrentielles de l’Alfa Romeo Stelvio se trouve effectivement le style. Très joli, surtout par comparaison avec d’autres modèles plus populaires dans le segment, il est facilement reconnaissable. Pour l’intérieur, c’est aussi généralement réussi, quoique la qualité de finition ne soit pas à la hauteur des véhicules concurrents en termes de qualité des matériaux et de solidité des ajustements. Pour ce qui est du style à bord, et du confort des sièges, c’est effectivement réussi.

L’autre carte de visite du Stelvio est sa tenue de route. Puisqu’il est basé sur la berline Giulia, il propose un comportement routier similaire. Très incisif, stable et agréable à conduire, il n’a rien à envier à la concurrence à ce chapitre. Pas plus qu’en termes de performance moteur d’ailleurs alors que sont 4-cylindres turbocompressé de 2,0 litres est réactif et bien jumelé à une boîte automatique à huit rapports d’origine ZF.

L’envers de la médaille

Là où le bât blesse, c’est particulièrement en termes de fiabilité et de durabilité. Comme c’est un modèle plutôt marginal dans le marché, les données statistiques de fiabilité sont plutôt rares. Difficile également de se fier à la Giulia compte tenu qu’elle s’est encore moins vendue, et qu’elle est arrivée elle aussi en 2018 sur le marché canadien. Sachez cependant que toutes les Alfa Romeo que j’ai conduites en 2018 ou 2019 ont été victimes d’un problème quelconque lors de l’essai d’une semaine, soit une direction à assistance électrique détraquée ou encore un système multimédia constamment en trouble. Ce sont les premières années de production pour notre marché avec l’instabilité habituellement qui l’accompagne.

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C’est encore pire si on se fie à l’historique de la marque. C’est un constructeur italien, détenu par Stellantis (Fiat Chrysler Automobiles à l’époque). Bien que le moteur 4-cylindres turbocompressé de 2,0 litres ait été fiable dans d’autres modèles, notamment chez Jeep sous le capot du Cherokee et du Wrangler, ces éléments me font craindre que la durabilité des autres composants soit problématique dans l’avenir. De plus, imaginez le coût de réparation pour un modèle aussi marginal avec des pièces plutôt rares.

Rajoutez à ça que vous me parlez d’un véhicule de 2018, lequel a maintenant près de cinq ans bien sonnés, et vous comptez le conserver un autre cinq ans. Ça mènera l’âge du modèle à 10 ans au terme de la possession.

Donc, compte tenu du manque de fiabilité anticipé, du coût de réparation à prévoir et de l’historique inexistant, je ne peux vous recommander l’achat de ce véhicule. Malgré le fait que l’aimiez bien pour les raisons évoquées dans votre question, son achat est à déconseiller.

Hélas, si vous voulez trouver quelque chose de similaire en termes de rendement et d’espace, vous devrez vous tourner vers des modèles mieux connus comme l’Audi Q5 ou encore le Mercedes-Benz GLC, des modèles mieux établis, plus communs et surtout avec un bilan de fiabilité nettement plus respectable que l’Alfa Romeo. Ce que vous perdrez, à vos yeux, en termes de désirabilité, vous le gagnerez en fiabilité.

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