Dans un article publié par l’agence Bloomberg, on apprend que le Ford Explorer est la cible de plus de 3000 plaintes aux États-Unis à cause d’émanations exagérées de monoxyde de carbone à l’intérieur de la cabine. Les symptômes apparaissant suite à la conduite du véhicule utilitaire vont de l’étourdissement aux nausées, en passant par les maux de tête.
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Plus de 50 procédures judiciaires seraient en cours au moment d’écrire ces lignes. Bloomberg rapporte également que près de 400 Explorer Interceptor – version élaborée pour les corps de police – ont été retirés de la flotte suite aux symptômes ressentis par les membres des forces de l’ordre.
Les plaintes concernent les Ford Explorer assemblés entre 2010 et 2018, soit la génération actuelle qui, rappelons-le, sera bientôt remplacée par un nouveau modèle prévu pour l’automne prochain.
L’agence américaine NHTSA (National Highway Traffic Safety Administration) a ouvert une enquête en 2016 suite aux plaintes enregistrées, et selon ce qu’affirme Bloomberg, elle détiendrait des « preuves préliminaires » d’un taux élevé de monoxyde de carbone dans certaines situations de conduite. Si jamais la NHTSA venait à trouver un défaut de fabrication causant ces fuites de monoxyde de carbone, le constructeur de Dearborn pourrait s’exposer à une campagne de rappel très importante, l’Explorer étant redevenu populaire en Amérique du Nord suite à la refonte de 2010.
Mike Levine, porte-parole de Ford aux États-Unis, aurait affirmé à Bloomberg qu’il n’y a rien d’anormal avec la génération précédente et que les enquêtes internes de Ford n'ont pas détecté de niveaux élevés de monoxyde de carbone.
Il faudra suivre ce dossier de près puisqu’il implique aussi des milliers d’automobilistes canadiens, le Ford Explorer étant très répandu au nord du 49e parallèle.