« Je considère l’achat d’une seconde voiture que j’utiliserai uniquement la semaine pour mes activités quotidiennes, travail, épicerie, garderie. J’ai vu une BMW i3 2014 de 96 000 kilomètres à 12 000 $ et elle m’intéresse. Est-ce un bon choix? » - Daniel Lemire
Réponse
Bonjour. L’attrait que peut représenter une BMW i3 est réel. Il s’agit d’un produit très innovant, l’un des premiers véhicules électriques sur le marché ; et BMW n’a fait aucune concession quant aux technologies intégrées. De plus, son design est certainement l’un des plus spectaculaires de sa décennie. Toutefois, comme c’est souvent le cas quand on est une vitrine technologique, on paie le prix par une fiabilité qui peut être plus difficile.
L’i3 est arrivée sur le marché en 2014 et s’est présentée comme une véritable révolution. Le style évidemment attire le regard, mais sa conception également. L’i3 est l’une des premières voitures à intégrer une structure « cellule de vie » en fibre de carbone (CFRP). Cela assure la rigidité et la durabilité, mais, en cas de bris, c’est presque impossible à réparer.
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Le fait que vous désiriez en faire votre voiture de semaine est idéal, surtout que l’i3 2014 a l’une des plus petites batteries sur le marché à seulement 22 kilowattheures, dont seulement 19 sont utilisables. Par conséquent, l’autonomie est très limitée. BMW annonçait à l’époque seulement 160 kilomètres. Dans la réalité, on parlait plutôt de 120 à 130 kilomètres et un peu moins l’hiver. De plus, tenez compte du fait qu’il y a une possible dégradation de la batterie et qu’on s’approche plus des 100 kilomètres d’autonomie.
Fort heureusement, la puissance ne fait pas défaut dans l’i3. Avec une cavalerie de 168 chevaux et un couple de 184 livres-pieds, les accélérations sont étonnantes. En fonction des modes de conduite, il est toujours possible d’opter pour le mode Eco Pro qui castre complètement les performances du véhicule, mais qui est idéal en ville pour optimiser l’autonomie.
Dans un contexte urbain, l’i3 semble avoir du sens, mais quand on considère les risques de fiabilité, on déchante vite. La liste de problèmes est anormalement longue. La question de la recharge revient souvent. Plusieurs propriétaires soulignent que le temps de recharge est problématique et qu’il est difficile ou impossible de complètement recharger la batterie. On cite souvent que, après 2 ou 3 ans d’utilisation, certaines batteries avaient perdu jusqu’à 30 % de leur capacité. Il est impératif de faire vérifier la condition de la batterie avant tout achat. Au-delà de la batterie, il n’est pas rare d’entendre parler de dysfonctionnement de composants électroniques, la climatisation, les freins, la direction ou encore les suspensions.
Il ne faut pas oublier que 2014 est la première année de l’i3, donc la liste de problèmes est trop longue pour que nous recommandions cette année modèle. L’i3 a commencé à connaître plus de fiabilité lors de son rafraîchissement technique en 2017 où l’on a intégré une batterie de 33 kilowattheures. À partir de cette date, nous pouvons recommander le produit, mais pas avant. Dans ce cas, il faudra augmenter votre budget vers un montant qui environnerait les 19 000 $ ou plus.
En complément, il faut savoir que les frais d’entretien de cette BMW sont passablement plus élevés que la majorité des autres véhicules électriques de ce format. De plus, les pneus de taille inusitée (155/70R19 à l’avant et 175/55R19 à l’arrière) coûtent assez cher. Il faut être vigilant sur ces points avant de mettre la main dessus. Comme c’est toujours le cas pour un véhicule d’occasion, il est impératif de faire faire une inspection complète du produit pour s’assurer de l’état général et de faire tester la batterie pour en connaître la condition et voir s’il y a une dégradation.
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