Suite aux avancées en matière d’exploration interstellaire, force est de constater qu'il n’y a plus que sur Terre qu'on a besoin de mobilité. Sur la Lune aussi! D'ailleurs, avec ses ambitions de découverte lunaire, le Japon a demandé à Toyota de collaborer dans la conception et la création d’un véhicule qui servira pour ces missions.
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Depuis un certain temps, des rumeurs soulevaient l’idée que le gouvernement japonais, par l'intermédiaire de son programme spatial Japan Aerospace Exploration Agency (JAXA), aurait demandé à un constructeur automobile généraliste de contribuer à la création d’un véhicule lunaire.
Non seulement le Japon confirme ses intentions quant à son programme spatial, mais semble affirmer que c’est Toyota qui fera l’essentiel du travail de conception. Pour l’heure, rien n’est officiel, mais la lettre d’intention est signée par la JAXA et Toyota. Selon l’organisme spatial, le Space Mobility Concept présenté par Toyota est le plus concluant.
Puisque la JAXA exige des spécifications techniques très sévères, il est presque naturel que le candidat retenu soit Toyota. Une bonne raison l’explique : sa maîtrise de la technologie mécanique utilisant l’hydrogène. On le sait, Toyota produit la Mirai, une voiture 100 % électrique fonctionnant à l’hydrogène. Conséquemment, le véhicule lunaire utilisera la même technologie pour se propulser. Suivant les demandes de la JAXA, le Space Mobility serait en mesure de rouler sur une distance excédant les 10 000 kilomètres, en fonction de l’hydrogène pouvant être transporté à bord de la future navette spatiale.
Pour la sécurité des deux ou quatre occupants prévus, la cabine sera pressurisée, permettant ainsi un minimum de confort. Concernant les dimensions, la superficie habitable restera contrainte à seulement 13 mètres cubes et le véhicule ne sera pas plus long que 6 mètres, avec une largeur maximale de 3,8 mètres. Pour optimiser la traction dans des conditions pour le moins difficiles, le Space Mobility comptera trois essieux et un rouage 6x6 pour en faciliter les mouvements.
Pour Akio Toyoda, le grand patron de Toyota, cette lettre d’intention revêt une signification toute particulière : « Je suis extrêmement heureux de ce projet puisqu’il relève les attentes concernant la fiabilité, la durabilité, les aptitudes de conduite des véhicules Toyota et de notre technologie de piles à combustible. »
Le projet lunaire japonais se dessine mais n’est certainement pas pour demain. Le président de la JAXA, Koichi Wakata, ne prévoit pas l’envoi d’un véhicule sur la Lune avant 2029. Suivant cette date, et si tout va bien, les explorations se dérouleront durant la décennie suivante.