Audi

2023 marque le retour, en milieu d’année, de la version RS3 et de sa puissante mécanique à 5 cylindres de près de 400 chevaux de l’Audi A3. Même si elle est petite dans la gamme Audi, elle est truffée de technologies qui lui confèrent un dynamisme à la hauteur de la réputation de la RS. Pour les plus modérés, la S3 demeure l’option la plus équilibrée en matière de prix et de performances. Pour l’A3, elle demeure bonne, mais le jeu des options fait rapidement montrer son prix.

Sur notre marché depuis 2017, l’Audi A4, dans sa forme actuelle, en est à ses derniers tours de roues. Techniquement, son remplacement arrivera en 2024. D’ici là, les Série 3 de BMW et Classe C de Mercedes-Benz sont plus modernes mais un peu moins fiables. L’A4 jouit toujours d’une bonne réputation dans le segment, et c’est justifié. Cependant, l’A4 manque de variété. À l’exception de la S4, le fabricant nous refuse toujours les RS4, Avant et, surtout, des alternatives en matière de motorisation.

Tout comme l’A4, la gamme Audi A5 arrive en fin de carrière. Pour célébrer cet événement, le constructeur nous offre une version RS5 Competition encore plus incisive. Seuls les Coupé et SportBack en jouiront. On compte toujours sur plusieurs autres offres dont le cabriolet en configurations A5 et S5. Les autres déclinaisons demeurent des exemples à suivre car elles offrent une fiabilité légèrement supérieure à la concurrence.

L’Audi A6 disparaîtrait, et personne ne s’en rendrait compte. Année après année, elle demeure dans l’ombre des BMW Série 5 et Mercedes-Benz Classe E. Si la berline offre un style épuré sinon conservateur avec les A6 et S6, on obtient aussi deux familiales légèrement plus excitantes. L’Allroad vise les activités en campagne avec sa garde au sol et ses protections, alors que la RS6 Avant est carrément un monstre de puissance avec ses 591 chevaux.

L’Audi A7 est ni plus ni moins une A6 qui a plus de personnalité. C’est surtout le cas en matière de configuration de carrosserie avec des traits plus incisifs et, surtout, la présence d’un pratique hayon à l’arrière. Malheureusement, Audi retire la version hybride rechargeable TFSI-e de la gamme pour 2023. Il ne reste donc plus que les modèles réguliers à 6-cylindres avec hybridation légère ou les puissantes S7 et RS7.

L’Audi A8 a reçu un bon nombre d’améliorations en 2022, mais personne ne l’a vraiment remarqué puisque le modèle ne s’est vendu qu’en 18 exemplaires au Québec en 2021. Même si elle fait de la figuration, l’A8 demeure une exceptionnelle limousine qui peut même se montrer très dynamique en conduite, dont le modèle S8 et ses 563 chevaux, notamment. Malgré sa rareté, sa valeur de revente est très faible face à la concurrence.

Audi récupère la base de la Porsche Taycan pour créer cette tout aussi spectaculaire berline. Alors qu’on espérait une rationalisation de l’Audi e-tron GT pour la rendre un peu plus pratique, ce n’a pas été le cas. Tout comme la Porsche, on vise la sportivité et la haute performance avec la version RS qui arrache tout avec ses 637 chevaux notamment. Malheureusement, la fiabilité demeure instable, et, à ce prix, la Taycan est une meilleure offre.

Il y a toujours un canard boiteux dans la gamme d’un constructeur. Chez Audi, ce titre revient au Q3. Son renouvellement n’a pas passé le test en termes de comportement, de rendement, de performance et de qualité de fabrication. À ce prix, les consommateurs ont également accès à des produits plus sérieux et mieux conçus, il suffit de penser au BMW X1 pour s’en convaincre.

L’Audi Q5 se veut le modèle le plus intéressant de la gamme. Non seulement affiche-t-il une bonne qualité de fabrication, mais il offre également un agrément de conduite relevé et une très bonne fiabilité. De plus, on compte sur une collection de motorisations, dont une hybride rechargeable qui présente toutefois une autonomie de 37 kilomètres sur le mode électrique seulement. Pour un peu plus de style, le Q5 et le SQ5 sont livrables avec une carrosserie Sportback plus profilée.

L’Audi Q7 continue son bout de chemin pour 2023 avec les mêmes qualités qui lui ont permis d’être l’un des plus intéressants et compétents de son segment. Plus massif que ses concurrents, il offre un habitacle avantageux en espace et truffée de technologies. De plus, il affiche une capacité de remorquage de 3 500 kilos (7 700 livres). Pour plus de sportivité, le SQ7 offre 500 chevaux. Fait rare dans cette catégorie, le Q7 démontre une bonne fiabilité.

L’Audi Q8 est au Q7 ce que le X6 est au X5 chez BMW. Le Q8 est ni plus ni moins une version « coupé » du Q7. Toutefois, en plus de son style ravageur, Audi lui donne des lettres de performances avec le modèle RS à près de 600 chevaux. Ce dernier partage cette motorisation avec Porsche et, même, Lamborghini. Pour les versions plus sages, il reconduit les mêmes qualités que le Q7, seulement avec une rangée de sièges de moins.

L’Audi e-tron est la première sérieuse incursion d’Audi dans le monde des véhicules électriques. Alors que l’autonomie demeure un point de déception avec 364 kilomètres entre les recharges, on peut affirmer que le design est sa principale carte de visite. Si ce n’est pas suffisant, il y a aussi la version Sportback avec sa silhouette profilée. Dans les deux cas, la fiabilité est au rendez-vous, et elle propose même une capacité de remorquage de 1 800 kilos (3 960 livres).

Année après année, on se demande si la spectaculaire Audi R8 et ses déclinaisons survivront. Elle revient encore une fois. On sait toutefois que l’ère du V10 tire à sa fin puisqu’on nous laisse sous-entendre que la prochaine génération de R8 sera électrifiée. Elle trône au sommet de la gamme Audi malgré l’apport d’une version complémentaire strictement à propulsion qui rabat le prix de base à un peu plus de 175 000 $. Avec le quattro, le prix passe les 230 000 $.

Tout comme la R8, on se demande constamment quand l’Audi TT va trépasser. L’an dernier, la brutale TT-RS nous a quittés, ne laissant que le coupé, le TT-S, et le Roadster. Les ventes sont embryonnaires malgré tout le plaisir que ces bolides peuvent procurer. Pour le plaisir de conduire, la S est à favoriser, à moins qu’on désire avoir les cheveux dans le vent avec le Roadster. Dans tous les cas, on ne se trompe pas.