Impression de robustesse
Belle gueule
Gabarit imposant
Visibilité arrière réduite
Standard
Les gros utilitaires GM ont droit à une cure de jouvence pour 2015, et ce n’est pas trop tôt. En service depuis 2007, ces VUS pleine grandeur commençaient sérieusement à dater. Et même s’ils ont perdu de leur popularité au fil des années – prix de l’essence oblige –, GM se devait d’apporter des correctifs majeurs. Situé au beau milieu de la gamme, c’est-à-dire entre le Chevrolet Tahoe et le Cadillac Escalade, le GMC Yukon constitue justement un compromis intéressant entre le nœud papillon de Chevrolet et le luxe de Cadillac. Et, avec l’édition Denali, le GMC Yukon pourrait bien tenter certains consommateurs de la division supérieure à faire le saut chez GMC.
Plus habillé
Bien entendu, le design du Yukon est revu de fond en comble, au même titre que les deux autres. Heureusement, le département de design de GM a fait le nécessaire pour différencier suffisamment les trois cousins de plateforme. Le GMC Yukon habillé de l’ensemble Denali se distingue par sa grille de calandre chromée et ses jantes optionnelles de 22 pouces qui donnent vraiment beaucoup de caractère à l’ensemble. Les phares verticaux sont également de bon goût à l’avant. Quant au profil, il est semblable à celui du Tahoe et de l’Escalade, donc pas de surprise à ce niveau.
Habitacle amélioré
Pour monter à bord, le marchepied automatisé s’avère une bénédiction. C’est que, voyez-vous, le Yukon est haut sur pattes. Aussitôt assis à la première rangée, on peut contempler la nouvelle planche de bord avec ses matériaux de meilleure qualité et son assemblage moins aléatoire qu’auparavant. Le résultat est, un peu comme l’a fait GM avec ses plus récentes camionnettes de travail, beaucoup plus convaincant.
Autre ressemblance avec les « pickups » du constructeur, le levier de la transmission automatique est toujours monté à la colonne de direction, comme dans le bon vieux temps. Si certains trouvent cet arrangement archaïque, il a au moins le mérite de libérer l’espace au niveau de la console centrale. Comme dans tout bon utilitaire de cette taille, la position de conduite est assez haute, ce qui donne une excellente vision des alentours dans la circulation lourde. Malheureusement, les piliers C à l’arrière sont très larges, ce qui handicape quelque peu la visibilité sur les flancs du véhicule. Quant au confort de la sellerie en cuir, il est excellent aux deux premières rangées, tandis qu’il est correct à la troisième.
Le bon vieux V8
Le GMC Yukon peut être commandé avec l’un ou l’autre des V8 disponibles sur les camionnettes. Mais étant donné le statut plus élitiste de la version Denali, c’est le V8 de 6,2-litres d’une puissance de 420 chevaux et 460 lb-pi de couple qui prend place sous le capot du mastodonte. Autre fait à noter, cette version plus cossue est obligatoirement munie de la traction intégrale, un plus pour les grosses tempêtes de neige vous en conviendrez. Toutefois, il est possible de remettre le Yukon en mode 4x2 pour sauver quelques sous à la pompe. Quant à la boîte de transmission qui équipait le véhicule, il s’agissait toujours de la même unité à six rapports utilisée depuis un moment déjà chez GM. À ce niveau, sachez que la commercialisation d'une nouvelle boîte à huit rapports a déjà débuté.
Conduire un camion
Comme tout VUS de ce gabarit, il faut s’acclimater aux dimensions généreuses du véhicule. Toujours basé sur un châssis à échelle, le Yukon Denali 2015 est confortable, mais il n’a pas encore la douceur de roulement d’un multisegment faisant appel à un châssis monocoque. Remarquez, les consommateurs de ce genre de véhicule savent généralement à quoi s’attendre.
La direction demeure assez lourde, une situation qui s’explique en partie à cause des énormes jantes de 22 pouces, tandis que la suspension demeure un brin sautillante sur notre réseau routier. Malgré tout, le silence à bord représente l’une des belles améliorations de ce VUS, que ce soit sur l’autoroute ou en ville.
Évidemment, on ne conduit pas un Yukon de la même manière qu’une sous-compacte amusante à conduire. Il faut donc respecter les lois de la physique sur un tracé plus sinueux. Malgré ce fait d’armes, le gros GMC se débrouille plutôt bien et force est d’admettre que son groupe motopropulseur fait le travail. Il ne reste plus que la consommation de carburant à régler!
Il n’y a pas que le Denali
Au risque d’en décevoir quelques-uns, le GMC Yukon Denali 2015 n’est vraiment pas à la portée de toutes les bourses. Le prix de cette version fournie pour l’essai grimpait à 83 045$, une belle somme pour un VUS qui peut être vendu près de 30 000$ de moins chez Chevrolet avec, vous l’aviez deviné, passablement moins d’équipement. À l’autre bout du spectre, le Cadillac Escalade débute à 83 245$. À vous de déterminer vos propriétés.
Conclusion
La catégorie des gros VUS n’est plus l’ombre de ce qu’elle était il y a un dix ans de cela. Le prix de l’essence a grandement contribué à cette situation. Néanmoins, ces pachydermes de la route ont encore leur raison d’être, surtout aux États-Unis où leur popularité est encore palpable.
Technique
Données techniques
Marque
GMC
Version
Denali
Échelle de prix
83 045$ + 2045$ (transport et préparation)
Version à l’essai
Denali
Moteur
V8, 6,2 litres ACC, 420 ch @ 5 600 tr-min, 460 lb-pi @ 4100 tr-min
Transmission
Automatique à 6 rapports
Autre conduite
4 roues motrices avec gamme basse
Consommation annoncée (ville)
16,2L
Consommation annoncée (route)
11,4L
Consommation enregistrée
17,3L
Garantie de base
3 ans / 60 000 km
Garantie du groupe motopropulsteur
5 ans / 160 000 km