Le Volvo C40 Recharge amorce le prochain chapitre du constructeur, celui qui l’incitera à ne commercialiser que des véhicules électriques à l’avenir. Il s’agit de son premier véhicule électrique dédié, c'est-à-dire sans motorisation thermique. RPM a eu la chance de le mettre à l’essai sur les routes de la Belgique, presque un an avant sa commercialisation nord-américaine.
Pourquoi la Belgique ? Parce que c’est là que le Volvo C40 Recharge sera assemblé dans quelques semaines, soit à l’usine Volvo située à Gand. Il s’agit de la plus grosse chaîne d’assemblage du constructeur en matière de véhicules produits, et elle a été la première usine Volvo installée ailleurs qu’en Suède au moment de son ouverture en 1965.
Le C40 Recharge est carrément un coupé XC40 Recharge. Il se démarque toutefois par son design beaucoup plus stylisé et, je dois avouer, très joli. La partie avant est presque identique à celle de son confrère, à quelques détails près, mais tout ce qui se trouve entre le pilier B et l’arrière du véhicule est propre au C40. Volvo en profite pour l’équiper de jantes exclusives et lui donner des couleurs un peu plus vibrantes question de se démarquer davantage. C’est de bon goût.
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Le C40 est prévu pour notre marché au deuxième trimestre de l’année prochaine et ne sera offert qu’en une seule déclinaison lors de son arrivée, soit la variante Ultimate au prix de 74 615 $, y compris les frais de transport et de préparation. Il ne sera donc admissible à aucun rabais pour les véhicules électriques.
Étant principalement basé sur un Volvo XC40, le C40 Recharge affiche la même planche de bord et une présentation identique, à l’exception de quelques motifs de design différents et d’uniques agencements de couleurs. Tous les C40 viennent de série avec des tapis et l’intérieur des portières bleu fjord, en référence aux fjords suédois. Cette couleur est reproduite dans l’illumination de l’habitacle la nuit.
À l’instar des récents produits Volvo, la qualité de la finition est au rendez-vous, et tout est bien présenté, facile à utiliser et, surtout, d’une pureté remarquable. L’assise du siège du conducteur est sans reproche, et le maintien est apprécié. La visibilité est bonne ainsi que la position de conduite, mais le repose-pied à la gauche est très dominant, ce qui fait en sorte qu’on se sent coincé à la hauteur du pédalier.
Comme le XC40 Recharge, le C40 incorpore un système multimédia entièrement alimenté par Google Android. Ce système est d’une simplicité et d’une convivialité impressionnantes, car il s’agit après tout d’une énorme tablette Android. Le fait d’avoir les services Google Maps et Google Assistant à notre disposition facilite l’utilisation des fonctionnalités du véhicule.
Le C40 présente toutefois quelques lacunes en matière de rangement et de polyvalence. Bien que ces pochettes de portières soient profondes, les deux petits compartiments de rangement situés dans la console centrale sont d’une inutilité évidente.
Enfin, bien que l’accès aux places avant s’effectue facilement grâce à de larges portières et à une ligne de toit élevée, l’arrière est un peu moins invitant. Il faut se pencher la tête si l’on est grand, et le dégagement pour les genoux et la tête une fois assis à bord est réduit.
Il en est de même de l’espace de chargement qui passe de 1 328 litres dans un XC40 Recharge à 1 205 litres. Rappelons qu’un Volvo XC40 dispose déjà de moins de volume de coffre qu’un Audi Q3 et un BMW X1.
Le C40 repose sur la même architecture que son confrère, soit la Compact Modular Architecture (CMA), celle qui supporte également la Polestar 2. Il est donc alimenté par la même batterie d’une capacité de 78 kilowattheures (75 utilisables) qui alimente 2 moteurs électriques, un sur chaque train pour les 4 roues motrices.
La puissance totale combinée de cette motorisation est chiffrée à 404 chevaux, et le couple, à 486 livres-pieds, ce qui permet à cette Volvo de boucler le sprint de 0 à 100 kilomètres/heure en 4,8 secondes seulement.
L’EPA n’a pas encore soumis le C40 Recharge à ses évaluations, donc aucune autonomie officielle n’est encore annoncée pour notre marché.
En termes de technique, comme il s’agit du même véhicule qu’un XC40 Recharge, on pourrait s’attendre à la même autonomie de 360 kilomètres. Rappelons que le C40 hérite des dernières améliorations logicielles du XC40, ce qui a permis de faire grimper l’autonomie de 25 kilomètres selon les dires de l’EPA.
Volvo nous avait préparé un parcours très complet, combinant conduite urbaine et de longs trajets sur l’autoroute. Au début de mon aventure, l’ordinateur de bord affichait une autonomie de 400 kilomètres à une température extérieure de 10 degrés Celsius.
Le C40 s’est rapidement montré amusant à conduire en ville en raison de sa petite taille et de sa solidité. Il s’agit d’un véhicule qui transpire la qualité, tant par l’absence de bruits de caisse que par la souplesse de sa suspension.
Google Maps s’est montrée somme toute efficace dans les rues de Bruxelles, si ce n’est quelques petites erreurs de guidage en cours de route. Le système fait cependant un excellent travail de nous trouver une route alternative lors des congestions, une fonction qui s’est révélée commode lors de mon retour à l’aéroport pour mon vol vers Montréal.
Sur les étroites routes de campagne, en banlieue de Bruges, le C40 a fait preuve d’une maniabilité impressionnante. La surdose de puissance qui s’active dès qu’on effleure la pédale d’accélérateur s’est révélée amusante et pratique quand je devais me catapulter rapidement sur les autoroutes.
Le C40 est rapide, agile et s’agrippe à la chaussée, ce qui lui confère un degré d’adhérence époustouflant. Mais il demeure un véhicule lourd, et cette masse se ressent rapidement en sous-virage quand on tente de le pousser au-delà de ses limites dans les courbes.
Pour ce qui est de la consommation d’électricité, j’ai enregistré une moyenne de 25,8 kilowattheures/100 kilomètres. En fonction de ma consommation, l’autonomie totale du C40 aurait été de 290 kilomètres.
J’ai adoré conduire le Volvo C40 Recharge 2022 en raison de sa qualité de construction, de ses franches accélérations et de la technologie qu’il propose de série, sans compter son sublime design et le charmant aura scandinave qui est propre aux produits Volvo.
Mais je ressors de ce premier contact perplexe. Ce véhicule est cher, soit presque 13 000 $ de plus qu’un XC40 Recharge, et ce, avant le rabais applicable de 8 000 $. Pire encore, le C40 est plus coûteux même qu’une Polestar 2 mue par la même motorisation.
Pour ce qui est de le recommander, nous devrons d’abord attendre qu’il soit commercialisé chez nous, et lui laisser le temps d’évoluer avant de statuer.