Confort d'une véritable luxueuse
Qualité d'assemblage
Silence de roulement
Pas de rouage intégral
Faibles ventes
Banquette arrière ne se replie pas
Essais routiers
En évaluant une berline cossue comme la Toyota Avalon, il est impossible de ne pas penser à son penchant Lexus. En fait, toutes ces grandes berlines issues des gammes populaires doivent composer avec le fait que pour quelques dollars supplémentaires, le consommateur peut facilement faire le saut au sein de la marque supérieure, ne serait-ce que pour repartir au volant d’un produit plus prestigieux. Vous vous demandez encore si le luxe vend? La Toyota Avalon en est un parfait exemple.
Lexus ou Toyota?
Dans ce cas-ci, le produit Lexus visé – ou devrais-je dire comparé –, c’est la berline ES 350. Les deux voitures reposent sur la même plateforme, la ES ayant même été allongée à sa dernière refonte afin d’égaler les proportions de la grande Toyota, et leurs organes mécaniques sont i-den-ti-ques!
L’histoire se répète aussi pour le public visé, les deux représentantes du géant nippon étant prisées pour leur silence de roulement, mais également pour la mollesse de la sellerie et des suspensions. Bref, vous avez ici deux excellentes routières capables d’engranger les kilomètres sans que rien n’y paraisse.
Alors pourquoi l’Avalon qui, dans sa livrée la plus équipée à un prix de 44 435$ sans les frais de livraison, doit constamment s’incliner au chapitre des ventes face à sa rivale naturelle qui pourtant débute à un prix d’entrée de 46 399$ sans les frais de livraison également? Mesdames et messieurs, voilà encore un exemple flagrant de la préférence de l’être humain pour les produits griffés.
Et pourtant…
Cette grande berline Toyota n’a rien à envier à sa cousine de plateforme. La Lexus a peut-être une planche de bord plus « design », tandis que certains matériaux font certainement plus « noble », mais dans l’ensemble, l’Avalon est l’une des berlines les plus homogènes et sans contredit l’une des mieux ficelées de sa catégorie.
Prenez l’habitacle par exemple. L’espace ne manque pas à bord de ce paquebot japonais, et ce, tant à l’avant qu’à l’arrière. Les passagers des places arrière ont même droit à une sellerie chauffante en plus de pouvoir contrôler la température de leur espace. Quant à ceux qui prennent place à l’avant, leurs sièges peuvent également être ventilés lorsque le mercure grimpe en été. La planche de bord n’a pas changé pour 2016, ce qui veut dire que les boutons tactiles sont de retour. À la défense du constructeur, ceux-ci fonctionnent très bien surtout parce qu’ils sont volumineux, même si je suis un disciple des boutons traditionnels.
La grande nouveauté pour 2016 en ce qui concerne l’Avalon Limited, c’est l’addition d’une batterie de systèmes de sécurité passive (phares automatiques, régulateur de vitesse adaptatif, détection de collision avec détection de piéton intégrée et avertisseur de sortie de voie), des équipements qui, sans le savoir, peuvent sauver la vie d’un ou de plusieurs personnes.
Au volant
C’est évidemment la même histoire pour l’expérience de conduite. À l’instar de la Lexus ES, l’Avalon est une voiture confortable, conçue pour réduire l’effet des irrégularités de la route. La direction hyper assistée facilite donc les manœuvres de stationnement et même la conduite en ville, mais sur l’autoroute, il ne s’agit pas d’une sportive… si vous voyez ce que je veux dire! Par contre, pour le représentant qui doit parcourir plusieurs milliers de kilomètres chaque année, cette berline est idéale.
Toyota embarque également dans le mouvement des voitures à tempérament. En effet, l’Avalon peut donc être ajustée selon l’humeur du moment. En mode Eco, la berline se fait moins dynamique afin de sauver un maximum de carburant, tandis qu’en mode Sport, c’est le contraire, les réactions du V6 de 3,5-litres étant plus incisives avec une transmission automatique cherchant à retarder quelque peu le changement des rapports.
À ce sujet, ce V6 de 3,5-litres d’une puissance de 268 chevaux accomplit de l’excellent boulot, sa souplesse étant son principal atout. Et comme tout bon duo moteur/transmission, le V6 s’efface une fois rendu à vitesse de croisière, ce qui contribue également à abaisser la consommation de carburant. En parcourant plusieurs kilomètres en ville, j’ai réussi à enregistrer une moyenne de 9,5 L/100 km.
Conclusion
Après une remontée au chapitre des ventes, la Toyota Avalon a depuis sa dernière refonte en 2013 perdu quelques plumes au profit d'autres concurrentes et même de son éternelle jumelle plus luxueuse. L’écusson vaut encore son pesant d’or de nos jours et il est clair qu’à court terme, la ES 350 va continuer d’être préférée à l’Avalon. Il serait toutefois intéressant de voir la réaction du public face à une édition à rouage intégral de la grande Toyota. Elle pourrait enfin se différencier un peu plus!
Vie à bord
Technique
Au volant
Conclusion
Données techniques
Marque
Toyota
Version
Limited
Échelle de prix
44 435$
Version à l’essai
Limited
Moteur
V6 3,5-litres, 268 ch @ 6200 tr/min, 248 lb-pi @ 4700 tr/min
Transmission
Automatique à 6 rapports
Autre conduite
Roues motrices avant
Consommation annoncée (ville)
11,4 L
Consommation annoncée (route)
7,6 L
Consommation enregistrée
9,5 L
Garantie de base
3 ans / 60 000 km
Garantie du groupe motopropulsteur
5 ans / 100 000 km