Le Subaru Outback demeure un modèle emblématique, lui qui se situe à mi-chemin entre une familiale, plus haute sur roues, et un VUS. En plus de 25 ans de carrière, l’Outback a toujours séduit en raison de ses capacités supérieures hors des sentiers battus, un élément favorisé par sa garde au sol supérieure et son excellent rouage intégral. Il demeure le véhicule de prédilection de ceux qui ont un style de vie active et qui doivent se déplacer dans la rigueur de l’hiver et en régions plus isolées.
Le Subaru Outback dans sa 6e génération est commercialisé depuis 2020 ; son prix de base se situe à 33 383 $, un prix tout de même très attrayant compte tenu des qualités du modèle. Un taux d’intérêt intéressant le rendait même plus avantageux récemment que son petit frère, le Forester. Faites bien vos calculs.
La grande nouveauté cette année, c’est l’arrivée d’une version Wilderness, cette dernière ajoute au caractère aventurier du véhicule. Situé en milieu de gamme et vendu au prix de base de 44 183 $, le Subaru Wilderness remplace la version Outdoor XT. Il se distingue par sa grille de calandre plus dynamique, ses plaques de protection sous le moteur à l’avant, ses roues de 17 pouces sur lesquelles sont montés des pneus Yokohama Geolander A/T et, surtout sa garde au sol relevée de 0,8 pouce. L’œil averti verra aussi les protections d’ailes et de bas de caisse supplémentaires, ainsi que le support de toit qui peut supporter jusqu’à 318 kilos (700 livres). Le tout lui procure un caractère plus robuste, mais peut-être un peu trop caricatural pour d’autres.
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En général, les lignes de l’Outback ne font pas l’unanimité, mais l’important pour le constructeur, c’est qu’elles plaisent à ses fidèles. Eh oui, même s’il se bat principalement contre les Honda Passport, Ford Edge et Chevrolet Blazer, l’Outback profite d’une clientèle d’acheteurs loyaux, chose de plus en plus rare de nos jours.
Depuis sa refonte, le Subaru Outback 2020 profite de dimensions un peu plus généreuses. Il est plus long de 36 millimètres et plus large de 57 millimètres, ce qui a surtout permis aux ingénieurs d’utiliser ce gain pour offrir plus d’espace à bord, particulièrement aux passagers arrière. À bord, Subaru a grandement amélioré la présentation, elle est de loin supérieure à celle d’avant.
Les livrées de base profitent d’un système d’infodivertissement qui comprend deux écrans tactiles, mais c’est surtout celui qui équipe les versions plus cossues qui retient l’attention. L’écran à haute définition de 11,6 pouces est entièrement intégré au tableau de bord et monté à la verticale. Tout peut être contrôlé assez facilement grâce à des menus simples à comprendre, et le fabricant a pris soin de conserver des commandes traditionnelles pour le réglage du volume et des stations. La qualité de la chaîne audio est aussi en hausse, une autre amélioration.
Du reste, la forme du véhicule apporte une très bonne vision tout autour pour tous les passagers. Son volume de chargement est aussi très généreux, supérieur à plusieurs rivaux. L’aspect pratique de l’Outback est indéniable. Quant à la version Wilderness, elle se distingue surtout par ses éléments intérieurs peints en jaune, notamment la base du volant et le levier de sélection de vitesse.
Côté technique, l’Outback a beaucoup en commun avec la Legacy. De série, il est équipé d’un moteur atmosphérique de 2,5 litres qui développe une puissance de 182 chevaux et produit un couple de 176 livres-pieds.
L’autre moteur, qui équipe les versions plus cossues ainsi que le Wilderness, c’est un moteur à 4 cylindres turbocompressé de 2,4 litres qui génère une puissance de 260 chevaux, mais c’est surtout son couple de 227 livres-pieds produit très rapidement qui le rend efficace. C’est le même moteur qu’on retrouve sous le capot du Subaru Ascent. Heureusement, il ne requiert pas de carburant super, ce qui nous évite un déboursé supplémentaire à la pompe, surtout au prix actuel du carburant.
Les deux moteurs sont jumelés à une transmission à variation continue (CVT); seul choix qu’on peut critiquer. Subaru l’utilise à toutes les sauces puisqu’elle favorise l’économie de carburant tout en étant moins coûteuse, mais ce type de transmission procure toujours un comportement moins naturel, et ce, malgré tous les efforts faits en programmation pour réduire cet irritant.
Rien à dire toutefois du côté du rouage intégral qui équipe bien évidemment toutes les Outback. Il demeure l’un des plus efficaces sur le marché, et c’est le principal atout du véhicule.
Sur la route, j’ai trouvé le véhicule mieux insonorisé et plus confortable en général que par le passé, et ce, sur tout type de chaussée. La rigidité accrue du véhicule y est pour beaucoup, et ma livrée Wilderness s’est montrée un peu plus ferme en raison de sa suspension plus rigide. Son centre de gravité plus haut le pénalise aussi en virage, on le sent moins collé à la route également. Le prix à payer de ses aptitudes hors route supérieures.
Le moteur de base n’est pas à négliger, mais si vous songez à circuler avec plusieurs passagers et lourdement chargé, le moteur suralimenté devient beaucoup plus intéressant. Les accélérations sont plus franches, et les manœuvres de dépassement sont simplifiées. Ce surcroit de puissance m’a bien servi dans les petits chemins de campagne de ma région, là où il faut souvent s’insérer rapidement dans le flot des véhicules. C’est également la mécanique qui autorise la plus grande capacité de remorquage : 1 591 kilos (3 500 livres).
Étonnamment, l’Outback n’offre pas de système permettant de personnaliser sa conduite. Pas de mode sport, économe ou autre, le véhicule n’a qu’une seule personnalité, et il faut composer avec. Ma version Wilderness offrait cependant un rouage intégral pouvant être modulé en fonction du type de terrain, c’est le système X-Mode. Il contrôle la transmission, la puissance du moteur et la répartition du couple du rouage intégral afin d’assurer au véhicule un maximum de motricité dans les sentiers, que ce soit en montée ou en descente.
Le Subaru Outback 2022 continue de jouer son rôle de véhicule aventurier. La version Wilderness pousse d’un cran cette prémisse. Elle est plus extrême et, curieusement, ce type de véhicule attire bien souvent les acheteurs uniquement en raison de leur aspect visuel.
Le Subaru Outback a fait ses preuves, et l’équipe de RPM n’hésite pas à le recommander.