Renouvelée en 2016, la Maxima propose depuis un look très animé, voire audacieux. La partie avant très chargée avec les phares en forme de boomerang dévoile le côté sportif de la voiture, tout comme les multiples traits latéraux qui s’entrecroisent au niveau de la ceinture de caisse. Fait intéressant, tous les piliers de fenestration sont peints en noir, donnant à la Maxima une allure façon raton laveur, plutôt originale. Évidemment, ce look très affirmé ne fait pas l’unanimité, mais a certainement l’avantage de se distinguer. Maintenant, vieillira-t-il en beauté? Difficile à dire.
Bonne nouvelle, la présentation à bord de la Maxima est soignée. La version SR mise à l’essai propose de belles touches esthétiques, notamment en raison de sièges recouverts de cuir et de suède, avec surpiqûres bleutées en forme de losange. Des garnitures argentées où se trouvent aussi des losanges sculptés viennent également agrémenter la présentation, de belle facture.
Au volant, le siège est confortable, la position de conduite également. La fenestration très étroite affecte toutefois le sentiment d’espace et d’habitabilité, d’autant plus que la version SR ne possède pas de toit ouvrant, qui aurait eu pour effet d’y faire entrer plus de lumière. La console centrale, très large, affecte également le dégagement à bord, qui est certainement loin de celui que vous retrouverez dans une berline comme la Toyota Avalon.
Heureusement, l’équipement y est complet. Sauf pour le toit ouvrant, bien évidemment ! L’habitacle regorge d’ailleurs de gadgets, on ne peut plus simples à utiliser. L’écran central tactile incliné vers le conducteur propose à lui seul une multitude de fonctions, qu’on peut aussi activer via une molette placée sur la console. Un bon mot est également attribuable au système audio Bose, de bonne qualité.
La Maxima est aujourd’hui catégorisée chez les grandes berlines. On la comparerait donc techniquement à des voitures comme la Chevrolet Impala, la Dodge Charger, ou la Toyota Avalon. À l’opposé, Nissan fait état d’une berline qu’on peut aussi bien comparer à une BMW de Série 3 qu’à une Lexus ES350. Elle offrirait donc le côté sportive de l’allemande et le confort des grandes berlines? C’est du moins ce qu’on tente de nous faire croire. Pourtant, la direction que prend Nissan avec cette berline est claire. On souhaite attribuer à la Maxima le titre de berline sport, comme en témoigne l’appellation 4DSC (4-door sport car) gravée dans chacun des globes optiques.
Sous le capot se retrouve donc un impressionnant V6 de 3,5 litres qui produit 300 chevaux. Un moteur indestructible, de vieille génération, mais dont la fiabilité est assurée. Hélas, toute cette puissance est acheminée aux roues avant, et par l’entremise d’une boîte automatique à variation continue. Celle-ci permet évidemment d’économiser quelques dixièmes de litre d’essence par 100 km à la pompe, mais n’est certainement pas la mieux adaptée à la conduite sportive.
Vous recherchez le confort d’une grande berline? Oubliez la Maxima. Cette dernière, et particulièrement en version SR, propose une suspension très ferme, qui oui, contribue à la tenue de route, mais affecte grandement le confort au quotidien. Par les chocs ressentis, on constate tout de même que le châssis est très solide. Or, la fermeté de cette suspension devient littéralement agaçante. Autre point négatif, la transmission. Une boîte CVT qui bien sûr, permet de maintenir une moyenne de consommation combinée d’à peine 9 litres aux 100 km, mais qui affecte grandement le plaisir au volant. Ajoutez à cela un certain effet de couple en accélération et surtout, l’absence d’un rouage intégral, et vous comprendrez rapidement pourquoi la Maxima perd chaque jour en popularité. En fait, la Maxima n’a comme seuls points positifs d’être relativement rapide, maniable et très stable à vitesse de croisière. Des avantages que ne lui permettent pas de se démarquer.
Nissan a voulu faire de cette berline, une sportive. Erreur. Cette berline aura dû poursuivre sa carrière en offrant plus de confort, d’espace et de raffinement, laissant aux modèles Infiniti le soin de s’occuper des amateurs de conduite dynamique. Conséquence, en voulant jouer sur deux terrains à la fois, la Maxima n’excelle nulle part. Bien sûr, son prix est raisonnable et sa fiabilité n’est pas à craindre, mais pour qu’elle puisse un jour se rapprocher d’un succès du passé, il lui faudra changer de vocation.