Avec des températures dans les 30 degrés, difficile de résister à la tentation de prendre le volant de la MINI JCW Cabriolet pour s’aérer dans la campagne estrienne bien de chez moi. Vous savez, conduire juste pour le plaisir de conduire, aller nulle part, ça fait tellement de bien.
MINI revisite sa gamme Cooper pour l’année modèle 2022. Ce n’est pas un changement de génération, mais bien une mise à jour de mi-cycle à la suite du lancement de la version cabriolet en 2016. MINI est limitée dans ses options quand on parle de changement. L’essentiel doit demeurer, comme les blocs optiques bien ronds, la grille de calandre ovoïdale, le capot court, le toit plat et l’arrière resserré. Bref, un modèle allègrement plus compact que la grande majorité des véhicules.
Pour 2022, on découvre un nouveau pare-chocs plus agressif, d’autant plus qu’il s’agit de la version John Cooper Works, la plus dynamique livrable sur le cabriolet. La peinture jaune vif (590 $) les accents noirs lustrés (350 $) lui conféraient beaucoup de contraste et attiraient certainement l’attention des passants.
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Que dire aussi des superbes jantes de 18 pouces à deux tons ? Elles sont belles, mais attention aux bordures de trottoirs, leur rondeur sort du cadre de la roue ! D’autres détails connus attirent toujours mon regard comme les feux en « Union Jack », les fausses ouïes dans les ailes avant et les deux pots d’échappement au centre du pare-chocs. Cette voiture, surtout dans sa configuration cabriolet, est la joie de vivre sur roues. Je tiens à souligner la qualité remarquable de la fabrication et de la peinture.
La joie de vivre se perpétue dans l’habitacle. Depuis l’arrivée de la marque dans le giron de BMW, on retrouve toujours une approche très joviale qui ne ressemble à rien d’autre. La principale caractéristique est, bien sûr, l’écran au centre d’un cercle au beau milieu de la planche de bord. MINI joue avec les thèmes de couleurs, les interrupteurs, quelques menus boutons, les accents décoratifs pour égayer l’environnement. Ça fonctionne, mais malheureusement, l’ergonomie en paie souvent le prix. On se retrouve avec des commandes qui ne sont pas à portée de la main ou de trop petite taille. De plus, le système multimédia s’est grandement amélioré, mais demeure difficile à utiliser avec la molette. L’écran étant tactile, une partie du problème disparaît.
Ce que j’aime le plus de cette MINI c’est indéniablement la position de conduite. Même si la Cooper est compacte, on ne le ressent pas du tout avec le pare-brise en demi-cercle loin devant nous. Évidemment, le fait d’ouvrir le toit nous donne une sensation unique. Les sièges sont confortables et offre plusieurs possibilités de réglages ; malgré mes 6 pieds et 2 pouces, avec ou sans capote, j’y ai trouvé mon compte.
Fait très intéressant de la Cooper, ce plaisir se partage à 4 grâce à 2 places arrière utilisables pour des enfants ou des adultes de taille moyenne. Là où la MINI nous laisse tomber, c’est du côté du coffre. Le panneau est inversé, c’est une bonne idée, mais l’ouverture est très limitée et ne donne accès qu’à 215 litres le toit en position et un maigre 160 litres le toit abaissé.
Cette MINI passe par les ateliers de personnalisation esthétique et les ateliers de mécanique de John Cooper Works. L’objectif de cette division est tout simplement d’augmenter la dose qui nous rendra encore plus euphorique derrière son volant. Équipé d’un 4-cylindres turbocompressé de 2,0 litres qui développe une puissance de 228 chevaux et produit un couple de 236 livres-pieds disponible sous les 1 300 tours/minute, il n’y a pas d’excès de zèle. C’est à la hauteur des attendes pour maintenir un bon niveau d’agrément.
Seul bémol sur ma version à l’essai, je parle en fait d’une pure hérésie : elle était équipée de la boîte de vitesses automatique à 8 rapports et non pas de la manuelle à 6 rapports. Une MINI JCW manuelle donne passablement plus de sensations. La consommation serait à coup sûr plus élevée qu’avec l’automatique avec laquelle j’ai obtenu une moyenne de 8,2 litres/100 kilomètres, mais pour un sourire plus large cela en vaut la peine.
C’est dans ce paragraphe que se définit une MINI. C’est encore plus vrai quand on parle du cabriolet : le plaisir de conduire presque à l’été pur. On aime un peu plus de fermeté dans les suspensions pour une meilleure tenue de route, on l’a avec la JCW. La direction demeure un des plus beaux exemples à suivre dans l’industrie. Toujours directe, elle pointe exactement où l’on veut. On doit ajouter que la structure est très rigide, avec ou sans toit, aucun craquement. En plus de donner l’impression qu’elle est construite dans un seul bloc, elle ne bronche pas en virage et se faufile partout en ville. On le dit souvent, mais c’est l’une des voitures qui distille des sensations qui se rapprochent le plus de ce qu’on obtient en Go-Kart en matière de conduite. Un point m’a déçu : à vive accélération, il y a un réel effet de couple dans la direction.
Bon sang que j’ai apprécié ma semaine derrière le volant de la MINI John Cooper Works Cabriolet . C’est d’autant plus vrai qu’il faisait beau et que j’étais en vacances. Quoi demander de plus ? Vous savez que j’ai eu nombre d’histoires d’horreur avec des produits MINI au fil des années concernant la fiabilité électronique aléatoire. Fait observable, depuis quelques années, on voit une réelle progression qui nous permet de recommander la voiture. En revanche, avec une facture de plus de 56 000 $, faites attention à la tentation des options, ce n’est pas donné !