Peu de véhicules nous donnent l’impression de rouler sur Hollywood Boulevard alors qu’on circule sur la Grande Allée à Québec. C’est ce genre de sensations que nous offrent le luxe, le confort, le prestige, le style et les regards envieux des passants quand on se trouve à bord du cabriolet E450 de Mercedes-Benz.
La beauté des cabriolets Mercedes-Benz ? Ils s’affirment dans le style et le luxe sans tomber dans l’excès. Quand on voit un E450 Cabriolet, on observe une retenue dans les lignes, même si elles demeurent raffinées et certainement intemporelles. Regardez à peu près n’importe lequel des cabriolets de l’histoire de Mercedes-Benz, et tous sont toujours aussi élégants et distinctifs.
Pour 2021, le constructeur procède à quelques menus ajustements esthétiques. La mise à jour permet de faire le pont avec les nouvelles générations de Classe S (2021) et de Classe C (2022). Les blocs optiques s’amincissent tout en étant à DEL et directionnels. Le soir venu, leur luminosité nous fait presque croire au jour. Dans cette même foulée, le style du pare-chocs avant est revu pour une approche plus sportive avec l’ensemble AMG de série. Étonnamment, il n’y a plus de réelle distinction, peu importe qu’on opte pour l’E450 ou l’E53 AMG, outre l’aménagement de la grille de calandre et la configuration des pots d’échappement.
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De profil, on reconnaît l’élégance traditionnelle des cabriolets Mercedes-Benz. Comme c’est le cas des C et S, on obtient une ceinture de chrome satiné encerclant l’habitacle. La voiture est livrable avec un choix de 6 design de jantes de 18 à 20 pouces (jusqu’à 1 250 $), de 4 couleurs de toit et de 12 coloris de carrosserie différents (jusqu’à 1 600 $). À l’arrière, les minces feux à DEL élargissent les hanches pour une plus belle prestance sur la route. Le tout se complète avec une finition jalouse et une très grande qualité de l’application de la peinture.
Comme pour toutes les Classe E, l’habitacle du cabriolet ne fait pas d’exception en matière d’opulence. On retrouve toujours le système multimédia MBUX avec ses deux écrans joints de 12,3 pouces, l’un pour l’instrumentation, et l’autre pour presque toutes les autres commandes. Le tout est entièrement numérique, et la quantité de tableaux et de menus, presque sans fin. Certains diront que la nouvelle définition du luxe consiste à avoir le choix, ça il y en a.
Le volant passe à une nouvelle ère avec ses touches à effleurements. Le style épuré y est, mais l’ergonomie ne m’a pas impressionné. De plus, étant finies en plastique noir, les touches blanches ont constamment des empreintes dessus. Bonne chose en matière de gestion des accessoires, en plus des commandes au volant, on obtient la commande vocale « Hey Mercedes », la molette à la console de même que l’écran central tactile. Encore une fois, c’est du choix.
Le cabriolet E450 offre 4 véritables places utilisables. Quatre adultes peuvent y prendre place. Histoire d’étirer les plaisirs estivaux, Mercedes-Benz intègre toujours le système de ventilateur d’air chaud AIRSCARF aux appuie-têtes avant. Il s’agit simplement d’un courant d’air chaud à la nuque. On compte aussi sur des sièges, un volant et, même, des accoudoirs chauffants. La caractéristique la plus intéressante se veut toujours l’AIRCAP, cette bande qui se déploie au-dessus du pare-brise pour surélever le mouvement de l’air dans l’habitacle. À deux, avec les vitres élevées, le déflecteur arrière en position, ces accessoires en place et un peu de chauffage, on peut aisément rouler le toit abaissé tard à l’automne ou tôt au printemps.
La finition intérieure demeure d’exception avec des matériaux véritables de grande qualité. Pour une fois, et contre toute attente, considérant le fait qu’il s’agit d’un cabriolet, je n’ai pas entendu de craquements, que le toit soit en position ou pas.
Mercedes-Benz nous a fait l’immense plaisir de réintroduire une motorisation à 6 cylindres non en pas V, mais en ligne. Cette configuration est reconnue pour offrir une exceptionnelle douceur, et c’est le cas avec cette version à 3,0 litres turbocompressé. Comment dire ? Voluptueux serait approprié. Malgré la puissance de 362 chevaux et un couple 369 livres-pieds, on ne se fait jamais brasser. Bénéficiant de la technologie EQ Boost en fonction du mode de conduite, on obtient un gain occasionnel de 21 chevaux électriques.
Véloce sans violence, la cavalerie se veut toujours prête d’autant plus que la gestion de la boîte de vitesses automatique à 9 rapports avec mode manuel enfile les rapports avec une très grande souplesse. À cela, on ajoute le mordant aux 4 roues grâce au rouage intégral 4MATIC, l’E450 peut ne pas être que saisonnier.
Gracieux et élégant, même s’il ne s’agit pas de la version de performance, cet E450 offre plusieurs expériences de conduite. Personnellement, ça commence par le passage du coupé au cabriolet sur simple pression d’un bouton. Par la suite, ce sont les différents modes de conduite qui changent sa personnalité. Les plus expressifs sont Sport et Sport + qui débrident et augmentent la nervosité de tous les chevaux, l’accélérateur devient à fleur de peau.
Même si l’E450 adore se pavaner sur les boulevards, il peut être dynamique. Comme il s’agit d’un produit Mercedes-Benz, les suspensions favorisent toujours le confort, mais cela ne veut pas dire que les éléments amortisseurs ne sont pas suffisamment fermes pour négocier des courbes avec vigueur. La direction pourrait communiquer un peu plus, particulièrement avec les modes sportifs, mais elle demeure précise en tout temps. Sur le plan dynamique, on sent bien que la voiture est lourde ; pour réduire cette impression, l’E53 me semble plus approprié. Par contre, si, comme moi, avec ce type ce véhicule, votre plaisir passe par le grand air et non par le 0 à 100 kilomètres/heure, l’E450 fait amplement le travail.
La Mercedes-Benz Classe E cabriolet en est à ses dernières années sur le marché. Après sa disparition, Mercedes-Benz fusionnera les Classe C et E cabriolet dans une seule gamme. Les cabriolets intermédiaires de luxe auront disparu. D’ici là, les E450 et E53 sont les seules options pour un cabriolet plus spacieux que les Classe C, Audi A5 et BMW Série 4. Quand on peut réellement partager ce plaisir, il s’agit d’une excellente option.
Cependant, même si tout semble rose au pays des E450, il faut savoir un ou deux trucs. Ce sont des voitures qui coûtent cher à l’achat. L’entretien est coûteux et, malheureusement, leur valeur de revente s’effondre les premières années. Pour l’heure, autant les technologies à bord que le 6-cylindres ne posent pas trop de problèmes. Pour nous, la fiabilité demeure une interrogation à long terme. Considérant sa situation actuelle, nous recommandons cette beauté sur roues, mais ne négligez pas son entretien.