Le CX-3 ne change pas de manière drastique pour 2019. C’est plutôt dans les (petits) détails que ce dernier évolue. Par exemple, à l’avant, la grille de calandre adopte un grillage plus aéré, tandis que les blocs optiques profitent de la technologie aux DEL, un gadget limité toutefois au modèle GT. Plus bas, les stylistes ont intégré de petites bandes chromées qui se prolongent sur les flancs au centre des bas de caisse en plastique noir. Encore une fois, cette distinction se limite au modèle GT qui, rappelons-le, commande la jolie somme de 30 795 $.
Finalement, l’adoption d’un plastique lustré à la hauteur des piliers accentue l’impression de luxe, tout comme le nouveau dessin des feux de position à l’arrière. Le Mazda CX-3 GT bénéficie également de nouvelles jantes de 18 pouces et de pneumatiques à profil bas qui, aux dires du constructeur, seraient plus silencieux que par le passé.
Le CX-3 respecte la philosophie Jinba Ittai de la marque, c’est-à-dire de procurer une expérience de conduite supérieure, un concept selon lequel le conducteur et le véhicule ne font qu’un. C’est une prémisse que ne cesse de répéter le constructeur Mazda depuis quelques années.
Il est vrai que le CX-3 se fait accueillant pour celui ou celle qui aime le moindrement conduire. La position de conduite est excellente, le volant est agréable à tenir en main et toutes les commandes du quotidien sont à portée de main. Normal, me direz-vous, puisque le CX-3 n’est pas très gros.
Pour 2019, l’édition GT voit une bonne portion de sa planche de bord recouverte d’une suédine gris pâle d’un bel effet, en plus d’une bande rouge à l’intérieur des buses de ventilation. Dans les panneaux de portières, on retrouve également le même suède, mais de coloration plus foncée. Le traditionnel frein à main a laissé sa place à un bouton électronique, ce qui augmente l’espace entre les deux passagers de la première rangée. Règle générale, l’impression que laisse le CX-3 GT est très bonne du point de vue de la qualité.
Malheureusement, les stratèges de Mazda auront beau tapisser l’habitacle du CX-3 avec les cuirs les plus nobles de la planète, ça n’ajoute rien au volume intérieur du véhicule. La banquette arrière est davantage pensée pour des enfants. Les adultes de grande taille qui prendront place à la deuxième rangée vont trouver le temps long. Si seulement le volume du coffre était intéressant, mais, encore une fois, le CX-3 n’impressionne guère. Autre point négatif : la banquette, une fois repliée vers l’avant, ne forme pas une surface plane avec le plancher du coffre.
Au risque de me répéter, le Mazda CX-3 est comme la plupart de ses rivaux, un véhicule parfait pour les jeunes couples sans enfant qui ont besoin de deux places supplémentaires à l’occasion pour dépanner. Pour la famille, il faut viser plus grand!
Le constructeur nippon prône l’évolution progressive ; on a d’ailleurs pu l’observer plus tôt cet été lors de notre essai de la MX-5 2019. C’est le même constat sous le capot du CX-3 2019, alors que la mécanique 4-cylindres 2,0-litres gagne seulement deux chevaux-vapeur pour un total de 148 chevaux. Le couple, pour sa part, demeure à 146 lb-pi.
C’est bien peu. Cependant, dans ce créneau, les gains de puissance se font rares et le CX-3 était déjà le plus sportif. Alors, on peut excuser ce bémol, du moins pour les 2-3 prochaines années!
De plus, le modèle GT est nanti du rouage intégral i-ACTIV, un équipement qui s’avère très utile lorsque les conditions climatiques se détériorent, et de la boîte automatique à six rapports, celle-ci étant de retour aussi. Par rapport au modèle 2018, le CX-3 GT 2019 se distingue par son équipement plus généreux. En effet, le groupe Technologie, disponible en option jusqu’ici, est désormais livré de série sur le modèle le plus cher.
C’est donc de dire que les nombreux dispositifs de sécurité (régulateur de vitesse intelligent, fonction de détection des piétons, système intelligent d’aide au freinage, système d’avertissement d’obstruction frontale, avertisseur de sortie de voie, système de commande des feux de route et système d’éclairage avant adaptatif) font tous partie de l’équipement de base du modèle GT.
Mazda est reconnu pour son obstination à rendre ses véhicules plus amusants à conduire que la moyenne. Le CX-3 ne déroge pas de cette philosophie. Il s’avère même le plus compétent des trois CX à ce niveau, grâce notamment à sa taille de guêpe et à son châssis très rigide.
S’il est vrai que la mécanique n’émet pas une sonorité envoûtante lors du démarrage à froid, celle-ci se reprend quelque peu en conduite sportive. Les accélérations, sans être foudroyantes, sont tout à fait adéquates pour un véhicule de cette taille et la transmission automatique accomplit de l’excellent travail. La direction, rapide et précise, donne l’heure juste sur l’état de la chaussée, tandis que la suspension ferme permet d’aborder des virages à une cadence impressionnante.
Les ingénieurs de la marque ont cherché à peaufiner le confort du CX-3 pour 2019. Les sièges sont notamment plus moelleux et de l’insonorisation a été ajoutée pour mieux filtrer les bruits environnants. C’est certainement mieux, mais le CX-3 n’offre pas encore la cabine feutrée d’une Buick!
Au final, le Mazda CX-3 2019 s’améliore à quelques niveaux. La finition est supérieure – dans le modèle GT du moins –, la mécanique est toujours aussi souple et l’agilité de ce véhicule urbain est certainement l’un de ses atouts. Et on a beau critiquer l’absence de boîte manuelle disponible avec les quatre roues motrices, cette unité automatique ne pénalise absolument pas le CX-3, que ce soit en mode Sport ou non.
Il reste toutefois l’aspect volume intérieur. Et, à ce chapitre, le CX-3 est loin d’être le plus utilitaire du lot. Pour ceux qui doivent transporter des objets un peu encombrants, je recommande de jeter un coup d’œil ailleurs. Finalement, le CX-3, aussi amusant soit-il, demeure un véhicule bruyant malgré l’insonorisation bonifiée en 2019.